Les digues ont sauté

, par  Dautrey

Le 29 avril 2012 à 19:48, par Dautrey En réponse à : Les digues ont sauté

Oui Roquet, je comprends bien tes arguments.
À mon tour d’apporter des éléments à la réflexion : On sait bien que le Front national a émergé dans les années quatre-vingt sur la volonté de François Mitterrand de multiplier son audience, en particulier dans les média. Mitterrand faisait un double calcul en jouant ainsi avec le feu : il divisait la droite et s’offrait un magnifique repoussoir. En même temps, la création par le PS d’associations comme SOS Racisme venait légitimer l’action antifasciste et pro-mitterrandienne dans la jeunesse, en pleine « tontonmania ». La manœuvre a réussi au-delà des espérance de Mitterrand ; elle a notamment offert au PS des victoires inespérées aux législatives sur de nombreuses triangulaires.
Ce sont les socialistes, à l’époque, qui ont réveillé la bête immonde avec l’espoir de la dompter. L’opération a trouvé son apogée, bizarrement en négatif (au sens photographique du terme) quand 80% des Français se sont sentis obligés de voter, à la présidentielle de 2002, pour un vieux politiciens de droite à bout de souffle, pour faire barrage à Le Pen alors que le vieux frontiste n’avait -à l’évidence !- aucune chance d’accéder au pouvoir !!!
Et aujourd’hui l’opération initiée par Mitterrand atteint à la perfection : des centaines de milliers d’électeurs de gauche sincères vont voter pour François Hollande, par un légitime réflexe antifasciste…
La boucle est bouclée : le FN est dangereusement entré dans le jeu politique ; il a aspiré toute une partie de la droite dans son orbite idéologique ; et le PS a opéré une fracture profonde de la droite et attire vers lui la part qui se qualifie de « centriste », en même temps, tout l’électorat de gauche lui est définitivement acquis pour « faire barrage au fascisme ».
Génial !
Pendant ce temps, le patronat, les banques, les actionnaires, la commission européenne, le FMI, les gouvernements de gauche et de droite organisent le pillage des peuples. Tranquillement. Et François Hollande n’y changera rien. Tu en a conscience, j’en suis certain. Mais tu t’apprêtes à voter Hollande… Et je n’ai pas le cœur à t’en dissuader, parce que je déteste Sarko autant que toi. Voilà…

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