Contre l’intervention française en Syrie

, par  lepcf.fr , popularité : 2%

Le président Hollande, à la veille du débat parlementaire sur l’intervention française en Syrie, a annoncé qu’il jugeait des frappes aériennes « nécessaires », de manière unilatérale, sans mandat des Nations Unies et sans l’accord du principal intéressé, le régime syrien.

Dans ce conflit, la France a déjà une part de responsabilité. Comme les États-Unis, la Grande Bretagne, la Turquie et les pays du Golfe, elle a privilégié le soutien financier et militaire aux islamistes. Elle s’est ingérée dans les affaires intérieures d’un pays souverain afin de renverser le régime syrien. Elle persiste dans cette voie comme le montrent les dernières déclarations de Manuel Valls.

On connaît les conséquences de cette ingérence. Les mouvements islamistes, lourdement armés, interviennent en Irak autant qu’en Syrie. Les civils sont obligés de fuir les zones de combats et s’entassent dans des camps en attendant des temps meilleurs. Le dernier pays laïque de la région, un pays développé, est en proie au chaos. Comme la Libye, comme l’Afghanistan, comme l’Irak. Partout, les ingérences impérialistes produisent les mêmes effets.

Pire, cette intervention se ferait dans l’ambiguïté de buts de guerre qui disent vouloir faire reculer l’état islamique en refusant la victoire militaire du régime syrien. Se pourrait-il que l’intervention de la France soit déterminée par la peur du rôle de la Russie en Syrie, plus que par l’avancée des islamistes ? Rajouter à ce désastre plus de bombes, risquer une escalade avec une intervention terrestre ne réglera rien.

Jacques Chirac en son temps avait su porter une position indépendante de celle des États-Unis. La catastrophe déclenchée par l’intervention américaine en Irak lui a donné raison.

Alors que les services publics, les administrations et les collectivités locales sont écrasés par une austérité qui défait les solidarités et plombe l’économie, les « va-t-en guerre » considèrent légitime de dépenser des millions d’euros dans une énième aventure guerrière. En grande difficulté en politique intérieure, le président Hollande pense sans doute que se donner la figure d’un chef de guerre lui rendra sa popularité. C’est une fuite en avant qui ne peut rien apporter de bon.

Tout le Moyen Orient est déstabilisé par 20 ans d’interventions militaires occidentales. Il est temps que cela cesse. Nous demandons :

  • l’arrêt de l’ingérence française au Moyen Orient et de toute intervention militaire extérieure, en commençant par la sortie de la France de l’OTAN
  • une véritable diplomatie qui privilégie la recherche de solutions diplomatiques, et renoue avec la Russie et plus généralement les BRICS
  • une action forte pour exiger du Qatar et de l’Arabie Saoudite la fin du financement des réseaux djihadistes

Premiers signataires
- Caroline Andréani, Membre Conseil National, 93
- Paul Barbazange, Membre Conseil National,34
- Luc Basin, Romans, 26
- Floriane Benoît, Fontaines, 38
- Robert Brun, Romans, 26
- Marie-Christine Burricand, Membre Conseil National, 69
- Aimé Couquet, Conseiller Municipal Béziers, 34
- Armand Lecoq, Beziers, 34
- Pierre Alain Millet, Adjoint Vénissieux, Conseiller Métropolitain, 69
- Gilbert Rémond, Vaulx en Velin, 69
- Danielle Trannoy, Le Bassin, 33
- Bernard Trannoy, Le Bassin, 33

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    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
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