A propos de la multiplication des tags antisémites.

, par  danielle Bleitrach

Le 13 février 2019 à 12:33, par danielle Bleitrach En réponse à : A propos de la multiplication des tags antisémites.

chère Mireille, je suis pour partie d’accord avec toi mais avec quelques précisions. D’abord oui l’antisémitisme existe y compris chez des gens qui croient mener un combat anti-impérialiste. Je pense à Jean Claude lefort qui a prétendu me faire signer une pétition en faveur de pascal Boniface qui avait osé défendre la thèse que s’il y avait eu le meurtre de Ilian Halimi et le gang des barbares c’était la faute au CRIF. je vomis le CRIF et son action, il n’empêche nul n’oserait justifier ainsi un meurtre raciste. Et c’est tous les jours que l’on reçoit des textes immondes où c’est le seul Rothschild coupable de tout, sans parler des citations apocryphes de Attali. Et on voit bien ceux qui sont désignés, je suis sans pitié avec ces dérives. Mais je crois bien sûr que cela peut -être instrumentalisé. L’antisémitisme n’est pas une catégorie éternelle, on le travaille selon les besoins.

En matière d’idéologie rien n’est éternel. On ré-interpréte pour les besoins. En Pologne, l’église catholique pour démolir le communsime a retravaillé l’antisémitisme. Walesa ne s’en est pas géné. Aujourd’hui quand on voit un film aussi putassier qu’IDA, qui théoriquement s’élève contre l’antisémitisme « populaire », qu’est-ce qu’on présente, un personnage complètement rongé par la culpabilité, « la juive de Staline » qui a été le procureur stalinien.

Est-ce qu’il est innocent qu’aujourd’hui on pardonne tout à Céline, l’auteur non seulement de textes immondes mais celui qui a aidé les nazis dans leurs crimes, alors qu’Aragon en tant que communiste n’a droit à aucune rédemption. Est-ce qu’il n’a pas un travail sur l’antismétisme et qui le mène. Qui est Soral ? Un prolétaire, non !

Il y a dans mon texte une analyse mais aussi de l’amertume et de la dérision face à ces stupidités criminelle.

nous autres juifs, il faut bien le reconnaître nous représentons l’avantage de l’antériorité de la détestation. En matière de signes, de symboles, l’Eglise catholique, cette institution millénaire est une valeur sure. Les autres églises chrétiennes bien que rivalisant en matière d’antisémitisme, il faut lire Luther, ne lui arrivent pas à la cheville, peut-âtre parce qu’elle a institué la frustration sexuelle de ses prêtres en pilier de sa foi. A partir de ce matériau de base, la ré-interprétation s’avère plus aisée. Comme toutes les valeurs théologiques de bon niveau, nous permettons pour les esprits débiles l’unité des contraires : unir le capitaliste et la révolution bolchevique pour les nazis et leurs disciples actuels. Unir aujourd’hui les nostalgiques des nazis de toutes obédiences, y comrpis ceux qui se croient d’extrême-gauche, en mêlant deux haines qui se regardent pour tant en chien de faïence, celle des banlieues, celle type gang des barbares et les djahadistes fous avec les beaufs supposés, disciples ruraux supposés d’Etienne Chouard et de Soral et Dieudonné. C’est la nef des fous, trouver un dénominateur commun à tous les fantasmes est mal aisé, alors on ressort le juif, une valeur sure. Pour tout le monde y compris ceux qui veulent décridibiliser le mouvement de protestation.

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