Pour les salaires, la lutte s’organise... et peut être payante !

Comme l’exprime notre camarade Paul Barbazange sur ce site, pour combattre efficacement le capitalisme, il y a nécessité d’organiser la lutte pour l’augmentation générale des salaires. Et les travailleurs petit à petit le font. Ce qui semblait impossible il y a seulement quelques années, se réalise sous nos yeux, car l’exploitation capitaliste devient de plus en plus forte sous le joug notamment de l’U.E. Ci-dessous, ce sont deux exemples probants de luttes rassembleuses pour les salaires (lu sur le site "Canempechepasnicolas").

C’est le cas des salariés du site d’Alcatel-Lucent à Illkirch, qui ont cessé le travail ce 12 mars 2012 pour protester contre deux années sans hausse des rémunérations. Quelque 300 personnes (sur un effectif de 650 salariés) se sont rassemblées hier matin devant les bâtiments du site. De telles manifestations avaient lieu également dans les autres villes de France où l’équipementier téléphonique possède des établissements et devant le siège parisien du groupe. « Nous avons observé une grève d’une journée parce que pour la 2e année consécutive, la direction a décrété le gel des salaires », ont expliqué les responsables des syndicats. Les leaders syndicaux ont fustigé « l’augmentation aberrante de 35 % que les dirigeants se sont octroyés à la suite de l’amélioration de 3,9 % du résultat opérationnel », mais également « le management du groupe qui ne veut plus produire qu’en dehors de la France ».

C’est le cas aussi des salariés des Talcs de Luzenac (Ariège) qui, début mars 2012, ont bloqué l’usine pour l’augmentation de leurs salaires. Les travailleurs de la plus grande mine du genre à ciel ouvert en Europe, détenus par le groupe Imerys, ont obtenu la hausse de salaire qu’ils réclamaient, au terme d’une semaine de grève. A l’appel de leurs syndicats, les 250 salariés permanents avaient organisé des piquets de grève en réclamant 2,4% d’augmentation alors que la direction ne proposait que 1%. Au fil des négociations, la direction a relevé ses propositions à 1,8%, 2%, puis 2,2%. Et finalement, c’est sur ces 2,2% de hausse générale au 1er janvier 2012 que les salariés ont ratifié l’accord. Les dirigeants du groupe français Imerys, qui ont racheté l’entreprise au groupe anglo-australien Rio Tinto en août 2011 "voulaient réduire les coûts salariaux pour optimiser la rentabilité de l’entreprise qui est déjà en bonne santé", a estimé M. Perez (CGT) en se déclarant "content d’avoir abouti à un niveau d’augmentation acceptable".

Et en cherchant un peu plus, il est certain que l’on pourrait trouver bien d’autres exemples...

Pascal Brula

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