Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Intervention de G. Garcia conférence nationale
Gerard Garcia section ouest Biterrois.
Mon intervention atelier dimanche 9 novembre.
D’abord une appréciation sur le déroulement et la finalité des ateliers.
Bien déconnectés des deux questions cruciales, de la stratégie et du rassemblement.
Les conditions d’organisation, n’ont pas permis au débat d’avoir des incidences constructives, avec ce que l’on pouvait en attendre, une clarification des idées et le débouché d’une certaine synthèse.
Tout au plus des interventions, déliées les une des autres sans qu’elles soient constitutives d’un réel apport.
En fait un os à ronger pour les camarades en appétit de participer et qui n’ont pas pu intervenir dans le débat général.
J’ai choisis comme thème de mon atelier : transformer le travail, l’entreprise, pour transformer la société, ce thème en rapport à l’accès de tous à un travail de qualité, une juste rémunération, la maitrise de son temps de travail et le choix par l’accès à la formation à la sécurisation de son parcours professionnel.
Le choix de participer à cet atelier était dicté par les positions de ma section qui est concrètement porteuse de propositions de B. Friot, qui préconise comme terrain de lutte, l’idée de la mise en place du salaire à vie pour tous.
Je me suis donc présenté de cette façon : je m’appelle Gérard Garcia, je suis militant dans une section rurale de l’ouest biterrois, dans le département de l’Hérault, secteur sous-industrialisé avec un taux de chômage très au dessus de la moyenne nationale.
Ouvrier du bâtiment, je suis actuellement à la retraite, mais ne vous inquiétez pas la question du travail m’intéresse, et je sais pour quoi je suis là.
Je voudrais donc commencer mon intervention par une citation :
Ce n’est pas l’homme qui à inventé le travail, c’est au contraire le travail qui à engendré l’homme ; je pense qu’il y a deux raisons de mettre cela en évidence : d’abord souligner l’importance du travail dans les rapports sociaux, car c’est autour de la production que l’homme s’est organisé et c’est dans ce sens qu’il est devenu un être social.
Ensuite à l’heure où on nous rabat les oreilles avec le capitalisme, présentée comme une civilisation incarnant déjà la fin de l’histoire, il me parait important et nécessaire de souligner la dimension anthropologique du travail.
La deuxième raison, c’est qu’il faut reprendre le flambeau de l’offensive en ce qui concerne la bataille que le capital est en train de gagner sur la question du coût du travail.
Il faut le dire, le redire, l’expliquer et le réexpliquer, seul le travail et celui qui le produit sont créateurs de richesse, il faut arrêter de s’en laisser raconter sur cette question qui est en évidence une source indiscutable de renoncement et de résignation.
Maintenant je voudrais aborder un autre aspect. Au prix de luttes, notre pays s’est doté de ce que l’on appelle communément "le modèle à la Française".
Autrement dit un large service public, qui concernait l’énergie, le transport, la communication, l’éducation ; nous avions même poussé le bouchon jusqu’à nationaliser le constructeur automobile Renault.
Enfin la perle des perles, notre système de santé de protection sociale avec une caisse de retraite garantissant aux travailleurs un revenu jusqu’à la fin de sa vie.
Avec le statut de la fonction publique, ces réformes enviées par le salariat du monde entier ont été portées par deux éminents communistes, Ambroise Croizat et Maurice Thorez, ministre du CNR.
Ainsi sans faire de grandes théories, de façon concrète et pratique, nous avons supporté et insufflé dans la société une part de communisme.
Même en portant les tares de l’étatisation, les nationalisations avaient fait basculer des secteurs décisifs de l’économie dans le camp de la propriété collective.
L’idée fabuleuse d’Ambroise Croizat, certainement lecteur avant nous de "Salaire, prix et profits", œuvre de Marx, qui décortique la plus-value et fait la démonstration du moment de sa création dans le processus de production.
Vous savez cette petite barrette, où la petite part est destiné à la survie des travailleurs pour qu’ils puissent reproduire leur force de travail, et où l’autre partie, 4 fois plus grande, c’est les profits.
L’idée de Croizat était toute simple, il fallait juste pousser la barrette dans le camp des profits, pour socialiser une partie du salaire en le versant dans les caisses de la protection sociale et de la branche retraite.
En allant plus loin cette idée est aujourd’hui reprise par notre camarade B. Friot, je le cite parce que si des camarades ne connaissent pas, je leur conseille de consulter ses travaux.
L’idée est simple. En partant de ce qui existe, il s’agit d’accroitre la part socialisée du salaire, pour progressivement arriver à 100%, avec en prévision la création d’une caisse économique pouvant financer les emprunts productifs, et abonder l’investissement de l’économie réelle.
Il va sans dire que si l’idée est simple, elle est au cœur de la raison d’être des capitalistes, la réalisation des profits.
Ce n’est donc pas qu’une mesure de plus qui se limitera à être porté dans un énième programme.
C’est avant tout une idée qui doit faire son chemin sur le terrain des luttes.
Il faut que je termine en vous faisant un aveu : mettre un grand coup de pied dans la fourmilière des profits, en finir avec l’exploitation de l’homme par l’homme, c’est pour ça que j’ai adhéré a notre parti.