Mélenchon aura-t-il les cléfs du PCF ?

, par  chanoine

Le 20 juin 2011 à 08:12, par chanoine En réponse à : Mélenchon aura-t-il les cléfs du PCF ?

Chers Camarades,
militant PCF depuis de nombreuses années, j’ai signé le texte pour une candidature communiste, soutenu André Gérin puis André Chassaigne, car je suis intimement persuadé, en bon marxiste, que l’on ne mène pas la même politique avec un candidat communiste ou sans candidat communiste. Aujourd’hui, la direction nationale, avec sa campagne qui fleurait bon le chantage, a offert un magnifique cadeau aux réactionnaires et au patronat !!!
Sans candidature communiste, les ouvriers vont devoir voter pour un candidat bourgeois qui a des intérêts de classe totalement divergents des leurs : reconstruire un mouvement communiste sera d’autant plus dur si on s’éparpille ! Je suis entièrement d’accord avec André : il faut se battre pour reprendre les rènes du Parti, mais aujourd’hui j’en viens à me demander si on ne va pas devoir recréer une structure neuve, comme l’ont su faire les Camarades de Tours : quand la barque est pourrie, il vaut peut-être mieux transporter les meubles dans une autre pour éviter de les laisser sombrer.
A mon avis, il est indispensable qu’il y ait un candidat communiste à cette élection, et ceci car le mouvement ouvrier n’est en rien tenu par ce qui vient de se passer : Camarade Gérin, je te demande d’annoncer ta candidature, car il sera beaucoup plus difficile de se battre après l’élection s’il n’y a pas eu de candidat communiste !!! Ton rôle est historique, car André Chassaigne a accepté cette liquidation...
N’abandonne pas le prolétariat, et tu auras son vote !
Je sais que le choix est difficile, que les medias et autres réactionnaires vont te vomir dessus, mais tu en as l’habitude, comme nous tous. Comme disait le président de la 3e internationale « Quand l’ennemi de classe me félicite, je me demande quelle erreur j’ai commise !!! ». La direction croule tellement sous les hourras qu’on ne peut avoir de doutes sur le caractère de classe de la dite erreur...
Le choix est là, à toi d’assumer le rôle que tu as à jouer aujourd’hui.
Mille amitiés fraternelles.

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