« Un combat pour la laïcité - Témoignage »

, par  dariokhos

Le 7 février 2016 à 13:39, par dariokhos En réponse à : « Un combat pour la laïcité - Témoignage »

Je suis abasourdi par le commentaire de Yann. Aucune religion n’a pu « jouer un rôle essentiel dans la libération nationale de peuples colonisés ». Je n’accorde aucun crédit à cette fantasmagorie des militantes communistes avec un voile criant vive la charia. Je suis originaire d’un pays musulman, une puissance du Moyen Orient dans lequel le voile était quasi inexistant avant 1979, et je ne défends pas le régime du shah en disant cela. Et mes camarades afghans se sont sans cesse battus pour dévoiler les femmes, le voile était le reste du Moyen Age.
Il n’existait pas plus en Algérie qui selon notre camarade, le regretté Kateb Yassine, a souffert de deux maux : « la domination colonialiste française et la domination arabo-musulmane ».
Les religions monothéistes à vocation universelles, plus que toutes les autres religions, sont des instruments d’oppression utilisés par les classes dominantes. Souvenons-nous d’Engels, je cite de tête, « La bourgeoisie française fit maigre le vendredi, ils s’étaient fourvoyés avec leur matérialisme, il faut conserver une religion pour le peuple ».
Enfin, j’évoquerai, à la fin des années 70, durant la guerre civile libanaise, les morts par derrière des camarades communistes libanais, tués par des Palestiniens du Fatah qui les considéraient comme des athées (ce qu’ils étaient).
L’Islam et le Christianisme sont dans le même camp, comme les impérialismes rivaux en 1914. C’est se tromper que croire que l’une des deux pourrait être « moins pire » que l’autre. Et ce d’autant plus que, depuis la fin des pays socialistes d’Europe, la religion est l’outil idéologique essentiel utilisé par les bourgeoisies pour empêcher les révoltes. Et ça marche ! La petite bourgeoisie française voit des musulmans là où il y a des travailleurs, souvent incroyants, mais souvent d’origine maghrébine et frappés de la vindicte destinée aux Algériens depuis la guerre d’Algérie. Leur tort n’est pas d’être musulmans selon les canons du racisme, mais d’avoir chassé par les armes les colonialistes français et d’avoir, avec Boumedienne, nationalisé le pétrole.

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