Les trois raisons du troisième échec de Jean-Luc Mélenchon

, par  pam , popularité : 2%

Tout a été fait pour réduire le premier tour à ce qui était prévu pour le deuxième. Quelques mois qui donnent l’illusion d’un débat démocratique et puis la machine se met en marche pour conduire les citoyens dans le piège. Les temps de parole médiatique se concentrent sur quelques candidats, les sondages forment un vote utile concentré sur les trois premiers, écrasant tout le reste. Les partis politiques et leurs militants sont inutiles, les médias et leurs têtes d’affiches dominent.

A gauche l’impasse se referme. Plus Jean-Luc Mélenchon joue le vote utile, plus il réduit les autres forces de gauche pendant que le même vote utile fait grimper Macron pour ceux qui ne veulent pas de Le Pen et Le Pen pour ceux qui ne veulent pas de Macron... Les résultats de la Guadeloupe sont illustratifs de ce piège d’un vote utile qui n’a plus aucun sens, Mélenchon à 56% au premier tour et Le Pen à 70% au deuxième !

Au total, Mélenchon finit derrière Le Pen, et le le total gauche finit derrière le total d’extrême-droite, pour la première fois en France. Depuis le choc de 2002 et la première qualification d’un Le Pen au deuxième tour, l’extrême-droite n’a cessé de progresser, et la gauche est à son plus bas, 12% de moins en 2022 qu’en 2002.

Dès les résultats du premier tour, les dirigeants de la France Insoumise ont multiplié les condamnations des autres candidats de gauche qui auraient la responsabilité de l’échec de Jean-Luc Mélenchon. Ce n’est pas sans conséquence sur les débats entre citoyens, jusqu’à des violences contre des locaux du PCF.

Pourtant, dès qu’on regarde les résultats, on ne peut qu’être interrogatif sur les causes de ce deuxième tour que personne ne voulait. Comment penser que ce sont les 800 000 voix de Roussel qui expliquent ce troisième échec de Mélenchon quand il y a près de 13 millions d’abstentions ? que l’extrême-droite progresse à 11 millions de voix ? que même le président sortant pourtant rejeté est le premier président sortant de droite de la 5e république qui progresse gagnant 1 million de voix ?

Prenons un grand quartier populaire, les minguettes à Vénissieux. Mélenchon y gagne 1017 voix passant de 45% à 65%, Roussel n’obtenant que 117 voix, moins que Asselineau en 2017 ! Pourtant les communistes se sont mobilisés fortement, étaient plus nombreux que les insoumis au marché, au collage, au porte à porte... Mais au final, leur action a conduit beaucoup d’habitants à aller voter... Mélenchon. Et l’abstention est restée à un haut niveau de 3138 voix et presque 40%. La réserve de voix pour Mélenchon est bien d’abord dans cette abstention qui en France a progressé de 2017 à 2022.

Comment expliquer cet échec de l’Union Populaire sans expliquer pourquoi l’abstention a progressé, alors que la colère contre Macron était forte, que la crainte du couple Le Pen-Zemour était forte ?

Comment expliquer ce progrès de l’extrême-droite dans les milieux populaires ? A Vénissieux, elle dépasse son record de 1995. La bataille engagée à l’époque par André Gerin et poursuivie depuis 2009 par Michèle Picard avait permis de réduire fortement le FN/RN. Les communistes en étaient fiers. Comment comprendre alors ce résultat de l’extrême-droite en 2022 ?

Toutes ces questions supposent un effort d’analyse partagée et de débat réel. Cet article veut y contribuer.

D’abord, tout le monde a vu que le vote était très différencié géographiquement. Mélenchon progressant fortement et atteignant des records dans les villes populaires, mais perdant des voix dans les départements hors grandes agglomérations.

Les résultats sont en effet très inégaux, avec des progrès dans la moitié du pays mais des pertes dans l’autre moitié

Et la carte de cette évolution est plus explicite. On reconnait les grandes villes universitaires ou Mélenchon progresse, Paris, Toulouse, Bordeaux, Nantes, Grenoble, Lille, Strasbourg... mais ce sont des taches de progrès dans une carte plutôt défavorable, malgré la récupération d’une grande partie de l’électorat socialiste et écologiste.

Beaucoup d’articles ont analysés les causes sociologiques ou urbaines de ces différences. C’est le sujet qui devrait interpeller tout ceux qui sont en colère de s’être fait une nouvelle fois piégé dans ce deuxième tour infernal.

Un échec devant l’abstention !

Regardons donc le résultat par circonscription législatives de Jean-Luc Mélenchon en comparant son résultat 2017 et son résultat 2022. Il progresse en voix dans 294 circonscriptions mais baisse dans 245. En pourcentage des inscrits, il fait mieux que sa moyenne dans 191 circonscriptions sur les 539, et y gagne 700 000 voix mais est en baisse dans 275 autres où il en perd 300 000 ! Dans ces dernières, la participation est en baisse de 660 000 voix et Roussel fait 0,5% de moins que sa moyenne nationale et ne peut donc être la cause.

La première raison de l’échec de Jean-Luc Mélenchon est bien là, quelque chose dans son programme, sa campagne ou son style, n’a pas permis de mobiliser les abstentionnistes en colère contre Macron ou craignant l’arrivée de Le Pen, et pourtant ils sont nombreux !

Voila un graphique qui montre cet échec devant l’abstention.

Chaque point représente une circonscription, placée sur l’axe horizontal en fonction du niveau d’abstention et sur l’axe vertical selon le résultat de Mélenchon en % des inscrits.

La droite indique une tendance négative : à droite de l’axe vertical, l’abstention progresse, et en-dessous de l’axe horizontal le score de Mélenchon diminue ; c’est le cas de la moitié des circonscriptions. Les quelques points à gauche de l’axe vertical sont ceux ou Mélenchon progresse en faisant reculer l’abstention, mais ils sont très peu nombreux, la 1re de Seine-Saint-Denis, la 3e du Rhône ou la 4e de Haute-Garonne... »

La première raison de ce troisième échec de Jean-Luc Mélenchon est d’avoir buté sur l’abstention sans arriver à la faire reculer à la hauteur du défi, y compris dans les quartiers populaires comme le montre l’exemple des minguettes à Vénissieux évoqué dans l’introduction.

Un échec devant le vote ouvrier

Après les présidentielles de 2017, j’avais publié une étude comparative du vote Marchais de 1981 et du vote Mélenchon de 2017, montrant que le vote Mélenchon gardait une trace du vote Marchais, mais faiblement, et était plus proche du vote Mitterrand, le vote Marchais se perdant dans la fracture française.

En 2022, cette évolution est arrivée à sa fin. Il n’y a plus aucune corrélation entre le vote Marchais de 1981, donc le vote communiste historique, et le vote Mélenchon 2022. Il n’y a d’ailleurs pas plus de corrélation avec le vote Roussel, très faiblement marqué par les zones de forces historiques du vote communiste.

C’est la question fondamentale du vote ouvrier qui est derrière cet effacement du vote communiste. On dit souvent que le vote ouvrier a été conquis par Le Pen. Ce n’est pas le fait principal. Quand on compare le niveau d’abstention, le vote Le Pen et le vote Mélenchon avec la part d’ouvriers dans chaque commune, on fait un constat clair. Le monde ouvrier est d’abord abstentionniste !

C’est particulièrement vrai dans les grandes villes de plus de 25.000 inscrits, avec une corrélation significative de 0,7 [1], ce que montre le diagramme ci-dessous »

. C’est aussi vrai dans les communes entre 10 000 et 25 000 inscrits. La corrélation faiblit dans les petites communes où la dimension régionale doit compter beaucoup.

Dans ce contexte, Marine Le Pen est « un peu » entendue dans le monde ouvrier, mais bien plus faiblement que ce que nous disent les médias. Il y a bien une tendance positive entre la part d’ouvriers et le vote Le Pen, mais il n’y a pas de corrélation et des communes à fort part ouvrière votent ou ne votent pas Le Pen.
C’est vrai dans l’ensemble des villes

et aussi dans les grandes villes, avec une tendance un peu plus marquée d’ailleurs contrairement à l’idée que le RN serait plus fort dans le rural...

Il faut toutefois noter que dans le Nord-Pas de Calais, il y a bien un vote ouvrier Le Pen, avec une corrélation faible mais une tendance nette, et ce qui est normal, une tendance un peu plus faible qu’ailleurs sur l’abstention.

Et enfin, tout indique que Mélenchon n’est pas entendu par le monde ouvrier, notamment dans les grandes villes, ou la corrélation est nulle ! [2].

On connait l’analyse que fait Emmanuel Todd, démographe bien connu, caractérisant les trois « blocs » issus des exprimés du premier tour comme un bloc Macron des riches diplômés (et vieux), un bloc Mélenchon des diplômés pauvres, et un vote Le Pen des non diplômés pauvres. Il faut d’abord pondérer cette analyse du constat d’un vote Zemour d’extrême-droite qui est celui des riches. Mais si la relation entre niveau de diplôme d’un coté, et abstention, vote Le Pen ou vote Macron de l’autre, est très forte, elle est plus complexe pour le vote Mélenchon.

La corrélation positive entre diplôme et vote Macron est très claire, celle négative entre diplôme et abstention ou vote Le Pen aussi.
Mais on ne peut expliquer le vote Mélenchon avec le niveau de diplômes. La relation n’est pas linéaire. Ce vote est plus faible qu’ailleurs dans les communes où le niveau de diplôme est très bas, progresse quand le niveau de diplôme augmente mais diminue pour les communes avec de très forts niveaux de diplômes. qui sont des communes de droite ayant choisi clairement Macron. Cela s’explique sans doute par un vote de la jeunesse diplômée des « couches moyennes » qui subit la paupérisation, alors que dans les communes plus fortement diplômées, il s’agit clairement de diplômés plus âgés, les gagnants dans ce monde concurrentiel qui votent à droite.

Si on regarde le même graphique pour l’ensemble des communes de plus de 500 inscrits, on a presque les mêmes constats, avec une différence, l’abstention semble être plus élevé pour les diplômés des petites villes. Le fait urbain est alors plus fort que le diplôme.

La conclusion est claire et Jean-Luc Mélenchon le sait bien. La deuxième raison de son échec est son incapacité à parler au monde ouvrier, qui refuse de se mobiliser pour lui, se laisse parfois avoir par cette colère noire qu’évoquait Fabien Roussel en appelant les ch’tis à ne pas se tromper de colère, et en reste beaucoup plus souvent à l’abstention.

Le vrai débat est alors le programme. Pour qui a été écrit le programme l’Avenir en Commun de la France Insoumise ? Tout le monde le sait, pour les couches moyennes éduquées urbaines fortement marquées par les idées écologistes et faiblement concernés par l’industrie, l’emploi et les salaires.

Ce qui est en cause, c’est bien le choix de Mélenchon d’imposer le scénario negawatt qui conduit, sans le dire bien sûr, à une forte réduction de la construction de logements, d’équipements publics, d’industrie, allant jusqu’à organiser comme pour la sidérurgie une « structure de défaisance » pour fermer les usines jugées trop polluantes ou inutiles.

Certains croient que le débat pour ou contre le nucléaire n’est qu’un débat sur l’environnement. Mais c’est d’abord un débat sur l’emploi et la réponse aux besoins du plus grand nombre. Sans énergie, pas d’industrie, pas de logement, pas de transport... L’arrêt du nucléaire conduit Mélenchon à imposer l’objectif de diviser par deux les consommations énergétiques, donc de construire moins, de se déplacer moins, de loger plus tassé, de produire moins...

C’est ce que le monde ouvrier sait sans doute confusément, mais qui rend les discours lyriques de Jean-Luc Mélenchon inaudibles pour ceux qui produisent les richesses qui font la France. Sans doute aussi, le monde ouvrier n’a aucune illusion électoraliste. Il sait bien que le rapport de forces se construit d’abord entre capital et travail dans l’entreprise.

l’échec devant l’unité populaire

La troisième raison est encore plus profonde et illustrative de l’écart entre le « marketing » de Jean-Luc Mélenchon et la réalité de ce qu’il construit. Alors même qu’il appelle son mouvement l’Union Populaire, il s’éloigne du monde ouvrier, des abstentionnistes, et son résultat traduit les divisions populaires.

Certes, il est normal qu’un résultat électoral soit différencié socialement et donc géographiquement. Ainsi les votes Macron, Pécresse ou Zemour sont directement liés aux revenus médians... les plus élevés ! Il s’agit bien du vote des riches

Voici d’ailleurs une carte des votes des trois même dans la métropole de Lyon... Les mêmes points forts dans les communes... Pour ceux qui connaissent l’agglomération lyonnaise, on reconnait tout de suite les communes riches de l’agglomération. Les votes Zemour, Pécresse et Macron sont clairement des votes « de classe ». Les riches votent pour leur intérêt et donc leur candidat.

Mais face à ce vote des riches, Jean-Luc Mélenchon n’arrive pas à construire un vote qui unisse le peuple, ouvrier et employés, précaires et statutaires, urbains et ruraux, d’origine immigrés ou pas, jeunes et vieux, diplômés et non diplômés. Il veut fédérer toutes les contestations même contradictoires, toutes les mobilisations pourvu qu’elles s’inscrivent dans sa stratégie électorale pour préparer la prochaine échéance présidentielle à laquelle tout est renvoyée. Les mobilisations peuvent avoir des objectifs locaux, mais de véritables ruptures ne peuvent venir que de sa candidature présidentielle permettant la 6e république et la constitution qui doit donc advenir par miracle de cette union populaire.

C’est pourquoi d’ailleurs il accorde si peu d’importance aux élections locales, signe des accords à géométrie variable et ne s’embarrasse pas de ses élus locaux quand il a une personnalité nationale à placer quelque part. Sa propre stratégie de candidature est éclairante. Sénateur de l’Essonne, candidat aux législatives à Henin-Beaumont dans le nord, puis à Marseille, puis ailleurs en 2022 ?

La question de la laïcité et de la place de la religion dans la vie politique est un bon exemple. Bien sûr, le programme des insoumis défend la laïcité. Mais beaucoup de dirigeants insoumis s’appuient sur des mouvements de division, ceux qui opposent les « racisés » [3] et les « blancs », qui parlent d’islamophobie en acceptant la confusion avec les intégristes et ceux qui veulent imposer la religion dans la vie politique. L’expérience des quartiers populaires montre pourtant le risque de ces tactiques politiciennes qui divisent le monde du travail au lieu de l’unir, qui laissent s’installer des acteurs religieux dans l’espace public, associatif, politique.

Beaucoup de communistes d’origine musulmane alertent. Ce qui défend l’islam, c’est justement la laïcité qui garantit la liberté de culte, laisse chacun décider de sa foi et de sa pratique. On sait bien qu’il y a des forces qui veulent décider à la place de chaque croyant quelle est la bonne pratique. C’est aussi le cas avec tous les intégrismes, évangéliques, catholiques ou juifs. La laïcité garantit la liberté à chacun.

C’est la même difficulté sur les questions de police. Quand on habite un grand quartier populaire, on sait que l’immense majorité des familles, le plus souvent d’origine immigrée, demandent plus de présence de police, plus de sévérité avec les trafiquants, plus de condamnations. Bien sûr, les relations entre policiers et habitants, notamment dans la jeunesse, sont difficiles et il existe des violences policières. Mais il y a aussi des violences urbaines dont sont victimes des habitants et des policiers ! Qui n’a jamais habité dans un immeuble avec un point de deal ne peut comprendre. On ne peut pas construire une unité des quartiers sans partir des attentes des habitants pour la tranquillité publique, le respect des droits de chacun.

Au total si la stratégie de l’union populaire est en échec, c’est que l’unité du peuple est un combat de terrain, qui demande une organisation pour lever un à un les obstacles à l’unité du peuple. Car tout dans le capitalisme est fait pour diviser, opposer, mettre en concurrence. C’est l’expérience pratique que font toutes les catégories populaires, et c’est la raison fondamentale des divisions idéologiques et politiques. Elles ne peuvent être surmontés dans un marketing médiatique. Il faut un travail militant pour construire pas à pas ce qui pourra devenir une hégémonie idéologique. C’est alors que l’élection peut être un moment de contestation L’hégémonie ne se construit pas dans une campagne électorale mais avant. C’est la raison fondamentale de l’échec de Jean-Luc Mélenchon.

D’autant que cette unité populaire ne peut se construire sans ceux qui n’ont rien à perdre que leur chaine, les prolétaires disait Marx. Car beaucoup de mobilisations citoyennes peuvent porter des revendications qui divisent. Ainsi des défenseurs du photovoltaïque citoyen qui font payer par les consommateurs leur petit bénéfice de vendeurs d’électricité. Ou des accros du bio qui se contentent de solutions locales limitées aux plus aisés. Ou encore de ceux qui ne veulent pas voir d’industrie jugée polluante et tant pis pour les salariés et les importations de marchandises produites ailleurs. Les exemples sont nombreux et il est impossible de construire une unité populaire simplement par une démocratie citoyenne dominée par les couches moyennes ou supérieures éduquées. Pour porter l’intérêt du plus grand nombre, il faut un effort théorique et politique pour construire un programme cohérent et tourné vers la construction d’une autre société.

C’est ce que portait historiquement le parti communiste et que la longue expérience tragique du programme commun a progressivement effacé. La campagne des jours heureux de Fabien Roussel a réintroduit l’idée d’un programme communiste dans le débat public. Mais dans le monde du travail, l’originalité de la pensée communiste n’était plus lisible et beaucoup d’électeurs se disent qu’il n’y a pas de différence entre le programme communiste et le programme insoumis. C’est évidemment totalement faux, mais beaucoup de dirigeants communistes ont pendant des années laisser croire que l’essentiel était « la gauche », et certains sont prêts à jeter le programme communiste pour quelques places législatives.

Conclusion...

L’Union Populaire est de fait une forme de mensonge publicitaire. Elle n’a d’union que le nom cachant un peuple écartelé entre l’abstention, le vote d’extrême-droite et ce qui reste de la gauche. Elle n’a de populaire que pour ceux qui croient que le peuple est ce qu’on voit à la télé et qui oublie les 6 millions d’ouvriers, mais aussi tous ces invisibles qui ne manifestaient pas pour les retraites ou les lois travail parce qu’ils se sentent non représentés dans les organisations, les institutions, les partis politiques.

Il n’y a sans doute pas qu’une réponse à ce défi de l’unité populaire. Mais ce n’est pas en organisant la guerre entre militants de gauche qu’on va unir et organiser. Les communistes ont fait un choix. Affirmer leur projet d’une autre société, organiser un parti tourné vers l’action et le monde du travail, travailler à unir les différentes catégories populaires... Ils ont beaucoup de travail devant eux. Mais ils ont aussi fait le choix de contribuer partout où c’est possible aux rassemblements d’actions et aux coalitions électorales pour gagner des appuis dans les institutions.

[1lorsque R=1, la corrélation est parfaite, c’est à dire que connaitre la part d’ouvrier dans une commune permettrait de connaitre exactement le taux d’abstention

[2c’est malheureusement aussi le cas de Fabien Roussel, même si une petite corrélation commence à apparaitre, mais c’est un autre sujet et ce sera sans doute un des débats du prochain congrès des communistes. Comment mettre en œuvre la décision du 38e congrès de retour aux entreprises  ?

[3expression terrible qui reprend les mots des racistes. Mais un kabyle blond aux yeux bleus, c’est un blanc ou un racisé  ? et un français visiblement blanc dont un arrière-grand-père était noir  ? Et un jeune de banlieue sans aucune origine immigrée dans ses aïeux mais qui ressemble à tous ses copains immigrés et subit les mêmes ségrégations qu’eux, c’est un «  blanc  »  ? Nier les ségrégations est stupide, mais nier leur contenu de classe encore plus, les émirs d’Arabie et les oligarques d’Afrique qui vivent dans des palaces à Nice ou à Paris le savent bien

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