Atterré à la lecture de cette prose militante, je ne peux m’empêcher de réagir : Socialiste, la Chine ! Quel communiste français peut soutenir une telle affirmation ? Quelle conception du socialisme et du communisme donne-t-il, ainsi autour de lui ? Communiste, la Chine ? Avec une économie de nature capitalistique, bien intégrée à l’économie mondiale de Marché, même, ce qui est une contradiction qui lui deviendra vite indépassable, même si elle est étatisée ? Avec un Président élu à vie, un système politique à Parti unique, le pluripartisme interdit, pas de presse libre, la peine de mort, des inégalités exponentielles avec plus de milliardaires qu’aux U.S.A ? Nous offririons au monde, cet exemple de communisme ? Le même, marqué d’un Marxisme-léninisme, aux couleurs sombres de « L’Avant-garde éclairée » et du « Parti-guide » de l’ancienne URSS, dite du « Socialisme réel » ? qui faillit et qui n’avait rien à voir avec la conception déployée par Marx, de la « Dictature du prolétariat », qui se voulait, pour lui, transitoire jusqu’à la suppression des classes et de l’Etat, comme fonction d’une classe, celle des prolétaires sur la classe bourgeoise, pour faire respecter les volontés populaires de leur état et non de la Dictature « d’un Parti sur la société », tel que défini par Lénine dans « Que faire » ?
La vigueur du verbe et de l’affirmation ne change rien au « Réel ». La Chine est dans le système capitaliste, un pays capitaliste dirigiste et autoritaire, à la fois différent et ressemblant, mu par les contradictions du système mondial de dominations, face à l’incapacité de satisfaire les besoins des peuples et de la nature, sans remise en cause des structures fondamentales
de leur capital, d’accumulation/suraccumulation/dévalorisation, comme tous ceux des BRICS, concurrents entre-eux, qui veulent et se battent pour la même chose. Nous sommes face à une exacerbation des contradiction antagoniques du capitalisme mondial, une phase historique aigue, qui se cherche des sorties de crise, par la guerre, un néofascisme relooké, un « populisme » vulgaire, rien de bien nouveau à l’ouest et à l’est, sauf, qu’aujourd’hui, ce sont les milliardaires qui sont à la manœuvre, directe, les 1% les plus riches. Ce sont eux nos vrais adversaires, où qu’ils soient, américains, chinois, indiens, apatrides, toujours.