Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

, par  Pedro

Le 5 octobre 2013 à 22:21, par Pedro En réponse à : Chili, 40 ans après, comprendre les raisons de l’échec du mouvement populaire

Très probablement, mais au Chili (et c’est de cela qu’on parle) la telle « bourgeoisie nationale » était plutôt obnubilée par tout ce qui n’était pas national. Elle regardait envoutée vers l’Amérique du Nord ou vers l’Europe et méprisait son propre peuple.

D’un point de vue économique elle n’existait, si elle existait, que comme un artisanat dépendant des grosses entreprises et exploité par elle. (Une toute petite bourgeoisie donc).
Mais les industriels étaient dépendant des pièces détachées, des marchés, des crédits, des prix internationaux, des moyens de transport, de l’étroitesse du marché interne et d’une forcé armée de protection complètement sous la coupe des US.
Les banques, des emprunts US et ainsi de suite.
La paysannerie indépendante que l’on connait ici n’existait pratiquement pas.
Les boutiquiers dépendaient aussi des produits venus d’une manière ou d’une autre du marché mondial (Coca-cola, cigarettes, produits de tout ordre), l’industrie payait des royalties sur des procédés techniques modernes ou abandonnés, achetait leurs machines à l’étranger etc.etc.
On pouvait la chercher avec une loupe, la bourgeoisie nationale réellement indépendante de l’impérialisme, et on ne la trouvait pas. elle était liée par mille fils d’acier à l’impérialisme.
Même si les industriels avaient quelques contradictions avec lui, pas tous, plusieurs passaient des joint-ventures avec les US et d’autres dépendaient étroitement de leurs produits. Leurs contradictions ils les avaient et bien plus grandes et fondamentales avec la classe ouvrière.
Tout le long des trois années de gouvernement d’Allende la bourgeoisie a répondue comme un seul homme à la baguette de l’impérialisme, et cela parce qu’il voyait en lui, le défenseur de leurs propres intérêt de classe.
Le parti politique qu’on disait représentait les « classes moyennes » (on ne disait pas la Bourgeoisie Nationale) , la Démocratie Chrétienne, n’a fait autre chose que servir d’appât de la réaction pour tromper et aguicher le secteur de l’UP qui cherchait le compromis historique c(cette forme de l’eurocommunisme) afin d’entretenir une illusion de possibilité d’accord, et ainsi désarmer les travailleurs et le gouvernement Allende.
Ce sont des fait aujourd’hui établis, connus et publiques. Et jadis c’étaient des présomptions assez faciles à faire. La critique du Compromis Historique est la critique d’un aveuglement coupable et elle est absolument nécessaire pour éviter de tels écueils à d’autres.

Pinochet parlait de nationalisme, mais appliquait la politique dictée par les US. Même le groupe nationaliste-fasciste Patrie et Liberté s’est fait évincer par la Junte au tout début de la dictature parce qu’ils disaient vouloir mettre en place un corporatisme nationaliste...

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