La candidature de Fabien Roussel , oui !

, par  Xuan

Le 9 octobre 2021 à 00:08, par Xuan En réponse à : La candidature de Fabien Roussel , oui !

Oser le mot socialisme aussi.

Je ne suis pas expert des questions européennes, mais je crains que la notion de Frexit ne remplace par une « table rase » simplificatrice l’étude critique des accords européens en fonction de la souveraineté nationale, des intérêts du peuple et du principe gagnant-gagnant, parce que nous ne ferons pas table rase du commerce avec nos voisins et que d’une certaine façon nous ne sortirons pas de l’Europe mais de ses règles ou d’une partie d’entre elles.
Par exemple nous parlons peu de la PAC et pourtant c’est un sujet brûlant.
Qui est responsable de la ruine des paysans modestes : Bruxelles comme l’a répété la FNSEA, ou bien les grands propriétaires, la grande distribution, l’industrie agro-alimentaire ?
Et quelle est la responsabilité de nos propres monopoles dans le lobbying anti social au parlement européen ?
L’épisode polonais en cours, avec tout ce qu’on peut dire du gouvernement polonais, révèle le bras long de l’UE sur les constitutions nationales. Il existe des lois « gravées dans le marbre » qui constituent une ingérence dans nos affaires et qui ne seraient pas compatibles avec une France socialiste. Leur abolition unilatérale constituerait-elle un Frexit ? Pas nécessairement, les capitalistes européens sont aussi intéressés à la présence de la France dans le marché européen, et dans un esprit gagnant - gagnant.

Encore sur l’héritage social-démocrate, (sans parler du caricatural "boulet du stalinisme").
Il faut saluer l’attention particulière de F. Roussel en direction du prolétariat, mais je remets le couvert sur le symbole de la faucille et du marteau, remplacés par un lumignon sur une étoile de Noël, qui fait davantage penser à la petite lueur désespérée de Marcel Aymé dans ’Uranus’*. Certains ont argué qu’il fallait vivre avec son temps à l’ère de la révolution numérique. Ceci nie le rôle dirigeant du prolétariat ouvrier et paysan, alors que la révolution numérique dote précisément ce prolétariat de compétences nouvelles mais dévalorisées.
L’abandon du symbole n’est pas anodin mais il ôte son âme au parti communiste pour en faire un parti de tous les gens. A la fin, dans la société communiste et dans le sens de notre combat il s’agit de l’humain, de tous les humains, mais aujourd’hui les pires exploiteurs font encore partie des humains. Le parti communiste n’est pas le parti de tous les gens.

Il y a aussi une différence entre le parti et l’unité qui doit se construire autour de lui, sinon à quoi bon l’organisation syndicale, celles de la jeunesse, des femmes, des intellectuels, des migrants, des chômeurs, des écologistes, des amis de la paix, des amis des pays socialistes, etc. dans des associations de masse anticapitalistes ou progressistes convergentes ?
La notion de « parti de masse » mériterait d’être étudiée sous cet angle-là aussi.

Restaurer la faucille et le marteau serait un message fort, le signe de notre identité retrouvée.


*Roman violemment anticommuniste de Marcel Aymé publié en 1948 ( !) et adapté au cinéma en 1990 ( !) avec Depardieu, ,qui assimilait résistance et collaboration dans la même inhumanité :
« L’astre sombre et glacé qui pesait ainsi sur tous les points de mon être, ne laissait plus subsister en moi qu’une infime lueur d’esprit pour faire contre-poids à la masse écrasante de noir, de négatif, de désolation, de désespoir, d’abandon »

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