Classes sociales : la vraie-fausse fin des ouvriers

, par  Francis Velain

Le 3 juin 2018 à 11:14, par Francis Velain En réponse à : Classes sociales : la vraie-fausse fin des ouvriers

#CN46400

« La confusion des idées commence avec la confusion des mots ». Plutôt des concepts...

« Les prolétaires sont ceux qui doivent travailler pour vivre ». NON !
Le prolétaire est celui qu vend sa force de travail à défaut de vendre un quelconque fruit de son travail (une marchandise, bien, service, de nature matérielle, immatérielles, manuelle, intellectuelle...). La qualification, le métier, la taille de l’entreprise n’ont ici aucune importance.

D’autres producteurs ont la capacité (encore) de vendre le résultat, l’objet de leur travail, voir du travail de leur quelques salariés. Tous ne sont pas capitalistes parce que leur objectif n’est de pas développer en soi un « capital productif ».

Un capital est « productif », s’il sert à faire des petits parce qu’il est voué à acheter des marchandises (moyens de travail matériels et forces de travail) afin de réunir ces marchandises dans un certain processus de production en vue d’une marchandise singulière qui sera vendue sur le marché des biens et services après avoir acquis une valeur supérieure à celle du capital initial du fait du travail vivant acheté et consommé. (Livre II du capital)
Voilà la raison de ne pas confondre les 99% et le prolétariat... De ne pas confondre prise de parti communiste et anticapitaliste...

« le »libéralisme« contient la notion de »libre-échange« , mais nullement celle »d’exploitation« (ouh le gros mot..) qui fonde le »capitalisme« . Subtilité qui échappe à beaucoup de contestataires, y compris communistes, de ce système ! »

Tu as donc en partie raison sur le point ci-dessus. L’exploitation de Marx n’est pas la domination, ni l’aliénation... Le Philosophe libéral joue sur l’ambiguïté.
Le capitaliste ne nomme pas la chose « exploitation ». Par exemple A. Smith à une très juste conception sur ce qui doit fixer le salaire à un bémol : une tendance à ne pas parler du durée de la journée de travail. Tout le contraire de Marx donc...
Mais cette question du temps ne vaut qu’au regard des concepts d’exploitation et de prolétariat.

Ceux qui vivent de leur travail, sans souci de produire du capital « productif », ne sont en rien concerné par cette question. Ils vendent le fruit travail alors que le prolétaire vend sa force de travail. Qu’ils soient en difficulté pour vendre l’objet de leur travail parce que le capital les concurrence avec des marchandises plus compétitives est un problème de nature différente que celui du prolétaire qui se bat contre son exploitation. Ne fais pas comme certains communistes qui confondent le prolétariat et les 99%.
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