Plus de 5.000 civils de la République Populaire de Donetsk sont morts à la suite d’attaques des forces armées (...)
Nous allons nous battre jusqu’au bout pour la république socialiste Entretien avec Boris Litvinov (parti communiste de Donetsk)
La situation au Donbass est plus qu’inquiétante. Malgré les accords de Minsk que l’Ukraine viole constamment et que la France, l’Allemagne ne soutiennent que de façon formelle, bien qu’ils en soient les « garants », et qui par ailleurs avec l’UE aident militairement ce pays gouverné par des nostalgiques de l’Allemagne hitlérienne, le sang malheureusement continue de couler. Il faudrait d’urgence que la Russie reconnaisse les deux républiques populaires de Donetsk et Lougansk, comme le demandent depuis longtemps les communistes russes du KPRF. Mais ces deux républiques sont encore trop « populaires », c’est-à-dire attachées aux intérêts du peuple et à la mémoire de l’Union soviétique pour ne pas être considérées comme dangereuses par les dirigeants actuels de la Russie. Malheureusement du côté des communistes français, on ne semble pas au fait de la fascisation qui se joue en Ukraine et on interprète trop souvent le soutien à la lutte des communistes comme le soutien à Poutine et un gouvernement autoritaire d’oligarques. Lutter pour la paix contre une OTAN qui veut la guerre contre la Russie n’est en rien soutenir le régime de Poutine, mais au contraire contribuer à aider les communistes en proie au cœur de l’Europe au fascisme (note de Danielle Bleitrach et traduction de Marianne Dunlop)
Sur les dernières victime des bombardements de populations civiles dans l’est de l’Ukraine
Le Premier secrétaire du Comité central du PCDNR, Boris Litvinov, dans un commentaire adressé au correspondant du site de Vperyod [En avant !], a parlé des organisateurs possibles de l’explosion lors du congrès du parti et de la situation actuelle au sein du parti.
« Quiconque commet une explosion dans les locaux du PCDNR est l’ennemi de notre République. Que ce soient des groupes de sabotage, ou une personne embauchée parmi les résidents locaux, et peut-être parmi ceux invités au congrès. Derrière eux, ce sont les ennemis de notre République qui veulent à tout prix déstabiliser la situation, créer le chaos, provoquer des affrontements entre les différentes forces politiques au sein de la République et empêcher la participation du PCPNR au processus électoral.
Au congrès, nous avons décidé d’aller aux élections des députés du Conseil du peuple, et nous avons désigné 19 candidats. Ceux qui ne voulaient pas nous voir participer au processus électoral et à la lutte politique, ont commis cet acte terroriste, au cours duquel nos camarades ont été blessés. Il s’agit d’une intimidation envers le Parti communiste, la création de conditions lui empêchant de soumettre ses documents à la Commission électorale centrale en temps voulu. Cet acte a été commis par des gens qui ne souhaitent pas voir se construire la République populaire Donetsk, j’insiste sur le mot populaire, qui ne veulent pas que la volonté du peuple, exprimée en 2014, soit réalisée. Mais les ennemis n’atteindront pas leur objectif. Le Parti communiste était, est et sera présent sur la terre de Donetsk. Nous nous battrons jusqu’au bout pour une république socialiste.
Les organisateurs de l’explosion ont également cherché à discréditer la direction du Parti communiste de la République populaire de Donetsk afin de créer une scission au sein du parti. Malheureusement, ils ont en partie réussi. Certains membres de notre parti ont fait des déclarations téméraires selon lesquelles les dirigeants du parti n’auraient apparemment pas assuré la sécurité lors de l’événement. À cela, je tiens à dire que la sécurité était assurée, mais pas contre les explosions, les actes terroristes. Ils se produisent constamment dans le monde entier et aucune mesure de sécurité n’en prémunit. Malheureusement, le chef de la République, Alexandre Zakharchenko, un dirigeant dont la politique était soutenue par le Parti communiste de la RPD, a été assassiné. Sa mort et l’explosion à notre congrès sont des événements du même ordre », a-t-il noté.
Voir en ligne : l’entretien traduit par Marianne Dunlop