Il n’y a pas d’issue dans le chaos !

, par  Gilles Mercier

Le 13 juillet 2023 à 10:42, par Gilles Mercier En réponse à : Il n’y a pas d’issue dans le chaos !

Cette violence est la réponse à la violence sociale des gouvernements libéraux et sociaux-démocrates qui se succèdent au pouvoir. Elle est le résultat d’une atomisation des individus. Il n’y a plus de réponse collective à tout ce que subissent les populations. Auparavant quand le PCF était une force organisée qui comptait dans le paysage électoral, il y avait des cellules locales, des associations de quartiers qui tissaient du lien social et contribuaient à donner une identité collective à ces populations. Le PCF a disparu en se social-démocratisant, la population des quartiers a changé avec le chômage, les références culturelles ne sont plus les mêmes. Les services publics éléments clefs du lien social ont presque disparu (tout ou presque doit se gérer par internet) ils sont en plus gérés avec les critères du privé. Les usagers sont devenus des clients. Les partis politiques sont complètement déconnectés de ce quotidien où les gens sont livrés à eux-mêmes. La police de proximité celle des gardiens de la paix a disparu, elle a fait place souvent aux cow-boys de la BAC. L’Etat a abandonné volontairement les cités aux gangs, aux capitalistes de la drogue qui y font régner leur loi, leur culture de la violence. Il manque 30 000 policiers et 15 000 magistrats pour « civiliser » la société.

La violence est partout. Un homme de 70 ans sort de chez lui pour demander à trois jeunes de faire moins de bruit. Il meurt roué de coups. Ses assassins ont…18, 17 et..14 ans. Les maires se font insulter, menacer, tabasser par leurs administrés. Il en est de même des enseignants insultés frappés par des parents d’élèves (fait inimaginable il y a encore quelques années) des médecins, des pharmaciens, des personnels hospitaliers. Oui la violence est partout.
Les gens pensent que c’est leur interlocuteur qui est responsable de leur situation et/ou que la solution dépend de lui. La dimension sociale, collective du problème a disparu. Il n’y a plus que le rapport de force individuel pour résoudre une situation, ce qui est le plus souvent synonyme de violence.
L’école ne peut plus exercer plus sa mission intégratrice. Non seulement elle manque de moyens, mais la violence de la société est telle qu’elle ne peut que rentrer dans l’école, avec des enfants qui vivent au quotidien dans la violence de leur quartier. Apprendre mais pour quoi faire ? Pour avoir quel métier avec quel salaire ? Alors que l’on peut se faire des masses « de tunes » sans travailler !
La société n’a rien à proposer comme perspective aux jeunes qui leur permettent de donner un sens à leur existence. Chacun doit être son propre entrepreneur.
Les partis politiques ,PCF compris sont à mille lieux de cette réalité englués dans des guéguerres picrocholines d’alliances. Dans ce climat de déliquescence politique le RN constitue pour le capital la solution de l’alternance politique.
La remonté du courant révolutionnaire sera longue. On peut toujours faire des déclarations contre le capitalisme cela ne mange pas de pain comme on dit, mais cela ne fait rien avancer. La solution passe par la lutte collective sur des problèmes concrets, locaux. Il n’y a pas de solution miracle. Il faut informer faire des réunions pétitionner et faire des délégations vers ceux (bailleurs, maires, préfets, collectivités territoriales, recteur d’académie, etc… qui ont le pouvoir de la solution et rendre compte. Soit dit en passant c’est ainsi que s’est construit le PCF qu’il a montré son utilité sa différence avec les autres partis qui ne peuvent de par leur nature être que des partis délégataires (votez pour moi et je m’occupe du reste).

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