L’orateur principal à la grande manifestation du KKE était Aleka Papariga, secrétaire général du Comité Central, qui a souligné entre autres :

A bas le gouvernement et les partis qui servent la ploutocratie, ainsi que les partis qui favorisent volontairement chez les gens les illusions qu’un autre gouvernement avec ces partis résoudra le problème.

Nous ne cachons à personne le fait que la lutte de classe doit être dirigée vers un seul objectif, l’acquisition du pouvoir de la classe ouvrière, un pouvoir qui serve la classe ouvrière et les autres couches populaires.

Ils mentent sur le calendrier qui imposerait le vote de l’accord de prêt avant l’élection. Nous exigeons un gouvernement de transition et des élections dans les 20 jours afin que le peuple soit en mesure d’exprimer sa volonté par le vote. La faillite contrôlée a déjà été acceptée alors qu’il existe une possibilité sérieuse d’une faillite incontrôlée, elle n’a pas été annulée par l’accord avec l’UE, ni par la coopération de centre-gauche ou de centre-droit.

En référence aux prochaines élections, Aleka Papariga a noté :

« Les élections auront lieu dans une atmosphère d’intimidation sans précédent avec à son épicentre les "paquets de soutien" de l’UE avec la menace d’une faillite incontrôlée, dans une atmosphère d’anti-communisme intense et de provocations qui sont les outils pour mettre le peuple dans la position de suppliant.

Qu’entendons-nous par anti-communisme ? Les attaques physiques sur les communistes et autres militants. Les chantages pour nous faire changer d’orientation et devenir un parti du système. Le soutien et le financement de la propagande anti-communiste qui concerne le fascisme rouge et noir, avec des organismes qui effectueront le sale boulot pour que les partis bourgeois ne soient pas officiellement exposée.

Nous affirmons : vous ne pouvez pas nous briser, nous sommes trop résistants »

Le secrétaire général du Comité Central du KKE a noté en relation au nouvel accord de prêt :

« L’argent qu’ils disent nous donner est en fait notre argent, il vient du travail du peuple. Le peuple ne doit rien, en fait, on lui doit tout »

et a ajouté au sujet des difficultés auxquelles les partis bourgeois font face :

« Ils sont dans une position difficile, car en raison de la crise, la concurrence entre les Etats-membres de l’alliance prédatrice et les groupes d’affaires s’intensifie à des niveaux menaçants. Les partis politiques bourgeois et leurs partenaires ont peur des nombreux signes en Grèce que la cohérence de la classe bourgeoise elle-même éclatera. "

Ils ont même peur concernant la phase de récupération qu’ils peuvent atteindre dans les différents pays. Parce que la reprise sera anémique et comme nous l’avons déjà dit qu’il fera face à la possibilité d’une nouvelle crise (...)

La crise en Grèce n’est pas le problème principal ou unique. Leur problème est la différence majeure qui apparait entre les principales puissances impérialistes de l’UE sur la façon dont les endettements de l’Espagne et l’Italie seront gérés, de sorte qu’une crise majeure ne se produise pas en France.

Ils sont inquiets des contradictions entre les Etats bourgeois, les groupes monopolistiques en Europe ainsi que sur leurs contradictions avec les groupes monopolistes et les Etats bourgeois de la Chine, l’Inde, les problèmes de l’économie des États-Unis et du Japon, tour ceci conduisant à des forces centrifuges.

Ceux qui intimident le peuple grec et les autres peuples d’Europe sont ceux qui pensent à expulser des Etats membres non seulement de la zone euro mais aussi de l’UE elle-même. Ils continuent l’intimidation en affirmant que la sortie de l’UE sera un danger mortel pour les travailleurs. (...)

Aucun projet politique bourgeois, libéral, social-démocrate, de gauche ou « renouvelé » ne peut constituer une issue politique en faveur de la population s’il ne pose pas comme une question de principe, la rupture avec les monopoles dans l’industrie, le secteur bancaire, le transport maritime, le commerce, à savoir la rupture avec la propriété capitaliste, de institutions d’Etat, ses alliances internationales »

Se référant à la proposition du parti opportuniste SYN / SYRIZA concernant un « gouvernement de gauche" et ses objectifs, le secrétaire général du CC du KKE a noté :

Regardez où l’opportunisme a abouti au début du 21e siècle, parlant officiellement et promettant ouvertement et sans honte la cohésion sociale, c’est à dire la collaboration de classe, la soumission de la classe ouvrière à la classe bourgeoise, la soumission des couches populaires pauvres petite-bourgeoise aux monopoles. (...)

Il y a un grand débat au nom de la souveraineté nationale. Nous croyons en la souveraineté du peuple ; La souveraineté du peuple, c’est à dire pour le peuple, de décider sur la base de ses intérêts. Il doit avoir dans ses mains la richesse qui existe et qui est produite dans le pays, la richesse qui est produite avec les mains et les cerveaux, il doit avoir dans ses mains les moyens de production parce que sinon il ne peut y avoir de souveraineté ni de pouvoir ; il ne sera pas en mesure de planifier ou d’assurer un travail pour tout le monde.

Toutes les forces politiques de “l’UE à sens unique” - la nouvelle démocratie, le PASOK, SYN/SYRIZA- doivent des excuses au peuple pour les sacrifices vains qu’ils lui ont imposé, pour faire de fausses promesses que le peuple grec ferait une expérience formidable de prospérité .

Le KKE appelle le peuple à lutter pour la propriété du peuple sur les moyens de production concentrés dans l’industrie, pour la socialisation de la terre, des grandes entreprises dans l’agriculture et le secteur concentré du commerce .

Seule l’économie populaire peut garantir la souveraineté du peuple et le vrai désengagement des alliances impérialistes comme l’UE et l’OTAN

Aleka Papariga a appelé les travailleurs à renforcer et à s’allier avec la seule perspective qui puisse apporter de l’espoir, la perspective qui est proposé par le KKE : « Le désengagement de l’UE et l’annulation de la dette avec le pouvoir du peuple ».