Le PS, un parti de « gauche » ?

, par  Pascal Brula

Le 2 juin 2013 à 01:08, par Pascal Brula En réponse à : Le PS, un parti de « gauche » ?

Je suis d’accord : il faut arrêter d’enfermer le mouvement révolutionnaire dans une fausse problématique, à savoir la gauche contre la droite... En plus, les français ne sont plus dupes, car cela fait plus de trente ans qu’alternent à la tête de l’Etat, la gauche et la droite ! Et rien n’est venu, sinon la perte de leurs acquis sociaux et une dégradation continue de leurs conditions de vie. Être à gauche ou à droite signifie simplement comment ces forces politiques sont situées dans le Parlement. Pour moi, le PS est bien à gauche, mais c’est un parti réformiste. Et il faut donc arrêter avec cette notion de « vraie gauche », de « fausse gauche » et de peuple de gauche. Cela ne veut rien dire ! Que quelqu’un m’explique ce qu’est une politique de gauche, j’attends toujours. D’ailleurs, puisqu’en ce moment, on commémore le programme du CNR, il faut bien voir qu’il n’a jamais été le résultat d’une politique de gauche, mais que sa mise en œuvre découle d’un compromis historique entre les communistes et les gaullistes ; et il faut bien se rappeler que ce qui restait des forces de la SFIO après la guerre, a freiné des quatre fers devant les nationalisations et l’application de ce programme. La réalité, c’est que la vraie ligne de fracture se situe entre le peuple et les détenteurs du capital et que l’utilisation de ce positionnement à l’Assemblée nationale n’est qu’un leurre pour enfermer les travailleurs dans une vision institutionnelle et électorale de la politique. Et l’argument selon lequel le PS accompagnerait tellement le capital qu’il ne pourrait plus être de gauche est fallacieux. Regardons l’histoire : il y a tellement de moment au cours desquels le PS (ou le courant réformiste) a eu des positions bien pires ; ils sont même allés jusqu’à condamner à mort les communistes !

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