A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
intervention de Paul Barbazange au CN du 13 janvier 2017
Présidentielles, législatives, un contenu autonome.
Mon intervention tout à fait en fin de CN. 3 minutes alors que nombre d’intervenants avaient parlé jusqu’ à 7 minutes. Conseil national difficile car nous sommes tous dans une situation complexe et beaucoup de camarades ont exprimé leurs difficultés à construire l’autonomie de nos propositions face à la France Insoumise et la tentation permanente de rejouer l’union pour l’union de différentes façons.
De congrès en congrès, d’élections en luttes, en particulier en 2016 avec l’affrontement contre la loi El Komhri, avec nombre de nos camarades nous avons contribué à construire des propositions communistes pour sortir de la crise systémique du capitalisme. Parfois cela s’est fait dans une réelle diversité d’approches. C’est ainsi que nous concevons l’apport politique communiste à la rupture nécessaire avec le capitalisme. Une partie de ces propositions se retrouve dans la France en Commun.
La seule perspective de rassemblement des communistes, préalable indispensable à tout rassemblement plus large est de continuer à tracer ce sillon communiste sur toutes les questions : Salaires et profits, défense et promotion des conquis sociaux, des services publics, de la protection sociale. Réindustrialisation et restructuration écolo-compatible de notre production agricole ; action déterminée contre les dérèglements climatiques ; combat sans faiblesse pour la paix, le désarmement et contre le terrorisme.
Il y a cohérence communiste de ces propositions. Etre communiste ce n’est pas que proclamer "rassemblement", c’est agir sur les contenus. Sur la question de l’Europe après le Brexit et l’échec de Siriza il va être possible et nécessaire de renouveler le positionnement communiste.
C’est donc partout dans les 577 circonscriptions quels que soient les historiques et rapports de force locaux que la campagne autonome présidentielles et législatives peut se construire. Nous pouvons y donner un contenu convenant à ceux qui luttent, qu’ils puissent faire leur. Beaucoup de travail reste à faire en ce sens.
Mais, Pierre Laurent l’a souligné à sa façon tout à l’heure dans son intervention, d’autres camarades nombreux l’avaient fait aussi il y a une dimension spécifique, propre au niveau national, sans lequel tout ce que nous pourrions réussir au plan local perdrait toute cohérence. Et nous avons beaucoup souffert d’un déficit de cohérence nationale lors des précédentes élections.
Nous disons il faut des parlementaires communistes, il faut un groupe communiste à l’Assemblée Nationale et cela se joue dans les 7 circonscriptions où nous avons un sortant, les 10 circonscriptions où nous avions un élu avant 2012, ainsi qu’une trentaines d’autres circonscriptions où nous pouvons avec une rude bataille de rassemblement passer les 12,5 % au premier tour puis envisager la gagne au second. Pour cela nous ne pouvons avoir dans ces circonscriptions de concurrent France Insoumise. Ce n’est pas négociable si nous voulons avoir un groupe. Et la dernière législature, contre la loi El Komhri en particulier démontre l’importance de cet objectif.
Oui nous pouvons construire une campagne communiste autonome dans les 577 circonscriptions. Oui c’est là que se construit le rapport des forces, mais la construction nationale cohérente, continue et visible de la politique autonome du PCF sera décisive également.