A Mantes-la-Jolie, la municipalité de droite a célébré le 8 mai 1945, square Brieussel, là où un monument a été érigé « (...)
Les aventures crapoteuses du général Hollande
Dans la droite ligne de Nicolas Sarkozy qui a eu recours aux aventures coloniales à chaque fois qu’il était en difficulté en politique intérieure, le président Hollande vient coup sur coup de décider une expédition punitive en Somalie et l’intervention officielle de l’armée française au nord du Mali.
La rhétorique est identique à celle de Nicolas Sarkozy, matinée de G. W. Bush : la France, sous mandat des Nations Unies, part en guerre pour défendre les « droits de l’homme » et combattre le « terrorisme ».
On n’en attendait pas moins d’un président de la République en échec dans pratiquement tous les domaines de politique intérieure, abandonnant les unes après les autres ses promesses de campagne au nom du réalisme politique et des contraintes budgétaires imposées par le TSCG. Et pour marquer l’opinion publique et développer un climat de paranoïa collective afin d’obtenir le consentement de la nation, on nous annonce le soutien « unanime » de la classe politique française, à savoir la droite et l’extrême droite, et le relèvement du niveau d’alerte du « plan Vigipirate ». Ce n’est pas pour rien que Manuel Valls est ministre de l’Intérieur !
En attendant, force est de constater que l’austérité appliquée aux collectivités territoriales, aux fonctionnaires d’Etat, au logement, à la santé, à l’éducation, à la recherche, etc. ne s’applique pas au ministère de la Défense. Et si les experts discutaillent à l’envi sur de pseudos organisations terroristes aux noms tous plus exotiques les uns que les autres, œuvrant à des milliers de kilomètres du territoire nationale, ils nous informent beaucoup moins sur le coup financier et humain de ces expéditions.
Comme le disent pudiquement certains journalistes, les « victimes civiles » se compteraient déjà par dizaines. Voilà qui relativise fortement les prétextes droits-de-l’hommistes du général Hollande.
Ce dernier prétendait il y a quelques temps vouloir rompre avec les traditions néo-coloniales de ses prédécesseurs. Soyons rassurés, il n’en est rien !
Rappelons tout de même à « papa Hollande » que les petites aventures coloniales crapoteuses se soldent parfois par de graves revers. La tentative de libération de l’otage français de la DGSE qui se solde par un mort avéré, un mort présumé et un disparu montre qu’il n’est pas si simple de jouer les Rambo. Quant à l’opération militaire française au Mali, on ne peut que lui prédire le même succès.
Caroline ANDREANI