Bien sûr traquer et punir les coupables. Mais poser publiquement la question : comment se fait-il qu’ils aient pu (...)
Le vote des communistes me réveiller d’un mauvais rêve...
J’ai lu la résolution et les débats de la conférence. J’ai parcouru les discours de Jacques Chabalier et de Pierre Laurent. J’ai scruté les détails du bulletin de vote qui nous est soumis. J’ai essayé de réfléchir. Ce travail m’a permis de mesurer les dégâts que l’âge a infligés à mes capacités de compréhension. Qu’est-ce que je vois ?
On nous demande de voter sur notre candidature à la présidence de la République. Fort bien. Nous devons choisir entre deux communistes dont les conceptions diffèrent. C’est de bonne démocratie. Nous pouvons même, si ça ne nous convient pas, voter blanc. Juste proposition.
Mais, et là ma vieille connaissance d’un Parti auquel j’appartiens depuis près de 67 ans vacille, la direction appuyée par la majorité de la Conférence nationale, nous offre avec insistance, une alternative étrange. Pour faire court : "Camarades, ne votez pas pour un communiste, même s’il s’inscrit dans la perspective du Front de gauche ! Apportez massivement vos voix et votre confiance à un ancien dirigeant socialiste, même si son programme diffère du notre ! Même s’il approuve la guerre coloniale en Lybie ! Même si son objectif est la substitution à son profit d’un vague mouvement d’une gauche imprécise à notre Parti ! "
A l’appui de cette thèse, on invoque des avantages tirés d’une négociation de bas niveau sur la répartition des sièges aux législatives. C’est de la politique, ça ?
J’espère bien, le matin du 19 juin, après le vote, me réveiller d’un mauvais rêve. Les communistes auront voté communiste.
Jacques FRANCK Paris 17° Vétéran du PCF