Fabien Roussel, le vote populaire pour renverser le rapport de forces !

, par  Gilles Mercier

Le 7 avril 2022 à 09:32, par Gilles Mercier En réponse à : Fabien Roussel, le vote populaire pour renverser le rapport de forces !

Oui mais pour faire quoi ? Il n’y a plus de marge pour une gestion sociale du capitalisme. Avec la mondialisation du capital toutes les richesses créées doivent servir à son accumulation. C’est pour cela qu’il n’y a plus de différences en France et Europe entre gauche et droite. Je rappelle que l’alliance PS-PCF-Vert avec Jospin premier ministre a procédé à plus de 11 dénationalisations.
Le PS comme la FI n’ont jamais eu la volonté de rompre avec la société capitaliste, mais uniquement de l’aménager. Ils sont tous les deux contre le nucléaire et contre les énergies fossiles donc pour la décroissance. Quant à l’Ukraine le PS est en pointe pour faire la guerre à la Russie. Alors l’alliance tu la fais sur quoi, sur quel contenu ? FI n’est même pas un parti c’est un machin gazeux dans lequel Mélenchon décide de tout et qui considère que les communistes doivent lui servir de marche pied !
L’Humanité qui n’est plus le journal du PCF mais celui de la social-démocratie travaille à l’effacement du Parti. Il instille depuis dès années l’idée que PCF, PS, FI, les Verts, c’est du pareil au même. Au sein même de la Direction du PCF beaucoup militent pour sa disparition dans un ensemble social-démocrate. Le Monde nous apprend que des dirigeants du PS et non des moindres se réunissent sans leur premier secrétaire pour réfléchir à l’après élection et à la constitution d’une nouvelle force politique regroupant notamment le PCF.
L’Union de la gauche sous différentes formes les Français ont déjà donné. Ce qui nous est proposé sent la naphtaline !
Il s’agit en fait de préparer l’avenir en essayant de constituer une solution politique de rechange pour assurer la pérennité de l’exploitation capitaliste.
Soit le PCF s’implique d’une façon ou d’une autre dans l’opération et il disparait soit il rompt avec ces pratiques électoralistes mais alors se pose le problème de sa stratégie et de la nécessité de retisser ses liens avec le monde du travail. Parce que la société capitaliste repose sur l’exploitation du salariat et l’on ne combat pas la nature de classe de cette société uniquement par des élections. Ce qui a fait la force du PCF, c’est son lien avec le salariat. Mais c’est son incapacité à comprendre les profondes évolutions de ce dernier qui l’a l’affaibli au profit de la social-démocratie. Cet affaiblissement l’a conduit à l’opportunisme afin de garder des élus.
Il est devenu un petit parti-social démocrate contestataire, navigant au gré des idées dominantes.
Si la candidature de F Roussel marque la volonté de garder une identité rompant avec des années d’effacement, elle ne constitue pas pour autant une stratégie. C’est cette dernière qui définit ou non l’ancrage du parti dans la population et son avenir.

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