Le discours de François Hollande lors de l’assemblée de l’ONU le 25 septembre dernier n’a pas fait beaucoup de vagues. Pourtant, tout le monde a pu l’entendre prononcer les mots d’un véritable va-t-en guerre. Dans ce domaine aussi, le nouveau Sarkozy est arrivé. "Combien de morts devrons-nous attendre avant d’agir ? Comment admettre cette paralysie de l’ONU ?" a-t-il lancé en pointant indirectement le blocage de la Chine et de la Russie. Il a alors rappelé la position du gouvernement PS-EELV en faveur d’une reconnaissance d’un gouvernement provisoire, "représentatif de la nouvelle Syrie libre, dès lors qu’il sera formé". Le chef de l’Etat, incitant à une intervention directe, a aussi demandé aux Nations unies "que soient protégées les zones libérées et que soit assurée une aide humanitaire aux réfugiés". A quelles zones "libérées" a-t-il fait allusion ? C’est un langage de provocation vis-à-vis d’une nation souveraine, langage indigne d’un président de la république.
Quant à une éventuelle future possession de l’arme nucléaire par l’Iran, Hollande a préconisé de "nouvelles sanctions". De quoi se mêle-t-il ? Si encore il était le champion du désarmement nucléaire et un véritable combattant pour la paix, il serait légitimé à tenir de tels propos. Mais de quel droit peut-il exiger cela de l’Iran alors que les caves de l’armée française regorgent d’armes nucléaires, et que l’Iran se trouve sous la menace des bombes israéliennes et américaines ? Et toujours dans le chapitre "suivez mon panache guerrier", il s’est aussi permis d’exhorter à une réaction rapide dans le Sahel pour lequel, selon lui "il n’y a pas de temps à perdre".
Ainsi, Hollande se situe dans la continuité de la politique de Sarkozy, c’est-à-dire à l’avant-garde des ambitions impérialistes de l’OTAN.
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