Entre le dur souvenir d’un Mitterrand et la possible espérance d’un Allende...

, par  Ericseka

Le 3 avril 2012 à 00:15, par Ericseka En réponse à : Entre le dur souvenir d’un Mitterrand et la possible espérance d’un Allende...

Dans les meetings de Melenchon, comme à la Bastille, ce n’est pas un nom qui est scandé, mais le mot « résistance ». Il suffit d’ailleurs d’écouter et de voir ces meetings sur le site http://www.placeaupeuple2012.fr/, sur celui du PCF, sur le blog de Melenchon, etc.
Bien sur, les média, mais aussi le principe de personnalisation propre à la Ve République, focalisent l’attention sur la personne et la personnalité du candidat. C’est pourquoi Pierre Laurent fait souvent l’ouverture des meetings, et que pour la première fois , des représentants de partis politiques différents mais au sein d’un même front peuvent parler dans les media. Ainsi, à Villeurbannes, Melenchon disait sa colère de voir Pierre Laurent « prohibé » de télévision, de radios, etc. Or, maintenant que le front de gauche est incontournable, Pierre Laurent se voit accorder un temps d’antenne nettement plus long, et représentatif de la force motrice du P.C.F. dans la F.D.G.. A ce stade ou l’écoute du Parti est reçue de manière infiniment plus digne que lors des élections précédentes, ou le mépris bousculait la haine, Pierre Laurent commence à gagner son pari.
A noter que Melenchon veut être le dernier président de la Ve République, appelant de tous « nos » voeux une VIe, qui mettra à bas la monarchie républicaine.

Je ne pense pas qu’un congrès de Tours à l’envers se dessine. Ce débat est hors-sujet. D’abord parce que Melenchon n’est plus au P.S.. Refaire le congrès de Tours à l’envers signifierait faire absorber le P.C.F. par le P.S., et vu les paroles hautaines de Hollande considérant qu’il n’y a plus de cocos en France, ce n’est pas prêt d’arriver. L’incident n’est pas aussi clot qu’on voudrait le croire. Le P.S. reste réfractaire au idées du programme « L’Humain d’Abord ». La recomposition en cours à la gauche du P.S. est en ce point remarquable, ne serait-ce que par l’impact qu’elle a dans la société.
En cas de gros score du Front de Gauche à la présidentielle, le P.S. devra tourner son curseur vers nous. Nous avions raison d’appeler à ce front commun, et avions vu juste en ce qui concerne la capacité de Melenchon à nous rassembler, et à faire un belle campagne.
On ne peut qu’être satisfait de la manière dont il mouche le F.N., travail que le P.S. ne fait en rien.
N’est-ce pas un beau résultat que de voir les centristes et l’extrême-droite reculer ? Ceci est provisoire, car seule le militantisme paie et le moindre relachement sera sanctionné. Alors, militons.

Quant au fait que le candidat de gauche ne soit pas en tête du premier tour, mais gagnera l’élection, ce n’est pas une première. Les journaleux qui ergotent sur un Front de Gauche qui aiderait Sarkozy sont des politologues de bazar qui ne connaissent pas leur Histoire, ni même la politologie. En vérité, ce n’est que pur propagande pour encourager au « vote utile ».

Je suis bien sur d’accord avec l’importance cruciale des législatives, qui donneront le vrai « la » au gouvernement. J’espère que dans ma circonscription l’élu communiste prendra le siège, et j’espère que Michèle Picard obtiendra le sien.

Mais comme le disent Melenchon et Pierre Laurent, la dynamique ne devra pas s’arrêter là. Le Front de Gauche est un élan pour le mouvement populaire. Si ce n’est pas nous qui nous en saisissons, nous ne pourrons blamer aucun candidat ou dirigeant.

« De qui Mélenchon est-il le nom ? » De Jean-Luc Melenchon, pas plus. Le reste, c’est « place au peuple », comme le titre si bien le nom du site du Front de gauche.

Alors, retroussons les manches, camarades ! Et soyons au second tour.

Cordialement

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