Je partage la qualité revenue au parti -et tout le mérite en revient à Fabien Roussel et son équipe-, de porter enfin un discours de classe cohérent, équilibré, global et mobilisateur. Pour autant, ce positionnement indispensable perd sa force dans la vanité d’une stratégie electoraliste sur fond de catégories bourgeoises défendu par nombre de communistes. Fabien insiste à juste titre sur l’intervention directe des travailleurs mais laisse gde ouverte l’ambiguïté fondamentale.

L’éminente contradiction entre le fond de ce discours et le scandé aveugle d’une foule hurlant à « l’unité » politicienne fut hélas flagrant ; renvoyant aux contradictions

À quoi en sont rendus les illusionnés de l’unité politique ? Pleurer pour rassembler des projets politiques aux antipodes de l’intérêt populaire sur le seul objectif… du rassemblement !!!

Bramer des incantations inutiles à « l’unité » de forces politiques qui ne visent pour l’essentiel (et encore même pas toutes) qu’un capitalisme contrôlé, planifié tel le mythe de Saint Michel terrassant le dragon (Satan) ???

Un peu de matérialisme historique et de réflexion idéologique devrait pourtant interroger :

1- quand un accord d’organisations dite « de gauche » a-t-il conduit à un résultat politique concret sans réel projet prolétarien ?

2- qu’auraient à attendre les travailleurs, le prolétariat d’un programme politique visant à supplier la bourgeoisie de le laisser faire quelques mesures acceptables ?

3- quelles marges de manœuvre la bourgeoisie elle-même a-t-elle dans sa course à la rentabilité concurrentielle mondialisée ? Dans sa lutte effrénée et sans fin contre la baisse tendancielle de son taux de profit ?

4- quel accord politique pourrait-il sortir d’organisations aussi opportunistes et réformistes sans un Parti communiste fort apte à imposer une perspective révolutionnaire adossée puissamment à un fort combat du prolétariat ?

Il est plus que temps de grandir !!!
Il est plus que temps de se tourner vers les travailleurs comme l’a fait Fabien Roussel (même si l’absence d’éclairage de la perspective comme des contradictions du chemin font cruellement défaut).

Oui, la clé n’est pas en haut, comme tous ceux qui tentent de nier la réalité historique, veulent continuer à le faire croire.

Elle n’est pas dans les « cris d’unité », scandés comme des incantations à une quelconque divinité !

Elle est dans l’affirmation puissante de revendications collectives (comme en faisait cruellement défaut nombre des stands de la fête) pour rallier puissamment tous ces travailleurs égarés, perdus dans le refus ou pire l’illusion réactionnel que nous semons

Une seule solution renforcer les luttes populaires pour rassembler le prolétariat sur des exigences de classe. Le rôle du PCF n’est pas l’incantation mais le rassemblement du prolétariat, pas des partis de « gauche » !

La solution est révolutionnaire et nous le savons.

Il n’y aura aucune mutation du capitalisme, spontanée ou accompagnée, susceptible de satisfaire d’en haut un prolétariat spectateur et misérabilisé
Il n’y a aucune perspective pour sortir de l’exploitation qui ne vise pas le renversement du pouvoir du Capital, de la bourgeoisie et sa domination de classe.

Il n’y a aucune perspective autre qu’un Socialisme !!!!

Les mesures devront être imposées et accompagnées de rétorsions de tous les partisans de son aménagement.

Stop à tout type d’âneries vouer à la vanité faute d’oreilles pour y croire et en cas de magouille circonstancielle à un échec retentissant faute de forces pour contrer la puissance incontournable de la pression bourgeoise et de son capital.

Le peuple en marche impose les accords, sinon il marque les points et prend les coups !