Débat à Béziers : ce qu’a fait l’extrême droite - résistance et riposte - vers les cantonales

, par  Pascal Brula

Le 15 novembre 2014 à 00:00, par Pascal Brula En réponse à : Débat à Béziers : ce qu’a fait l’extrême droite - résistance et riposte - vers les cantonales

En lisant les propositions des camarades de Béziers, j’ai eu la réaction de me dire, tiens, encore le coup du « Front républicain », mais cette fois-ci sans l’UMP. Du coup, cette proposition ressemble à un remake de 36, Front populaire contre fascisme... Mais les conditions sont-elles les mêmes ? A l’époque, même si la SFIO avait collaboré dans l’union sacrée pour envoyer les travailleurs à la boucherie de la 1re guerre mondiale, c’était encore un parti à forte composante d’ouvriers dont l’objectif était le socialisme ! Seule la méthode pour y parvenir n’était apparemment pas la même... Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Et pourtant, vis-à-vis des travailleurs, il me semble que nos différences semblent tout aussi minimes. Le PS n’est plus pour le socialisme, le PCF non plus. Ils nous bernent d’« Europe sociale », le PCF aussi. L’euro qui a fait si mal aux travailleurs (ils n’ont pas eu besoin qu’on leur explique pour s’en rendre compte), le PCF le défend également becs et ongles. Le PS gère le capitalisme à fond les ballons, alors que le PCF prétend l’aménager la tête dans les étoiles. N’oublions pas que le « ventre encore fécond » est celui du capitalisme... Alors, si l’on ne lutte plus contre le capitalisme, comment être le fer de lance contre le fascisme.

Lors de la dernière conférence nationale, lorsque j’ai dit que le PCF n’avait ni programme, ni objectif, et donc qu’il était difficile d’aller à la rencontre des travailleurs dans ces conditions, la plupart des présents a baissé la tête, tandis que le futur secrétaire fédéral m’a tendu très fier le dernier texte de congrès. Alors si l’on constate qu’il est difficile d’accrocher avec les milieux populaires les plus en difficulté sociale, cela se comprend... Comment peut-on le faire sans arme à notre disposition ? Pire, le FN a su capter à sa manière une majorité de thèmes qui étaient l’apanage du PCF (non à Maastricht et à l’UE, laïcité, Palestine...etc), alors que ce dernier, dans sa longue dérive sociale-démocrate tendance bobos, s’est fait une spécialité des revendications sociétales, dont tout le monde sait l’importance pour les milieux populaires ! Je pense donc que le PCF est nu et souhaite bon courage aux camarades de Béziers pour trouver une solution...

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