A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Le 24, 25, 26 novembre rejetons l’hypothèse de la « chose » !
Il y a tout juste 27 ans, exactement fin novembre 1989, la direction du parti communiste italien décidait une nouvelle politique d’alliance réformiste qui entrainait la disparition du PCI et son remplacement par "la chose" comme elle fut nommée à l’époque. Depuis, la classe ouvrière et le peuple d’Italie ont mesuré la véritable catastrophe que fut cette "chose". Le rapport des forces s’est déplacé vers la droite, le Parti communiste a disparu comme implantation militante et électorale, comme idéologie et histoire, comme soutien et action.
Sommes-nous à la veille d’une nouvelle catastrophe, cette fois-ci pour la classe ouvrière et le peuple de France ?
La direction du PCF, par sa politique réformiste, nous a déjà fait perdre les 2/3 de nos Conseillers régionaux et la moitié de nos Conseillers généraux l’an passé ; nous fera-t-elle tomber à zéro député communiste et donc ouvrira-t-elle la porte à la "chose", c’est-à-dire à la disparition de la structure Parti Communiste ?
En réalité, pour les présidentielles, la direction du PCF balance entre les deux M. Elle dit ouvertement plutôt Mélenchon qu’un candidat communiste, mais rêve d’un possible avec Montebourg.
Si on considère que le capitalisme n’est pas réformable et que la rupture avec le capitalisme est la seule voie possible, on ne peut choisir qu’un candidat communiste.
Si on considère que le parti communiste est indispensable, immédiatement, face au patronat et aux forces libérales de droite ou de "gauche" et à la future révolution sociale, on ne peut choisir qu’un candidat communiste.
Comment peut-on dire, comme certains communistes : « oui, Mélenchon veut la mort du parti » et voter pour lui ? Cela conduit nécessairement à voter pour la mort du PCF.
Comment la direction du Parti peut-elle envisager que Montebourg pourrait être notre candidat ? Cela reviendrait à remettre en selle le parti socialiste et à endosser une partie de sa trahison aux yeux de la classe ouvrière et du peuple de France.
Un communiste ne peut accepter un nouveau recul programmé du PCF par son effacement comme veut l’organiser Mélenchon. Ou sa complicité de trahison avec le parti socialiste que représenterait le soutien à Montebourg.
Non, il faut dès aujourd’hui s’inscrire dans une démarche de reconstruction du parti communiste dont la classe ouvrière et le peuple de France ont et auront besoin.
Pourquoi un candidat communiste ne serait-il pas un candidat rassembleur sur des positions de classes ? Non à la "chose" que représentent les deux M.
Oui à un candidat communiste de rassemblement et de reconstruction.
Jean Jacques Karman
Elu gauche communiste d’Aubervilliers
Membre du Conseil national du PCF