Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

21 novembre 2016 à 11h29min, par pam

# Le 21 novembre 2016 à 11:29, par pam En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

Viriato sans s’en rendre compte confirme totalement ce que je dénonce. .. l’idéalisme sous-jacent à tous ceux qui croient que corbyn sanders ou Mélenchon peuvent être une réponse à la droitisation...

Viriato devrait se demander quelle leçon il tire des échecs de corbyn ou sanders. ..

Et le PRCF devrait s’interroger sur un soutien qui associe leur position que je sais marxiste avec le socialiste sanders
...
Non.. il faut affronter et faire reculer l’idéalisme électoral dans le monde du travail. ..

Pam

Réponses

# Le 21 novembre 2016 à 08:48, par Viriato En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

Ce qui me surprend le plus dans cette excellente tirade de pam est qu’il ne voie pas que le salut du PCF, un PCF vraiment communiste, passe par le soutient critique (avec des critiques tel qu’il les écrit) de ...Mélenchon.
Il y a des étapes dans la vie, des compromis nécessaires.
On peut, expliquer très clairement pourquoi on soutient un Mélenchon. Non pas parce qu’on croit qu’il va changer quoi que ce soit, mais pour liquider les Hollande, Valls, etc. ; pour préparer un avenir de luttes même contre lui, pour faire barrage à la droite et à l’ED.
La force du PCF aujourd’hui, peut-elle, objectivement se proposer les objectifs ci-dessus ? Non.
Les masses ne les suivront donc pas, la candidature communistes ne servira qu’affaiblir Mélenchon (comme les candidatures LO et NPA qui sont dans la même démarche et le même sens)...et donc, renforcer la droite de la social démocratie et laisseront la voie libre à la réaction.
Mieux vaut un Sanders et un Corbyn que un Trump et un Cameron, en tout cas pour les intérêts à long terme des travailleurs.
Soutient critique, voilà la formule. Pam pourrait dire, à juste titre : « mais, Paul Laurent ne fera jamais un soutient critique, il va s’aligner et avec lui il va aligner tous les communistes » et il aura raison.
Voila la tragédie : Isolés c’est la voie des LO et des NPA et il n’y a pas des dirigeants pour mener un soutient critique « comme la corde tient le pendu ».
Il y a des fois où c’est très compliqué, mais au moins il faut comprendre où se trouve la voie de salut.
# Le 21 novembre 2016 à 10:33, par Bernard Trannoy En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

Je partage totalement l’analyse de PAM. Cette analyse est très largement partagée par ceux qui se reconnaissent dans le réseau FVR-PCF.

Le défaut majeur et rédhibitoire des réflexions de Variato est qu’elles se vautrent dans un électoralisme sans issue. GAGNER, mais pour quoi faire ????

Le problème, notre problème est de rassembler les salariés dans leurs diversités et même leurs contradictions. Et pour cela il faut une organisation, un outil pour mener ce qu’il faut bien appeler le combat de classe. Le vote Mélenchon nous aide t’il ? Faut-il signer qu’on le veuille ou non la disparition du PCF du paysage politique. Pourquoi pas, mais alors un peu de courage, l’assumer et le dire ??

C’est à un scénario à l’italienne que nous sommes conviés avec le vote Mélenchon. Avec en bout de course non seulement l’effacement des communistes, mais AUSSI de toute la Gauche et un boulevard pour le FN.

Dans ce cas de figure une variante française de Beppe Grillo nous sera d’aucune utilité.
A-t’on besoin d’un sauveur suprême qui fasse don de sa personne face au peuple subjugué, là nous sommes en plein péronisme.

Cette démarche retarde, elle s’inscrit dans une perspective mouvementiste, perspective en échec en Amérique latine. C’est ce qu’avait bien compris Chavez qui avait peu de temps avant sa mort déclaré devant le congrès du Parti communiste vénézuélien « Notre drame c’est de ne pas avoir de parti révolutionnaire » fonction dont il avait bien conscience que le PSUV était incapable de remplir
# Le 21 novembre 2016 à 23:01, par Viriato En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

« Faire reculer l’idéalisme électoral »...d’accord, mais comment ? En faisant un tout petit score ?
Cela n’est qu’une autre forme d’idéalisme, l’idéalisme gauchiste, stérile, pratiqué pendant 50 ans et plus par ....les idéalistes dogmatiques.
Le parcours est typique : d’une déviation de droite on bascule à ...une déviation ultra-gauche. Lénine disait que l’ultra gauchisme était le chatoiement des péchés opportunistes de droite des communistes.
Autrement, Sanders a canalisé tout le vote jeune aux USA (80% parfois) en parlant de « socialisme » aux US ...et après il a capitulé. Ce n’est qu’une étape à franchir et déjà franchie.
Corbyn a réussi à liquider pendant un certain temps la droite de la social démocratie blairante en UK.
Il y a jusqu’à maintenant une différence que les communistes doivent exploiter.
Mélenchon peut et doit être une étape comme Sanders er Corbyn. Les masses avancent par expérimentation propre et écartant toutes les options, pas à pas.
D’ailleurs personne a demandé de soutenir Mélenchon autrement que de manière très critique.
La tactique correcte est de dire qu’on votera pour lui tout avançant notre propre programme communiste .
En bref, profiter de sa dynamique pour battre la droite de la social démocratie et s’opposer à la droite et l’ED et sur cette lancée reconstruire un parti communiste révolutionnaire.
Cette tactique nécessaire, qui d’ailleurs a été pratiqué depuis toujours par les partis ouvriers, est celle qui permet d’avancer.
Il ne s’agit pas d’un appui inconditionnel à Mélenchon, tout le contraire, d’un appui électoral , de le soutenir comme « la corde tient le pendu » selon la formule connue de Lénine.
Tout autre tactique, tant l’isolement, le salut au drapeau, comme la pas très rusée tactique gauchiste « élections pièges à con » mène à la défaite et renforce ceux qui veulent liquider le PCF.
# Le 22 novembre 2016 à 07:28, par pam En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

tu confirmes l’analogie corbyn, sanders, mélenchon... dont acte... va le dire aux insoumis ! au moins ca a le mérite de dire qu’il n’y a pas de différences entre Mélenchon et Mondebourg, qui est lui dans la position politique de corbyn et sanders, dans le parti « coté gauche »...

et tu affirmes qu’on peut profiter de la « dynamique », sans tirer aucune leçon justement de ces expériences de « dynamique » électorale qui au final n’ont comme seul résultat que de capter la colère vers un espoir électoral ce qui aide le système à organiser la fausse alternative présidentielle qui conduit certains à se dire « clinton plutôt que trump », version US de ceux qui allait voter Juppé contre Sarko/Le Pen, et une partie du peuple ouvrier à voter Trump contre le système (version US du Le Pen contre le système..)

Tu ignores tout ce qu’on sait du rapports de forces réels, que la mobilisation à droite confirme... le rapport de forces gauche droite est de 1/3 - 2/3 et ceux qui nous parlent de Mélenchon au 2^e tour sont les mêmes qui placaient Juppé loin devant, ce n’est rien d’autre que la mise en scène médiatique des élections, pour amener encore une fois vers l’illusion électorale.

bref, cette dynamique dont tu parles ENFERME le peuple dans son idéalisme en le détournant de ce qui n’est ni un isolement, ni un salut au drapeau, ni un rejet de l’élection, mais qui est le rapport dialectique de l’élection et de l’action que Lénine appelle le thermomètre.. qu’est-ce qui fait progresser l’organisation ?

Il faut vraiment être isolé pour croire que l’utilisation du vote Mélenchon peut nous aider à reconstruire un parti révolutionnaire,... comme si on n’avait pas l’expérience de 2012, et comme si ne voyait pas à quel point le vrai défi pour reconstruire, c’est de sortir enfin de cette longue illusion de l’union de la gauche et du « changer la vie » électoral...

Nous menons la bataille pour gagner des milliers de travailleurs à prendre conscience que « le vote mesurera nos forces et nous aidera à les renforcer, il n’est pas de sauveur supreme ! »

je me demande vraiment quelle pratique tu peux avoir d’un effort d’organisation d’un parti ouvrier...
# Le 22 novembre 2016 à 08:15, par Viriato En réponse à : Socialistes, frondeurs, trotskystes, refondateurs, mouvementistes, écosocialistes... la grande alliance de ceux qui ne veulent pas de candidat communiste !

Naturellement que Mélenchon est une forme française de Corbyn, Sanders, Tsipras etc. C’est l’évidence même.
Je n’ai jamais dit autre chose.
Dit cela, la question qui est posée est de comment avancer dans cette situation (internationale car se reproduisant un peu partout) de début de réveil de la conscience encore insuffisante du prolétariat.
Parce que penser que notre conscience est la conscience des masses est l’erreur gauchiste par définition.
Aider à la reconstruction d’un parti communiste naturellement ne peut pas se faire sur la base d’un appui inconditionnel de Mélenchon ou de quiconque. Cela s’appelle renoncer à l’indépendance politique du prolétariat, ce sont les erreurs qui au XX siècle ont conduit aux défaites historiques du prolétariat en Indonésie, au Chili, etc.
Mais, quand un parti communiste se trouve très minoritaire et risque par son isolationnisme de continuer sur une pente descendante, il faut essayer une tactique de Front Uni, tel que la recommande Lénine et l’IC.
C’est à dire un appui critique à qui fait converger derrière lui les voix majoritaires des masses prolétaires et aujourd’hui, c’est Mélenchon.
Il a même capté la colère du mouvement contre la loi Travail, car ce mouvement présentait un vide politique absolue et cela malgré les avis gauchistes qui prétendaient qu’il allait s’imposer à la logique électoral.
Car, on le veuille ou non, la tradition démocratique bourgeoise reste très ancrée dans la conscience du peuple français et il faut donner une perspective dans le cadre de cette réalité et non pas dans le cadre de nos désirs subjectifs.
Les « Elections sont un thermomètre" naturellement mais aussi une opportunité pour développer nos propres idées et programmes (profitant de la dynamique de la gauche de la social démocratie), non pas en propageant les fadaises de Mélenchon mais notre propre programme révolutionnaire.
C’est cela un appui critique : on vote pour toi mais on garde notre indépendance de parole et d’organisation pour gagner les travailleurs au communisme et siphonner la social démocratie de gauche.

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