Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Nouvelle étape dans l’utilisation du FN
Réponse d’un jeune adulte à François Hollande
Les années 70 (vues par un jeune qui n’était pas né), "Que le PCF ne fête pas son centenaire", la lutte des classes face à l’exploitation, bi-partisme ou tripartisme à la française, bi-partisme à l’américaine assortie d’un repoussoir néo fasciste, l’Europe du capital et la nécessité des organisations révolutionnaires.
« Marine Le Pen parle comme un tract du Parti Communiste des années 70. »
Tout d’abords, cher François, nous te rappelons amicalement, que dans les années 70, 1972 précisément (signature du « programme commun ») les communistes menaient une campagne d’ampleur pour le candidat unique de la gauche aux élections présidentielles de 1981. Notre secrétaire national d’alors, Georges Marchais, tenait des meetings communs avec ton modèle et formateur, François Mitterrand, nous tirions cette campagne vers la gauche, vers le progrès social, vers la lutte des classes. Nos camarades n’ont rien oublié de cela, contrairement à toi, le virage à 180° de 1983 nous laisse encore à tous un goût amer à la bouche.
Ensuite, nous comprenons bien qu’avec tes amis Valls, Macron, Cambadélis, Le Guen et consorts, vous souhaiteriez voir le PCF mort et enterré, vous verriez d’un bon œil opportuniste qu’il « ne fête pas son centenaire ». François, tu peux tuer un révolutionnaire mais pas la révolution, tu peux faire ton possible pour diluer (ou donner l’impression d’une dilution) l’idéal des communistes, le renversement du système capitaliste pour un système socialiste. Nous poursuivons la lutte, nous travaillons à rassembler, organiser, former ceux qui nous renforceront et prendront la relève, nous continuons à être une force utile au peuple, à ses luttes et à ses revendications, coude à coude avec la CGT.
En cela, nous ne pouvons nous résoudre à vous laisser œuvrer à convaincre les français, en fait les duper, et pas plus à faire accepter au camp révolutionnaire, l’idée que les partis politiques tels que le PCF, s’opposant à l’exploitation capitaliste en France ne puissent résister à la « tri-partisation ». Un « bipartisme » à l’américaine agrémenté du repoussoir fasciste FN, servant, coup après coup, à mobiliser un réservoir de voix pour les néo-libéraux racistes, islamophobes et antisémites de l’UMP, puis à capter un maximum des voix des progressistes en faisant le lit électoral de la bête immonde.
En effet, au milieu des idées nationalistes, xénophobes et confusionnistes, les prises de positions du FN sur la question de l’U.E., bien que radicales, sont dénuées de l’indispensable volonté de défendre les intérêts des exploités, ils défendent les intérêts des dominants, les diktats du patronat dont vous êtes vous-mêmes les valets. Nous ne nous attendions pas à mieux de ta part, essayer toujours plus de discréditer l’opposition farouche au Capitalisme européen (et son système institutionnel supranational, l’U.E.), auquel les communistes prennent leur entière part. Nombreux sont nos concitoyens à ne pas renoncer à la bataille menée et gagnée, en 2005, contre le traité de Maastricht.
François, nous pouvons fièrement t’assurer que les réflexions se poursuivent, les travaux sont nombreux et critiques, particulièrement à l’égard de la social-démocratie et du renoncement de ton parti à défendre les intérêts des exploités. Au-delà des bouleversements profonds et des trop nombreuses concessions idéologiques que vit le mouvement révolutionnaire dans son ensemble, tu es loin de l’ignorer, le but et le devoir d’un communiste est de rassembler, dans la diversité, tous ceux de nos concitoyens qui ont décidé de ne pas renoncer au progrès social, malgré la grande offensive idéologique du Capital, de se battre pour que nous accédions au socialisme. Cela ne t’en déplaise, nous ne nous cachons pas derrière l’idée d’une Europe sociale, nous ne céderont pas à ta propagande multi-médiatique antirévolutionnaire et anticommuniste. Notre combat de classe passe par faire vivre et renforcer le communisme. Vive la lutte de classes, vive le MJCF et vive le PCF !
Maxime Barbazange Béziers