L’agression sioniste contre le Liban se poursuit, malgré le fait que quatre-vingts jours se sont écoulés depuis l’annonce de l’« accord » de cessez-le-feu sous les auspices américano-françaises, et avec le soutien de nombreux pays arabes « frères »...

Les meurtres, les bombardements et les bombardements des maisons et des institutions s’étendent du sud à la Bekaa.

Aux crimes odieux commis contre les civils s’ajoutent les avions de guerre qui continuent de franchir le mur du son au-dessus de la capitale, ainsi que les drones espions qui survolent le pays.

Le plus horrible de tous réside dans le refus de l’ennemi de se retirer, maintenant et dans les prochaines années, des cinq collines que l’entité usurpatrice a transformées en centres d’observation, à savoir : Jabal Blat, Al Hamames, Al Ezziya, Al Oweidah et Al Labouna, sous prétexte de « la peur des colons de retourner » dans les territoires occupés du nord de la Palestine.

La question qui se pose aujourd’hui avec force est la suivante : les engagements américains et français visant à obliger Netanyahu à mettre en œuvre le contenu de l’accord de cessez-le-feu déclaré se sont-ils évaporés ?

Nous aimerions ajouter une autre question : Quelle est la position officielle du Liban sur le maintien de l’occupation des collines libanaises susmentionnées ? Quelles instructions le nouveau gouvernement donnera-t-il à l’armée après le 18 février ?

Nous avons répété à maintes reprises que Washington est derrière tout ce qui se passe dans notre pays et dans la région, et que l’entité sioniste existe pour protéger les intérêts de l’impérialisme dans la région, et que ces intérêts se développent avec le second mandat de Trump...

Par conséquent, la nouvelle administration Trump n’hésitera pas à essayer de nous faire entrer dans les couloirs de la normalisation représentés par les accords d’Abraham, et avec eux, à nous faire accepter la colonisation des Palestiniens (rappelez-vous ce que Jerrod Kushner, le gendre de Trump, a dit lors de la tristement célèbre conférence de Manama). Elle n’hésitera pas à apporter davantage de soutien aux sionistes, notamment en leur permettant de s’étendre vers le nord à nos dépens. C’est ce que nous avons entendu aujourd’hui dans toutes les déclarations de l’ennemi.

Il est regrettable et effrayant à la fois que certaines forces libanaises ne soient pas conscientes des dangers des tensions actuelles à nos frontières sud, jusqu’à Beyrouth, et de leurs implications sur la situation interne et sectaire, qui devient de plus en plus tendue et que l’ennemi aspire à faire exploser pour servir ses intérêts.

Nous appelons donc le Président de la République, ainsi que le nouveau gouvernement, à traduire ce qui est énoncé dans le premier paragraphe du préambule de la Constitution, à savoir que « le Liban est un pays souverain, libre et indépendant, patrie définitive de tous ses fils, unis dans un territoire, un peuple et des institutions à l’intérieur de ses frontières stipulées dans cette constitution et internationalement reconnues », ainsi que dans l’article 2, qui confirme qu’« aucune partie du territoire libanais ne peut être abandonnée ou renoncée »... Cela inclut bien sûr la réouverture du dossier des 1420 km2 de nos eaux territoriales qui ont été précédemment cédés.

17 février 2025