La crise capitaliste s’aggrave, on ne peut pas à la fois satisfaire les exigences du grand capital d’un côté et celles des populations de l’autre. Tous les discours qui nient cette réalité sont démagogiques. Contraindre une société française à payer une dette colossale dans une Europe prise sous la pression d’un dumping social généralisé, de financer la poursuite de la guerre en Ukraine au lieu de négocier et qui surtout refuse de coopérer avec les BRICS est une hérésie politique qui va conduire la nation vers l’abîme.
L’alignement sur les Etats-Unis et l’intégration dans l’OTAN sont destructeurs de notre indépendance nationale et de nos capacités productives. A force de nier certaines réalités la France va dans le mur : nos dirigeants pensent le monde comme à l’époque d’un occident colonial tout puissant alors que les rapports internationaux ont considérablement changé et que l’émergence du Sud et des BRICS, d’une Chine toujours plus performante ont changé la donne.
Mais il en est toujours ainsi les forces productives sont toujours en avance sur les superstructures, autrement dit la réalité économique de la lutte des classes détermine et anticipe la politique et les idéologies. Nos collectivités locales sont au cœur de cette lutte des classes : leur crise est celle de la paupérisation provoquée par l’exigence de la rentabilité du grand capital alors qu’au contraire pour développer les forces productives elles devraient être financées par la production de richesses dans notre nation.
C’est toute la logique libérale d’un mode de production capitaliste dominant qui provoque une crise qui ne cessera de s’aggraver si la majorité des acteurs ne produisent pas un nouveau modèle démocratique qui s’affrontera inéluctablement aux forces capitalistes.
Jean-Paul Legrand
16/10/2024
L’article de Marianne ci-dessous montre les inextricables contradictions d’une domination des critères capitalistes sur la societé. Il ne suffirait pas de mon point de vue d’arrêter la saignée du transfert des richesses du travail vers le capital, il faudrait impérativement poser la question du socialisme comme but politique pour que les travailleurs deviennent les décideurs économiques ce qui ne sera possible que si la nation devient propriétaire des grands moyens de production.