L’impérialisme ne se sauvera pas par la guerre, l’avenir est au socialisme et à la paix !

, par  lepcf.fr , popularité : 100%

La fuite en avant militaire de Netanyahou inquiète à raison notre peuple. L’embrasement guette tout le moyen-orient. Toute la planète est soumise à l’explosion des dépenses militaires décidée par l’occident, la multiplication des guerres et les nombreux terrains d’affrontement entre l’occident et le sud global.

Après le génocide à Gaza, la colonisation violente accélérée en Cisjordanie, la guerre imposée au Liban et en Syrie, Israël s’attaque désormais à l’Iran, pas seulement pour une « frappe » sur quelques sites militaires, mais pour une action annoncée de longue durée, sur des dizaines de sites, y compris de villes avec de nombreux morts civils Le rapport de forces technologiques et militaires semble très inégal, en faveur d’Israël, d’autant que le soutien technologique et militaire des USA ne fait aucun doute.

Macron le dit clairement, laissons de coté gaza et la Palestine, la France contribuera militairement à la « défense » d’Israël. Ce qu’elle fait déjà en lui fournissant des armes que les dockers de Fos ont refusé de charger. Et il prévient les Français des « conséquences économiques ». On les connaît, l’économie de guerre, l’argent pour les armes, l’austérité pour les services publics et la retraite, 40 milliards de dépenses militaires en plus des 40 milliards de réductions de dépenses publiques.

Cette accélération du choix de la guerre par les puissances occidentales inquiète, et interroge, quelles en sont les raisons ? Qui peut prendre le risque d’une guerre mondiale ?

Ce n’est pas que Trump soit fou, ni seulement que Netanyahou ne pourrait survivre politiquement à la fin de la guerre. Le choix de la guerre est celui d’un système capitaliste en crise profonde qui veut bousculer un monde qu’il ne maîtrise plus.

Trump est un syndic de faillite, la dette abyssale des USA ne sera pas assumée par le sud global qui se développe de plus en plus en dehors du cadre historique de la domination occidentale.

Le PIB des BRICS a dépassé celui du G7. le PIB chinois en parité de pouvoir d’achat a dépassé depuis longtemps celui des USA. Les capacités industrielles du sud global sont désormais loin devant celles du G7, quelques soient les discours sur la réindustrialisation, aux USA comme en France. Et depuis le premier mandat Trump, les USA ont échoué dans leur tentative d’asphyxier technologiquement la Chine dont la recherche et développement dépasse désormais celle de l’occident.

Le choix de la guerre n’est pas un choix politique qui pourrait être remis en cause par un changement électoral. Aux USA, les démocrates décideraient comme toujours de nouvelles escalades s’ils revenaient au pouvoir. En France, la social-démocratie, comme Mitterrand trahissant la Serbie, ou Tsipras acceptant le diktat européen, nous emmènerait dans l’escalade militaire.

C’est pourquoi la dérive à l’extrême-droite de la « démocratie représentative occidentale » n’est pas un accident, pas une histoire de personne, pas une dérive raciste des populations. Elle traduit la nécessité pour le Capital d’une réponse autoritaire pour imposer des politiques de régression sociale qu’il est impossible de faire accepter dans une démocratie électorale, malgré la domination des médias par les grands oligarques. La bourgeoisie est incapable de proposer un projet de société permettant de rassembler une majorité car elle ne peut plus proposer à une majorité d’être du bon coté dans la crise.

Le choix de la guerre est la solution politique permettant d’imposer ces politiques régressives en mobilisant une partie des populations dans l’effort de guerre. C’est visible pour Netanyahou qui va d’escalade en escalade pour que la contestation de la guerre ne devienne pas majoritaire en Israël. Avant l’attaque de l’Iran, plus de 1000 militaires de l’armée de l’air signaient une pétition contre la guerre à Gaza. L’escalade contre l’Iran les fait taire, espérons-le, provisoirement.

Mais l’histoire nous montre que les USA n’ont jamais résolu aucune crise par une victoire militaire. Ni à Cuba, ni au Nicaragua, ni au Venezuela, ni en Afghanistan ou en Irak. On pouvait croire la puissance militaire US irrésistible, mais la Russie soutient l’affrontement militaire face à l’OTAN, reconquiert le Donbass et contraint les USA à chercher un compromis.

L’impunité de Netanyahou n’est qu’apparente et provisoire. La contestation de son régime d’extrême-droite existe toujours en Israël et ne peut que grandir face au coût humain pour les israéliens des guerres contre les palestiniens comme contre les iraniens, coût qui ne fera que s’aggraver.

La soumission des pays arabes, Jordanie, Égypte, Arabie Saoudite, aux intérêts US, sans parler de la Syrie livrée aux djihadistes et militairement détruite, entre en contradiction avec leur développement possible dans les coopérations du sud. La Chine avait contribué à rétablir les relations diplomatiques entre iraniens et saoudiens, montrant qu’une autre géopolitique est possible. La violence, l’arrogance, le mépris de Netanyahou pour les autres peuples ne résout aucune des contradictions qui fragilise le capitalisme mondialisé sous domination US.

Les souffrances des peuples, à commencer par le peuple palestinien sont terribles, mais rappelons-nous l’histoire, les souffrances des peuples algériens, vietnamiens ou soviétiques dans la deuxième guerre mondiale ont été terribles et pourtant ils ont connu la victoire. Israël peut détruire un état, faire tomber un régime, être le fer de lance du projet impérialiste de remodelage du proche et Moyen-Orient, mais ne peut faire disparaître un peuple et ses revendications légitimes. Israël ne peut coloniser, ne peut soumettre durablement, tout le moyen-orient.

La résistance palestinienne, héroïque aujourd’hui comme hier, a connu des drames successifs depuis 80 ans sans jamais perdre sa force populaire. Les dirigeants israéliens pour dénoncer l’accusation de génocide reconnaissent eux-mêmes la réalité du peuple palestinien, de sa soif de vivre, d’exister, de se développer.

Le peuple iranien est comme le peuple chinois, un peuple millénaire qui peut à la fois mener le combat pour sortir de l’obscurantisme religieux et pour défendre son indépendance nationale.

A nous de reconstruire nos forces et une mobilisation pour la paix et contre l’économie de guerre capable de faire reculer Macron, de lui imposer de sortir de la soumission aux intérêts US, en Ukraine comme au moyen-orient.

L’histoire n’est pas écrite, et les horreurs de Gaza, les folies de Netanyahou ne changent pas le sens du mouvement du monde vers le développement et un monde multipolaire.

Il n’y a pas d’avenir pour la guerre israélienne, ni pour les guerres US, ni pour l’OTAN

L’avenir est aux peuples construisant leur propre développement, aux travailleurs qui produisent les richesses, et un monde nouveau, multipolaire, de paix et de coopération. L’avenir de l’humanité est au socialisme.

déclaration du réseau « Faire Vivre et Renforcer le PCF »
premiers signataires : Stéphane Bailanger, Marie-Christine Burricand, Thomas Casasnovas, Kevin Guillas-Cavan, Esteban Evrard, Gilles Gourlot, Fabienne Lefebvre, Jean-Paul Legrand, Franck Marsal, Jean-Pierre Meyer, Pierre-Alain Millet, Leila Moussavian-huppe, Willy Pepelnjak, Hervé Poly, Gilbert Remond, Laurent Santoire, Danielle Trannoy...

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