Je suis particulièrement attentif à l’interrogation de P. Lavallée « Et concrètement quoi ? » Pour une bonne et simple raison, je milite quasi quotidiennement avec les rédacteurs de ce texte depuis 1977 soit : 37 ans. Nous ne sommes pas dans la même section, nous sommes pour certains dans la même cellule ( d’établissement scolaire) que nous avons maintenue, à force d’efforts, contre vents et marées. Nous militons dans deux sections qui s’appuient historiquement l’une sur l’autre et pourtant ce qui m’interroge c’est bien depuis des années la question du « concrètement quoi ? » Au jour le jour. Combien de fois ai- je insisté auprès des rédacteurs sur les pratiques de luttes syndicales et leur quotidien, combien de fois ai- je essayé (la plupart du temps en vain) qu’ils contribuent au niveau de leurs possibilités à la vie de la fédération. Combien de fois ? Très souvent nous nous sommes rencontrés, par exemple depuis 27 ans pour faire vivre notre fête intersection bien supérieure en participation aux fêtes fédérales... Nous nous sommes rencontrés aussi en de multiples occasion : choix de candidat(e)s aux législatives, aux régionales, luttes sociales, de solidarité( en ce moment pour Gaza)... et pourtant la question du « concrètement quoi ? » reste la question majeure.
Celle de l’action au quotidien, celle d’entraîner toujours plus de communistes dans les actions. Celle de gagner une autre majorité d’idées et d’actions dans le parti... L’avancée des idées de droite et d’extrême droite est très forte sur nos territoires. Il est évident que la qualité et l’engagement des dirigeants compte à chaque niveau mais nous n’avancerons jamais en renvoyant la question à celle des directions ou de la seule qualité théorique d’une analyse de congrès. Soit nous arriverons par la théorie et les luttes, par l’éducation ( nous tenons depuis trois ans une école de section ), par la confrontation entre la réflexion théorique et les pratiques quotidiennes des luttes à modifier les rapports des forces dans le PCF. Soit nous disparaîtrons en tant que parti avec notre génération.
Rien n’est joué. Tout se joue dans chaque section, dans chaque cellule, dans chaque lutte.
Dimanche nous manifesterons ensemble à l’appel du Mouvement de la paix contre le surarmement et l’arme atomique, demain samedi, lundi et mardi pour un état palestinien, la rentrée se fera, comme la sortie ( SNCF, SNCM, Transport aérien, Fralib...), sur la catastrophe qu’est le plan Valls. Ne lâchons rien et surtout pas notre objectif de modifier radicalement les orientations de notre parti.
La préparation partout de la conférence nationale de début novembre est essentielle.
Paul Barbazange Béziers