La CGT de l’entreprise a déjà montré (voir articles salaires, prix, profits l’exemple d’Unilever et 25 jours de grève et ce n’est pas fini.) que si les salaires avaient simplement suivi le SMIC et l’évolution de la productivité, le coefficient 170 (1er coefficient utilisé dans l’entreprise pour un opérateur), actuellement payé 1515€ serait payé 3213€ !
Elle a aussi démontré que la satisfaction de cette demande représenterait un « surcoût » de 2cts par boite de thé vendue dans le commerce entre 1,60 et 2,60€.
Quand on parle compétitivité il faut bien sûr comparer les coûts et les recettes. Ainsi, si on veut parler du coût des salaires des salarié-e-s de l’usine de Gémenos il faut mettre en regard le prix de vente des produits. Le rapport de ces deux éléments est la valorisation du produit. En ce qui concerne FRALIB la valorisation est 4 fois plus élevée en France qu’en Pologne ou Russie.
De plus la France représente le quart du marché européen pour un prix au kg de 40€ contre 10€ en Pologne ou Russie [1]. En rapprochant tous ces éléments on en arrive au fait que 60% du chiffre de l’Europe de l’Ouest est réalisé en France !!….ce qui laisse de la marge pour la valorisation des salaires et montre bien qu’en 20 ans tous les gains de productivité et de profit se sont faits sur le dos des salarié-e-s sans que ceux-ci ne puissent en recueillir la moindre miette.
1re arnaque
L’arnaque des consommateurs.
Ces chiffres ne prennent pas en compte un autre élément important. L’évolution du coût de la matière première et des conditions de fabrication. Le site de la FAO [2] nous apprend que le prix du thé s’il a connu des variations modestes selon les années, variations principalement dues aux intempéries, est globalement resté stable sur 20 ans [3]. Il est même plutôt orienté à la baisse depuis 1989