Sur Twitter, Arno Klarsfeld réagit à l’attitude de l’U.E. et de l’OTAN vis-à-vis de la guerre en Ukraine, après s’être (...)
Compte rendu d’un débat réel de la section de Béziers.
Situation politique après les attentats du 13 novembre
Débattre, réfléchir, analyser et agir
Trois semaines après les attentats la section de Béziers a choisi de consacrer son assemblée mensuelle de réflexion à la situation politique après les attentats. Vous trouverez ci dessous un compte rendu rédigé par notre camarde J Cros. toujours très fidèle. Demeure l’immensité du travail politique à mettre en oeuvre pour reconstruire la perspective anticapitaliste de ce début de siècle réhabilitant le politique et donnant à la jeunesse d’autres chemins que la voie nihiliste. Le plus difficile dans le débat a été de bien cerner les chemins immédiats de l’action. En post scriptum vous trouverez la feuille distribuée en début de réunion pour faciliter l’ouverture du débat et son ampleur.
Paul Barbazange.
Situation politique après les attentats du 13 novembre
Une assistance assez fournie, entre cinquante et soixante personnes, s’est retrouvée au 2 de la rue Voltaire, à l’invitation du cercle populaire Joseph Lazare ce vendredi 4 décembre pour son troisième repas à thème de l’année. Un rapport relativement court, c’était un choix, présenté par Paul Barbazange, a permis d’engager le débat sur le contexte que nous connaissons.
Un rapport, fait d’interrogations qui incitaient aux échanges, ce dont ne s’est pas privée l’assemblée. Le pouvoir exploite l’émotion légitime consécutive aux attentats à des fins qui complètent et aggravent sa politique tant au plan intérieur que dans le domaine international.
Les réactions de la communauté musulmane ont été différentes après le 13 novembre qu’après les attentats de Charlie Hebdo. Un regard lourd d’inquiétudes est porté sur les actions terroristes menées par DAESH et ceux qui s’en réclament. Ces gens-là ne font pas de quartier et leurs crimes ne visent pas que la France.
La nature résolument fasciste de ce pseudo état n’aura peut-être pas été aussi cernée qu’il l’aurait fallu. C’est que nous sommes confrontés à des données complexes et contradictoires. La responsabilité des puissances impérialistes a pu cependant être soulevée, le recours à la guerre pouvant être la réponse du capitalisme à la crise qu’engendre sa logique de profit.
Les ingérences extérieures dans les états souverains ne sont pas acceptables. Elles cachent la volonté de l’impérialisme de s’implanter partout où ils y voient leur intérêt. L’appropriation des richesses du monde est leur objectif, camouflé sous des prétextes divers.
La question religieuse a été présentée de deux façons sensiblement différentes par deux intervenants. Pour l’un la position islamiste radicale interpelle, pour l’autre il a été souligné qu’à l’occasion de chaque conflit les belligérants ont cherché à mettre Dieu dans leur camp. La religion a pu servir d’argument aussi bien pour le début du colonialisme avec les Croisades que pour la conquête du Nouveau Monde avec l’évangélisation des populations.
L’attention a été attirée à ce sujet sur la tentative de rallier à la guerre contre les Arabes l’opinion publique en mettant en exergue l’aspect religieux du conflit. C’est patent à Béziers et cela renvoie aux échéances électorales que peuvent être favorables aux tenants du racisme, de la xénophobie, de l’islamophobie, du colonialisme et de la guerre.
La sécurité ne sera pas acquise par une victoire militaire, l’expérience nous enseigne la vanité d’un tel espoir. On n’arrêtera pas le bras des terroristes par des bombardements massifs. La paix est ici, comme toujours, une exigence incontournable. Une paix qui ne sera gagnée que par la justice. C’est d’ailleurs à la suite de 14/18 et de l’Union Sacrée qu’avait été créé en France un parti révolutionnaire qui avait su s’engager résolument contre la guerre.
Une place a été faite dans la discussion à l’état d’urgence qui a été voté sous la pression des événements et qui comporte des risques d’atteintes aux libertés. Une pétition circule pour demander qu’il ne soit pas inscrit dans la constitution.
Paul Barbazange a tiré quelques conclusions de la soirée qu’il a trouvée riche, les interventions ayant couvert l’essentiel des questions contenues dans l’ordre du jour. Il a rappelé que l’Europe avait participé à l’effondrement d’un état socialiste, la Yougoslavie, et contribue actuellement à déstabiliser la région de l’Ukraine par le recours à la force armée. Des faits qui méritent d’être pris en compte lors du prochain congrès et qui éclairent sur la nature de l’Europe.
Au menu du repas qui a suivi figurait du Chile con carne, un plat qu’avait préparé René. Le chroniqueur n’est pas en mesure de vous en dire plus.
Jacques Cros