« La libération du pays de la soumission à l’euro, condition du développement et de la souveraineté nationale » Par Jerónimo de Sousa, Secrétaire Général du PCP

, par  lepcf.fr , popularité : 1%

Ce texte date d’il y a un peu plus de quatre ans. Néanmoins, peu de choses ont changé ; l’euro sévit toujours sur le Portugal... et sur la France. Il faudra bien que l’on mette en débat notre position sur la monnaie unique qui serait un véritable obstacle à un changement de société. L’orateur du PCP parle lui de condition nécessaire à la mise en oeuvre d’une autre politique au service des travailleurs. Présenter un programme communiste ne serait pas crédible si l’on évitait de prendre position contre l’euro. Cette monnaie est surévaluée pour une économie comme celle de la France, et à fortiori, celle du Portugal : c’est un mark qui ne dit pas son nom. Lors du vote du traité de Maastricht, le PCF s’était clairement prononcé contre la monnaie unique, mais depuis, la mutation est passée par là. Il est temps de comprendre pourquoi l’euro est un instrument de domination de l’impérialisme allemand qui détruit à petit feu notre économie. Etudions ce qu’ont à nous dire les communistes portugais.

PB


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Tout d’abord un mot d’appréciation sur le débat organisé ici aujourd’hui avec de nombreux discours qui ont enrichi et enrichiront l’héritage de réflexion et d’intervention du PCP sur les questions liées à l’euro. Un merci spécial aux contributions du Professeur João Ferreira do Amaral et du Professeur Jorge Bateira qui ont accepté de partager avec nous leurs réflexions, se joignant à d’autres économistes de notre pays qui ont été présents dans d’autres initiatives que nous avons promues sur certaines questions centrales auxquelles nous sommes confrontés et les réponses nécessaires que nous devons donner.

Un deuxième constat pour souligner que cette initiative clôt un cycle de trois débats promus par nous. En mars, sur "le contrôle public de la banque", en avril sur "la renégociation de la dette" et maintenant, sur "la libération de la soumission à l’euro". Trois enjeux fondamentaux qui sont au centre de la nécessaire rupture avec la politique de droite, à savoir la politique alternative patriotique et de gauche que propose le PCP. Trois options liées les unes aux autres :
- la banque privée, de plus en plus détenue par des capitaux étrangers, dévoreuse de fonds publics, source de processus nuisibles et frauduleux, incapable de répondre aux besoins de crédit du pays ;
- une dette publique insoutenable, la mainmise financière sur le pays, source de spéculation et de chantage et facteur d’appauvrissement national,
- et une monnaie unique, contraire aux intérêts nationaux et qui lie le pays à la soumission et à la dépendance extérieure.

La troisième remarque est de souligner l’opportunité de cette initiative. Lorsque nous entendons la Commission européenne, comme nous l’avons entendu la semaine dernière dans son rapport de printemps trimestriel sur le Portugal, lorsque nous nous souvenons des déclarations faites lors de la récente présence du président de la BCE dans notre pays, lorsque les institutions et organes de l’UE continuent de faire des déclarations, le tout en une seule voix, condamnant le transfert, bien qu’insuffisant et limité, des droits et des salaires volés au peuple portugais, exigeant un retour à marche forcée de l’exploitation et de l’appauvrissement que les gouvernements PS et PSD / CDS ont mis en œuvre, ou en faisant de la Constitution de la République un obstacle à leurs objectifs, nous nous rendons compte que plus que par le passé, le présent et l’avenir nous réservent une lutte qui sera très difficile pour le rétablissement de notre souveraineté, à savoir l’affirmation du droit inaliénable du peuple portugais à décider de son avenir. Voyez la Grèce, voyez Chypre, voyez l’Espagne, voyez toute l’Europe et nous nous rendons compte que pour l’Union européenne, pour les intérêts du grand capital, il n’y a pas de limites. Utilisant tous les outils à leur disposition, ils veulent et voudront plus, plus de sacrifices, plus d’exploitation et d’appauvrissement pour satisfaire la cupidité de leurs profits, avec indifférence pour la pauvreté, le chômage, l’émigration, la destruction que leurs politiques provoquent. C’est le combat qui nous attend.

Depuis que le Portugal a rejoint l’euro en janvier 1999, il a pratiquement cessé de progresser. Depuis 2002, année où l’euro a commencé à circuler, la croissance est nulle. C’est l’un des pays avec les pires performances d’Europe et du monde ! La faible croissance qu’il connaissait a été perdue avec les récessions. La stagnation a rendu la récupération extrêmement lente. L’année dernière, le Portugal produisait toujours moins de richesse que l’année où les billets en euros ont été introduits. Et il est encore loin d’avoir retrouvé le niveau économique qu’il avait avant l’impact de l’aggravation de la crise capitaliste de 2007/08.

Le Portugal, avec la monnaie unique, ne perd pas des années, il perd des décennies ! L’euro est une monnaie qui répond aux besoins et aux intérêts de la haute finance européenne et des grands groupes économiques européens. Avec un taux de change tendancieusement lié à la capacité de production et d’exportation de l’Allemagne, à ses niveaux de salaires et de productivité, à son profil industriel et commercial, aux besoins de ses institutions financières.

Il ne sert pas les travailleurs et le peuple portugais, il ne sert pas le Portugal. Pire encore, il affecte les productions portugaises, il affecte gravement notre peuple et notre pays. L’euro prive les États d’outils monétaires, financiers, de change et budgétaires qui leur permettraient de favoriser un développement tenant compte de leurs réalités nationales.

Au Portugal, les investissements publics et privés ont été réduits à des niveaux historiquement bas, le niveau le plus bas au moins depuis les années 50. C’est déjà la cinquième année consécutive que la formation brute de capital fixe ne paie pas sa consommation, c’est-à-dire que l’investissement réalisé ne couvre pas l’usure des équipements, machines et autres instruments de l’activité économique. L’appareil productif national est décapitalisé, dégradé, rendu obsolète.

Un pays qui n’investit pas ne grandit pas, encore moins durablement. L’intégration monétaire détruit la capacité de production nationale et met gravement en péril l’avenir du pays. La monnaie unique a également contingenté l’activité productive par sa valorisation excessive, rendu les exportations plus chères, la production domestique a été remplacée par des importations (au lieu de remplacer les importations par la production domestique) ; l’euro a contribué à ruiner l’industrie, l’agriculture et la pêche.

L’ensemble du secteur primaire, plus l’industrie, l’énergie et la construction, qui représentaient un tiers de la production nationale à la veille de l’adhésion à l’euro, est désormais à moins d’un quart et a perdu environ un tiers de ses travailleurs.

La monnaie unique crée le chômage, qui a plus que doublé, la précarité, l’appauvrissement, l’émigration, le vieillissement et la désertification du pays. Elle stimule la dette extérieure, les sorties de capitaux et la spéculation financière. L’absence d’une banque centrale nationale avec toutes les prérogatives de prêteur en dernier ressort, soumet le pays ou au chantage des « marchés », à savoir des spéculateurs, ou au chantage de la BCE, de l’Union européenne et du FMI, c’est-à-dire la Troïka.

Nous ne pouvons pas prétendre que le problème n’existe pas. Dans les grandes lignes, avec l’euro, le pays ne croit pas ou pousse très mal, ne se développe pas, ne récupère pas l’emploi et est à la merci des spéculateurs, de la BCE et les agences de notation.

L’adhésion à l’euro a été un désastre et s’y maintenir est un désastre encore plus grand. Récupérer la souveraineté monétaire, c’est refuser cette sentence. C’est dire non au sous-développement, à l’appauvrissement et à la soumission du pays.

L’intégration dans l’euro est un obstacle majeur au développement national, il faut en sortir. Il serait plus approprié, de concert avec d’autres pays européens, de dissoudre l’Union économique et monétaire et d’adopter des mesures compensatoires pour les pays qui connaissent les plus grandes difficultés, mais personne ne peut devenir dépendant de cette possibilité.

Cela ne se fera pas par un coup de baguette magique, mais il est nécessaire de récupérer notre retard, de combattre l’exploitation, l’appauvrissement, la stagnation et la dépendance. Ce n’est pas une condition suffisante, mais c’est une condition nécessaire.

Beaucoup dépendra également des politiques qui seront mises en œuvre avec l’abandon de la zone euro. C’est pourquoi nous incluons la libération de la soumission à l’euro comme une composante de la politique patriotique et de gauche que nous proposons au pays. Cela devra se conjuguer notamment avec le contrôle public des banques, progressivement étendu au management privé et public, avec réorientation de leur activité vers le financement productif plutôt que spéculatif, l’accompagnement des petites et moyennes entreprises et des familles sur la base de critères notoires, et sans gâcher l’intégration de la banque Novo Banco [1] dans le secteur public, comme cela a été proposé par le PCP.

Le contrôle public des banques est indispensable pour assurer le contrôle national de l’émission monétaire par la Banque du Portugal et la protéger de la création de monnaie (qui est un bien public) par les banques commerciales, pour sauver ces dernières d’une domination monopoliste de plus en plus étrangère, et garantir la solvabilité, la liquidité, la viabilité et la solidité de l’activité bancaire.

Il faudra aussi renégocier la dette publique, en termes d’intérêts et de montants, afin de réduire considérablement le volume de la dette extérieure et ses coûts annuels, de libérer des fonds pour l’investissement et les fonctions sociales de l’Etat, et d’arrêter la fuite des ressources vers l’étranger.

Mais il ne suffit pas de lutter contre la dette, nous devons aussi nous attaquer aux causes de l’endettement. Avec l’euro, la dette publique et extérieure portugaise est devenue l’une des plus importantes au monde, entrainant :
- la stagnation de l’économie,
- les contraintes d’investissement d’abord public, ce qui conduit au dépérissement de nos productions,
- une appréciation excessive de la monnaie, insupportable pour la production nationale,
- une relance des importations
- l’encouragement de la spéculation financière et de la dette extérieure des banques.

Autre reconnaissance implicite de l’inadéquation de la monnaie unique à la réalité nationale, il est ironique d’observer, qu’avec la dette publique actuelle de 129% du PIB dans laquelle le pays a été entraîné par la contribution décisive de l’euro, le Portugal pourrait n’avoir jamais pu adhérer à l’euro, puisqu’il dépasse le critère d’entrée du double du maximum autorisé de 60% du PIB.

Compte tenu de la situation du pays, la libération de la soumission à l’euro doit être soigneusement préparée, en vue de défendre les salaires, l’épargne et le niveau de vie de la population dans son ensemble. Selon le PCP, il est juste que tous les coûts soient supportés par les spéculateurs, le capital financier, les grands groupes économiques qui ont bénéficié de l’adhésion à l’euro. Ce ne sera pas l’introduction d’une nouvelle monnaie, mais le maintien de l’euro, inadapté et contraignant notre économie, qui appauvrira les gens et le pays.

Depuis 2007, le PCP propose la dissolution de l’Union économique et monétaire, qui serait la solution idéale pour briser cette contrainte, en négociant des mesures compensatoires et transitoires pour les peuples qui ont subi l’impact de l’euro. Mais le cours de l’intégration capitaliste de l’UE ne va pas dans cette direction, bien au contraire.

Le pays doit étudier et préparer sa sortie de l’euro, que cette option découle d’une décision souveraine du peuple portugais, d’une contrainte extérieure ou d’un processus de dissolution de l’Union économique et monétaire. Cette préparation est essentielle pour assurer la pleine utilisation des avantages d’une sortie tout en minimisant ses coûts. Des coûts sur lesquels nous ne nous illusionnons pas et que nous n’ignorons pas.

A ceux qui accusent le PCP d’irresponsabilité d’avoir avancé cette proposition, cherchant à semer la confusion et à faire croire que le PCP proposerait une sortie immédiate, sans mesures préparatoires ou compensatoires, il faut répondre que l’irresponsabilité n’est pas de négocier et d’ouvrir cette perspective au sein de l’Union européenne, ce n’est pas d’activer tous les mécanismes pour étudier comment défendre les intérêts nationaux contre une option qui marque un chemin de rupture avec les intérêts des grands capitalistes et va dans le sens des aspirations des travailleurs, du peuple et du pays.

L’ouverture de cette perspective dans l’Union européenne et l’étude et la préparation que l’État portugais doit entreprendre pour la libération nécessaire de l’euro, sont urgentes et nécessaires afin de protéger les salaires des travailleurs et des familles, assurer leur épargne, assurer le fonctionnement normal du commerce international, assurer la liquidité du système financier, sauvegarder à des niveaux sûrs les réserves de capital et de monnaie du pays.

Si des mesures et des options étaient nécessaires pour lier le pays à l’euro, de manière similaire des mesures et des options politiques sont nécessaires pour garantir la libération du pays de la monnaie unique, avec l’idée centrale qu’il s’agit d’un processus politique. Nous pouvons rapidement résumer quelques-unes des principales préoccupations de la préparation au rétablissement de la souveraineté monétaire, avec plusieurs propositions concrètes que nous avons, au fil des ans, débattues au sein du parti, dont certaines mentionnées dans le projet de résolution que nous avons présenté en septembre 2014, à savoir :

- Dissociation de la Banque du Portugal de l’Euro-système et reprise intégrale de ses fonctions d’émetteur, de régulateur et de prêteur de dernier recours,

- Adoption des dispositions techniques transitoires nécessaires pour la nouvelle monnaie (y compris l’équivalence initiale entre la nouvelle monnaie et l’euro),

- Assurer le fonctionnement régulier de l’économie et du commerce extérieur et le contrôle des capitaux,

- Stabilité et convertibilité de la nouvelle monnaie,

- Solvabilité et liquidité des banques, possible uniquement dans un cadre de reprise du contrôle public des banques,

- Rassurer la population et les agents économiques quant à leur épargne,

- Conversion de la dette, publique et privée, dans la nouvelle monnaie et qui ferait nécessairement partie d’un processus de renégociation de la dette publique dont le pays a besoin,

- Traduction de la vie économique et financière du pays dans la nouvelle monnaie,

- Restriction de l’activité spéculative,

- Garantie de l’approvisionnement en énergie et autres biens essentiels,

- Défense des salaires, des revenus et de la consommation de la population.

La sortie de l’euro est nécessaire. La sortie de l’euro est possible. Certains disent que nous n’avons pas appris de la Grèce. Mais les rôles sont différents. Parce que la Grèce, contrairement par exemple au Royaume-Uni ou à la Suède, est dans l’euro. La débâcle économique et sociale grecque est un exemple de ce qui peut arriver à un pays au sein de l’euro. La grande erreur du gouvernement grec a été de ne pas vouloir quitter l’euro. Au contraire, il nourrissait l’illusion qu’il était possible d’en finir avec la politique d’exploitation, d’appauvrissement et de déchéance et de développer le pays sous la domination de l’euro ; il n’avait pas préparé le pays à s’en libérer. Une belle leçon pour tous les peuples européens.

La souveraineté monétaire est un besoin structurel du pays :

- Pour que la monnaie soit adaptée à la réalité, au potentiel et aux besoins nationaux, pour une gestion de la monnaie, de la finance, des échanges extérieurs et l’autonomie budgétaire, adaptées à la situation du pays.

- Pour récupérer une banque centrale au service du pays, mettant fin à la dépendance et au chantage des "marchés" ou de la troïka, afin de permettre le financement en dernier recours des banques et de l’Etat.

- Pour se libérer du Pacte de Stabilité et de Croissance [2], du Traité Budgétaire et ses substituts, des Programmes de Stabilité et des Plans Nationaux de réforme, des politiques d’exploitation et d’appauvrissement, des contraintes à l’investissement et à l’activité productive.

- Pour protéger la perte de compétitivité de la surévaluation de la monnaie unique.

- Pour se libérer de l’Union Bancaire, qui fait pression pour privatiser et vendre les banques nationales. Comme cela était clairement visible avec le dictat exercé par la BCE dans le processus de sauvetage des banques BES (Banco Espirito Santo) et BANIF, ou le chantage en cours sur la recapitalisation publique de Caixa Geral de Depósitos.

- Pour mieux résister à la spéculation financière, aux sorties de capitaux et à la dette extérieure.

- Pour défendre le régime démocratique et le droit des Portugais à décider de leur sort.

- Pour rendre viable une politique patriotique et de gauche et répondre aux besoins les plus pressants de la population.

La libération du pays de la soumission à l’euro doit gagner le soutien des travailleurs et de la population, ainsi que la volonté politique d’un gouvernement déterminé à le réaliser. C’est, insistons-nous, un processus politique. Ne nourrissez pas les illusions et apprenez des deux dernières décennies.

Et si telle ou telle année, en raison de la combinaison exceptionnelle de conditions favorables – taux d’intérêt bas, prix bas du pétrole, euro déprécié, renforcement de la politique d’injection de liquidité de la BCE – on constate une croissance insuffisante, soyons prudents pour ne pas extrapoler les estimations à des rythmes que la réalité, selon toute vraisemblance, nous révélera comme étant faux.

Par contre, avec l’euro, l’amélioration nécessaire des salaires, des droits et du niveau de vie des personnes se heurtera rapidement aux murs de béton de son architecture et sera freinée par ses règles de plus en plus contraignantes.

La gouvernance économique, les Semestres européens, l’approbation préalable des budgets ne servent pas le peuple portugais ; et les programmes de stabilité, qui les suivent et les mettent en œuvre, se heurtent à la reprise des salaires, freinent la lutte contre l’appauvrissement, sapent l’investissement, écrasent la croissance, perturbent l’épanouissement de la vie nationale, entravent une politique patriotique et de gauche, et assurent la continuité des aspects clés de la politique de droite.

Nous nous sommes opposés et avons contribué à la défaite du projet de résolution du CDS [3] dans le débat sur le Programme de Stabilité et le Plan de Réforme Nationale, parti qui cherchait insidieusement à blanchir ses propres responsabilités, à promouvoir une politique d’exploitation, et à inverser la politique de restauration des salaires et des droits [4].

Mais nous nous sommes démarqués des documents que le gouvernement a envoyés à la Commission européenne, qui sont sous la responsabilité du PS et de son gouvernement, ainsi que de tous les instruments d’ingérence, de contrôle et de domination de l’UE sur les États membres.

Avec l’euro, le Portugal est lié à la stagnation et à la récession, au gaspillage de son potentiel, au sous-développement, à l’appauvrissement, à la dépendance et à la soumission nationale.

La libération de la soumission à l’euro est une nécessité et une possibilité. Sans la sortie de l’euro, comme proposé par le PCP, sans la reprise du contrôle public des banques, sans renégociation de la dette, il ne sera pas possible de consolider une politique de restauration des droits et des salaires à laquelle nous nous sommes engagés. Il est révolu le temps où c’était le PCP, et presque uniquement le PCP, qui mettait en garde contre les conséquences que nous subissons aujourd’hui. Malgré toute la propagande et la mystification entourant les vertus supposées de l’euro, la conscience collective que le pays est confronté à un problème qui doit être résolu s’est élargie. C’est une idée qui gagne en force et autour de laquelle convergent de nombreux démocrates et patriotes.

Du côté du PCP, nous continuerons d’intervenir de manière sérieuse, engagée et responsable pour rendre au pays et au peuple ce qui leur appartient. Le pays n’est pas condamné, les gens n’ont pas à vivre avec l’épée de l’euro au-dessus de leur tête. Et comme la vie l’a si souvent montré, il n’y a pas de situation sans issue dans la vie des gens.

Jerónimo de Sousa, Secrétaire Général du PCP
Lisbonne, le 10 Mai 2016

Sur le site du PCP en anglais
Traduction PB pour Lepcf.fr

[1La banque Novo Banco, troisième banque portugaise, ex-banque de la famille Esperito Santo, en faillite depuis 2014, a été renflouée par l’Etat, et donc par les contribuables, à hauteur de 3,9 Mds d’€ et par les banques concurrentes qui ont hérité des actifs sains à hauteur de 1 Md d’€) ; puis, elle a été vendue en 2017 à un fond d’investissement américain, Lone Star, alors que le PCP réclamait sa nationalisation.

[2Le fameux TSCG qui verrouille toute politique d’ajustement vers la diminution des salaires et des retraites.

[3Le CDS-PP ou Centre Démocratique et Social-Parti Populaire est un parti portugais conservateur, de droite. Récemment, il a participé au pouvoir de 2011 à 2015.

[4En 2016, lorsque cette intervention est rédigée, le PCP soutient la politique keynésienne portée par le PS au pouvoir, politique qui a permis une légère amélioration des revenus des portugais les plus modestes, à savoir, relèvement progressif du salaire minimum, renversement des coupes salariales dans la fonction publique, élimination de la surtaxe de l’impôt sur le revenu pour les ménages les plus fragiles et baisse de la TVA dans la restauration. Depuis octobre 2019, le PS gère seul le pays car il n’a plus le soutien du PCP dont la confiance s’est délitée au fil des actions du gouvernement précédent.

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