Nul plus que moi suis en situation de regretter que nous n’ayons pas pu plus avancer au Congrès, mais vu qui était aux manettes, il a fallu que l’élan soit bien irresistible pour d’abord donner la majorité au manifeste, ensuite aboutir à une évolution du Conseil National, de l’exécutif et du secrétaire national. Le parti tel qu’il est paraissait rendre à peu près impossible un tel scénario... Donc il ne faut pas souestimer et bien mesurer sur quoi s’est fait l’élan et ses limites...
Qaund on est dans les bouches du rhône, où je suis convaincue que sans bourrage d’urnes nous avions la majorité, il faut bien mesurer les limites d’un tel élan et le souci prioritaire de l’unité du parti. je me souviens d’un moment où Lénine (dans sa dispute au X^e congrès sur les syndicats avec Trotski) s’est trouvé face à Boukharine ravi que le dit Lénine ait adopté une attitude conciliatrice... Et lénine a explosé : « tu crois que si j’avais pu faire autrement, je l’aurais fait... c’est parce que je n’étais pas en situation de forces ! » mais il n’a pas abandonné...
Ceci pour dire que c’est sur l’internationale et ce qui va avec sur l’histoire du parti en particulier avec la destalinisation et la chute de l’URSS, que nous étions les plus faibles et nous le sommes toujours. Avoir dû laisser toutes ces questions y compris celle de la formation, de la culture, qui de fait gouvernent l’identité révolutionnaire du PCF à Pierre laurent et l’idéologie à Piquet, était peut-être logique mais nous allons avoir du dur... Quels que soient les amendements retenus ou non... Le ver est dans le fruit et il va continuer à nous confronter à des problèmes, comme par exemple la récente expédition de Piquet et Zaminski auprès de rafael Glucksman, qui a peut-être du poids dans les côteries parisiennes mais est un pur produit de la CIA comme on l’a vu en georgie’... Bref, il n’y a pas que les textes, il y a la question de ce qu’est un parti révolutionnaire surlaquelle il est impératif d’avancer... Recréer la relation avec la classe ouvrière est essentiel et on peut espérer que sur ce point il y a des avancées, comme sur l’entreprise, le mouvement social nous a aidé, mais les refondateurs et l’équipe’ de pL sont en train de le digérer à leur manière : c’est déjà le communisme... Evacuons donc les combats du socialisme et ne regaérdons pas ce qui se passe dans le monde...
Donc si je me réjouis de l’optimisme de Pierre Alain Millet, je me demande « que faire ? » oserais-je avouer que je suis un peu fatiguée de prendre des coups sans jamais que mon propre horizon s’éclaircisse, les héros sont fatigués, l’héroïne encore plus et pour conclure je ne vois pas comment je vais pouvoir militer vu que tous les lieux où j’aurais pu le faire sont ceux laissés aux... liquidateurs et ce dans une atmosphère fraternelle que je peux approuver mais qui leur permet de m’accabler... Sans la moindre riposte...