KPRF : le travail de propagande du Parti communiste dans le contexte de la guerre hybride moderne

, par  communistes , popularité : 3%

Un article important, (encore un !) tiré du blog de danielle et venant du KPRF... Quand on pense à l’absence de toute réflexion du PCF sur ce qui était son journal, sur ce journal l’humanité qui vient de donner une belle place au président EELV de la métropole de Lyon en oubliant volontairement qu’il y a un groupe communiste dans la majorité et une vice-présidente communiste par ailleurs maire de la plus grande ville communiste de province ! Tout un symbole, non seulement l’huma n’est plus le journal du parti, non seulement ce n’est plus le journal des communistes, mais c’est le journal qui cache les communistes ! [1]

Le KPRF arrive à faire le lien entre le monde actuel des réseaux sociaux et l’affirmation par Lénine dans « Que Faire » du rôle irremplaçable du journal comme outil d’organisation du parti. Pas seulement un outil de propagande, de communication, mais bien un outil d’organisation, parce-qu’il a besoin d’un réseau de contacts sur le terrain, pour faire remonter les informations que les médias officiels et les agendes de presse ignorent, parce-qu’il a besoin d’une organisation pour être diffusé, pour gagner des lecteurs.

Certains diront que c’est un ancien monde et que le numérique et les réseaux ont tout changé. Au contraire, le KPRF produit une analyse actuelle de la guerre idéologique essentielle dans la bataille de l’information et de l’urgence d’organiser du terrain jusqu’à la direction, la bataille de la presse, des réseaux sociaux, des médias.

C’est vraiment un texte à faire lire et il faut espérer que des membres du conseil national l’auront lu quand ils devront parler de nos journaux, de nos sites internet, des réseaux sociaux. Le PCF est sur ces sujets totalement à la rue !

Pour avoir un peu suivi les travaux de ce plenum, outre cet important rapport du président du Comité Central Guennadi Ziouganov, il y a eu beaucoup de choses intéressantes qui se sont dites, je pense en particulier au rapport sur la politique du parti dans la mairie de Novossibirsk, la troisième ville du pays, où ils ont réussi à inverser des tendances à l’oeuvre en Russie en matière de production industrielle et d’équipements urbains. Y est également analysée la manière dont les représentants du courant de Navalny s’entendent avec Russie unie (le parti de Poutine) contre les communistes. Notez l’introduction de Ziouganov sur la différence entre les Chinois (Confucius) cherchant la stabilité et les Russes qui sont les meilleurs dans la tempête, d’où leur complémentarité. (note de Danielle Bleitrach traduction de Marianne Dunlop)

Le 23 janvier 2021 a eu lieu le XIIIe Plénum régulier du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie. Le rapport à la plénière avait été publié à l’avance. Au cours de la réunion, les idées et les conclusions du rapport ont été présentées par le président du Comité central du parti, Guennadi Ziouganov.

Service de presse du Comité central du KPRF
2021-01-23 22:36

https://kprf.ru/party-live/cknews/199969.html

Chers camarades !

Le monde subit des changements irréversibles. La planète entre dans une période de bouleversements inédits depuis la première moitié du XXe siècle.

Il y a plus de deux mille ans, le grand sage chinois Confucius, selon la légende, considérait que vivre à une époque de changement était une véritable malédiction. Mais le merveilleux poète russe Fiodor Tiouttchev a écrit :

Heureux celui qui a visité ce monde

Dans ses moments fatals.

Au festin des dieux,

C’est qu’il fut invité.

 Oui, les attitudes face au changement peuvent être différentes. Mais la tâche des communistes n’est pas de savourer les émotions, mais de donner aux événements une évaluation marxiste-léniniste claire, de développer une stratégie et des tactiques d’action précises, de défendre vigoureusement les intérêts du peuple.

Ancienne crise et nouveau virus

Dans le contexte de la pandémie de coronavirus, la crise mondiale s’est fortement aggravée. Les impérialistes sont incapables d’y faire face. Au XXe siècle, ils ont organisé deux guerres mondiales pour conserver le pouvoir. Maintenant, ils pratiquent les subtilités d’un nouveau type de guerre, déployant des technologies hybrides. Sans abandonner la course aux armements et les sanctions, les mondialistes ont de plus en plus recours à l’agression de l’information. Des opportunités technologiques qualitativement nouvelles ont été introduites pour faire violence à la conscience publique.

Le parti est obligé de répondre aux nouvelles menaces. Sans créer des mécanismes de travail efficaces dans les conditions de la guerre de l’information, nous condamnerions notre lutte à la défaite. Et ce serait une trahison de la cause grandiose à laquelle nous avons consacré nos vies.

Comme l’a souligné Lénine, l’impérialisme est l’étape la plus agressive et la plus destructrice du capitalisme. Au 21e siècle, il a finalement pris la forme du mondialisme. Les entreprises transnationales subordonnent à leur volonté les institutions étatiques les plus importantes des pays formellement indépendants, s’appuyant sur les traîtres libéraux locaux. Dans les gouvernements des États, les mondialistes veulent voir leurs gouverneurs remplir la volonté du FMI et de la Banque mondiale, de l’OMC et de l’OTAN, de Facebook et d’Hollywood. A leur service, ils ont les plus grands médias, une horde de pseudo-experts, l’« élite » de la culture de masse. Tous sont les rouages ​​d’un réseau d’information omniprésent qui sert à asservir l’humanité.

Le capital s’est attelé à réaliser son rêve. Il tente de transformer les masses humaines en un troupeau conduit à l’étable par des fouets électroniques. La déshumanisation est en route. Les fondements humanistes de la civilisation, qui se sont formés durant des millénaires, sont en train d’être détruits.

Pour tenir dans la concurrence avec l’URSS, le capital mondial ne pouvait se contenter de l’anticommunisme, des mensonges sur le pouvoir soviétique, de la guerre froide, de la chasse aux sorcières de McCarthy et des aventures militaires. Tout cela n’était pas suffisant pour maintenir les travailleurs sous l’emprise d’un capitalisme agressif et en décomposition. Il a dû s’adapter, jouer le « capitalisme à visage humain », reconnaître le droit au travail et introduire des éléments de protection sociale.

Après la destruction perfide de l’Union soviétique, les impérialistes ont démantelé les éléments de la socialisation du capitalisme. Même les idées pharisiennes de la convergence des deux systèmes ont été impitoyablement piétinées et oubliées. L’essence du capitalisme est de plus en plus franche, cynique et destructrice.

Lors de cette pandémie, nous avons vu la confusion des autorités occidentales. Comme dans un coin arriéré de l’Afrique, des hôpitaux ont été ouverts à la hâte dans les rues des mégalopoles des États-Unis et d’Europe. Des millions de personnes se sont retrouvées démunies et paniquées. Dans de nombreux pays de l’UE, l’économie s’est effondrée de 10%. Parmi les principales puissances, seule la Chine a assuré la croissance économique, prouvant une fois de plus les avantages du socialisme.

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a averti que le monde pourrait faire face à la pire récession en 80 ans. Selon lui, la menace de la faim est imminente et « aucun vaccin ne peut corriger les dégâts déjà causés ». Il a souligné : par la faute des gouvernements, les pays n’ont pas pu s’unir face au défi posé par le coronavirus.

Selon le directeur du Programme alimentaire mondial des Nations Unies David Beasley, 2021 sera “catastrophique“. Il a rappelé : le nombre de personnes au bord de la famine dans le monde a déjà atteint 270 millions. Et c’est un habitant de la planète sur 30 !

Tous ces chiffres sont une condamnation du capitalisme, qui multiplie les crises, l’appauvrissement et l’extinction. Les anciennes républiques de l’URSS en sont bien conscientes. Au fil des années de « réformes », les Russes ont perdu 20 millions d’habitants, les Ukrainiens 10 millions. Mais la machine d’information des mondialistes ment ouvertement sur les “tares” du socialisme.

Les autorités russes ne veulent pas faire face à la crise du développement économique et social. Elles imposent un budget de dégradation, engendrant pauvreté et désespoir. Cela ne permet pas de faire entrer notre pays dans les cinq principales économies du monde, comme promis dans les messages du président, mais fait passer le pays de la 12e à la 15e place. Cela signifie qu’une crise non seulement économique mais aussi politique est inévitable. D’énormes réserves financières sont gelées. Les oligarques ont déjà accaparé 33 billions de roubles – un budget fédéral et demi ! Une telle politique ne rallie pas le peuple face aux menaces, mais le divise de plus en plus.

Comme au début du XXe siècle, notre pays est un maillon faible et extrêmement vulnérable du capitalisme mondial. Les principaux défis sont :

– L’appauvrissement rapide des citoyens et la catastrophe démographique ;

– La chute de l’économie, la croissance du chômage, la ruine des petites et moyennes entreprises ;

– La politique financière et budgétaire antipopulaire des autorités ;

– Les phénomènes de crise dans le domaine scientifique, éducatif et médical ;

– La pression extérieure sur la Russie et son inévitable aggravation avec l’arrivée de l’administration Biden aux Etats-Unis ;

– Les menaces croissantes le long du périmètre des frontières russes, notamment l’odieux régime bandériste en Ukraine, les tentatives de Maidan en Biélorussie, la victoire du président pro-OTAN en Moldavie, la situation de crise dans le sud du Caucase. Derrière tous ces faits se cachent de graves erreurs de calcul au niveau de la gouvernance politique.

Les impérialistes ont toujours utilisé des mensonges et des provocations, endormant les consciences et asservissant les peuples. L’écrivain antifasciste Julius Fučík a exhorté : « Les gens, soyez vigilants ! « Nous aussi devons clairement comprendre à quel ennemi nous avons affaire dans les batailles idéologiques. Ses provocations sont plus d’une fois devenues le prologue de conflits et de guerres majeurs.

Le Pope Gapon des hôtels de Berlin.

En 1898, l’explosion du croiseur “Maine” au large de Cuba a été utilisée par les États-Unis pour déclencher la guerre hispano-américaine. En conséquence, Cuba, Porto Rico, les Philippines et d’autres pays ont été annexés.

En 1915, un sous-marin allemand torpille le paquebot britannique Lusitania, causant la mort de 1198 personnes. Lorsque les États-Unis ont déclaré la guerre à l’Allemagne en avril 1917, ils ont utilisé ce fait comme argument. Cependant, “Lusitania” avait à bord 5450 cartons de munitions et de matériel militaire. Ce navire de contrebande était déguisé en paquebot avec des passagers en guise de bouclier humain.

En 1933, les stormtroopers d’Hitler ont mis le feu au Reichstag. Les communistes allemands et bulgares, dont Georgy Dimitrov, ont été dénoncés comme organisateurs. Les nazis ont immédiatement aboli la liberté de la presse, de réunion, l’inviolabilité personnelle, arrêté 4 500 membres du Parti communiste et des organisations démocratiques. La terreur la plus grave s’en suivit. De nombreux communistes ont été tués, sont morts dans des camps de concentration. Les nazis ont également réglé leurs comptes avec le légendaire Ernst Thälmann.

En 1939, une station de radio allemande à Gleiwitz a été attaquée à la frontière entre l’Allemagne et la Pologne. L’opération spéciale avait été réalisée par un groupe de sabotage SS. Berlin a immédiatement accusé Varsovie d’avoir violé la frontière. Il a utilisé sa propre provocation comme prétexte à l’occupation de la Pologne.

En 1964, dans le golfe du Tonkin, des torpilleurs nord-vietnamiens tentent d’arrêter la reconnaissance électronique effectuée par le destroyer américain Maddox. En réponse, les Américains ont tiré sur les bateaux. Après avoir dénoncé “l’agression nord-vietnamienne”, Washington a déclenché la guerre. En 10 ans, ils ont tué plus de trois millions de Vietnamiens.

Le 11 septembre 2001, la plus grande attaque terroriste de l’histoire a eu lieu à New York. Trois mille morts. Seuls des gens très naïfs croient qu’Oussama Ben Laden, terré loin des frontières américaines, a attaqué les tours jumelles sans aide à Washington. La Maison Blanche a fortement renforcé la rhétorique de la “lutte contre le terrorisme”, poursuivant avec agressivité le principe : “Celui qui n’est pas avec nous est contre nous”.

Au XXIe siècle les impérialistes ont mis leurs provocations sur une base technologique fondamentalement nouvelle. Internet et les réseaux sociaux se sont ajoutés aux médias traditionnels – journaux, magazines, télévision. On ne peut plus parler seulement de médias, mais de MCM – moyens de communication de masse ou moyens d’abrutissement.

Le cours des événements prouve que le capital utilise les MCM comme un instrument décisif pour réaliser sa volonté. Avec leur aide, les mondialistes écrasent à la fois la bourgeoisie nationale et les forces patriotiques de gauche. Après les élections de 2020 aux États-Unis, les armes de propagande puissantes ne peuvent plus être considérées uniquement comme le « quatrième pouvoir ». Les MCM mondialistes sont capables de porter des coups sévères aux autorités officielles et au président lui-même.

Dans notre rapport au Plénum, ​​nous avons soigneusement examiné comment cela se faisait. Après le renversement de Trump, toute la puissance de propagande des mondialistes tombera sur la Russie. Ils ont déjà désigné notre pays comme l’ennemi numéro un.

 En 2016, Trump avait misé sur « l’Amérique profonde » – retraités blancs, travailleurs, agriculteurs, chômeurs. Ils ont été traités en masse par e-mails. Les démocrates ont subi une défaite majeure. Mais en 2020, ils ont « rectifié le tir ». Désormais, Facebook et Twitter servent fidèlement leurs objectifs. Les comptes du président ont été simplement pris et effacés pendant la campagne électorale.

Les démocrates ont également lancé une violente campagne de haine contre Trump dans les médias grand public. Des journalistes, des politologues, des “stars” de la culture de masse ont été activement utilisés. Les réseaux de télévision ont simplement désactivé la diffusion des conférences de presse du président. Une partie importante de la population s’est abandonnée au lavage de cerveau 24 heures sur 24.

 Avant les États-Unis, les États baltes et l’Ukraine, la Géorgie et l’Arménie, la Moldavie et le Kirghizistan ont déjà souffert de ces méthodes de guerre de l’information. Les récentes manifestations en Biélorussie ont été canalisées via les réseaux sociaux de Pologne et de Lituanie. Les médias de masse aux mains des mondialistes sont devenus une arme mortelle pour tout régime politique.

Choc d’idées et points d’appui

La mécanique des “révolutions de couleur” est familière au monde depuis la Hongrie de 1956, la Tchécoslovaquie de 1968, la Pologne de 1979. En URSS, les émissions radiophoniques de radio Liberté et la Voix de l’Amerique, de la BBC et de Deutsche Welle étaient écoutées par jusqu’à 40 millions de personnes. C’était la préparation d’un coup d’État antisoviétique. En 1991, la contre-propagande du PCUS a été réduite et la cinquième colonne, dirigée par Alexandre Yakovlev a transformé les médias du parti en un instrument pour discréditer le socialisme.

Mais la destruction de l’URSS n’a pas arrêté la lutte de l’Occident contre la Russie. Une nouvelle guerre froide fait rage. Les maîtres des transnationales du monde ont clairement décidé de renverser Poutine selon le scénario des « révolutions de couleur ». Ce n’est pas pour rien que Navalny applaudit à l’investiture d’un président mondialiste aux États-Unis.

La position du Parti communiste de la Fédération de Russie est connue : remplacer les libéraux modérés du gouvernement par leurs collègues extrémistes ne sortira pas la Russie de la crise, mais ne fera qu’aggraver la situation. La conséquence de ce scénario sera :

1. L’imposition d’un contrôle direct sur la Russie par le capital mondial tout en maintenant les attributs externes de l’État.

2. De nouvelles privatisations. Une forte détérioration de la situation économique et une perte totale de compétitivité pour la Russie.

3. La baisse du niveau de vie, la pauvreté massive et l’extinction accélérée.

4. La propagande anticommuniste la plus vicieuse et l’intensification de la répression contre les forces patriotiques de gauche.

5. L’approfondissement de la crise systémique et la dérégulation de tous les systèmes de la vie du pays avec la perspective de la destruction de l’État.

À l’heure actuelle, les zélateurs d’Eltsine ont infiltré toutes les structures de pouvoir. La nature destructrice des actions de tous ceux qui nous imposent si obstinément les « centres Eltsine » découle directement de ce qui suit :

– incapacité à proposer un programme pour surmonter la crise ;

– peur paranoïaque d’une alternative socialiste ;

– contradictions civilisationnelles et culturelles entre l’Occident et la Russie.

Les forces russophobes ont toutes les facilités pour « conditionner » une partie importante de la population à travers les chaînes de télévision et les stations de radio, les journaux et les publications Internet. Et ils sont tous sous l’influence des mêmes sociétés mondiales que NBC, le New York Times ou CNN.

Il semblerait que l’Occident ait gagné la « guerre » contre l’URSS communiste. Cependant, les diffusions en russe continuent, ce sont “Voice of America”, la BBC, et aussi “Freedom” et “Deutsche Welle”. À cela s’ajoute une puissante pénétration d’Internet et des médias sociaux. Le but, comme dans la lutte contre l’URSS, est la destruction du pays. Un rôle spécial est attribué à la « cinquième colonne ».

Même sur Channel One, Russia 1, NTV, TVT et Zvezda, contrôlés par l’État, la ligne compradore est largement représentée et des attaques antisoviétiques sont régulièrement entendues. Cette attitude vient des profondeurs de l’administration présidentielle et du gouvernement. Regardez leur politique des cadres ! Les principales figures des médias grand public ont fait leur carrière à l’époque Eltsine grâce à leur haine du régime soviétique et des travailleurs.

Les spectacles politiques – depuis « soirée avec Vladimir Soloviov » jusqu’à « 60 minutes » – infligent Jirinovski [LDPR, extrême-droite, NdT] à tout le monde avec son flot d’hystérie antisoviétique. Les représentants du Parti communiste de la Fédération de Russie ne sont presque jamais autorisés à diffuser leurs programmes. En revanche ceux qui se prétendent la « nouvelle gauche » sont immédiatement mis en vedette.

Les faits du grand passé servent de prétexte à la calomnie. Une série terriblement primitive, la “Bombe” humilie les gens qui ont sauvé le monde de la troisième guerre mondiale. Et sur la base du roman antisoviétique “Zouleikha ouvre les yeux”, ils ont non seulement tourné une série, mais ont également réussi à décerner à ce livre le prix du gouvernement de la Fédération de Russie.

Tout cela n’est en rien cohérent avec les amendements à la Constitution sur la protection de la vérité historique et la préservation de la mémoire des ancêtres. Le discours de la Garde blanche sur l’histoire est totalement imposé. Récemment, les chaînes d’Etat avec des torrents de larmes ont marqué le 100e anniversaire de l’évacuation par l’armée de Wrangel de la Crimée par la « faute » de Lénine et Frounze. Mais pourquoi gardez-vous le silence sur les crimes des interventionnistes étrangers dans la jeune Russie soviétique ? Où est passé votre patriotisme ?

La Fédération de Russie est le successeur et l’héritier officiel de l’URSS. Mais alors si nous sommes les successeurs de cette Russie soviétique, qui a vaincu les interventionnistes et les généraux blancs qui ont fui avec eux !? Ou bien le Kremlin se considère-t-il comme le successeur du gouvernement provisoire, qui a tout détruit et anéanti ?

Oui, les autorités reconnaissent la grandeur de la Victoire sur le fascisme. Mais elles ignorent complètement un fait : une telle guerre n’aurait pas été gagnée sans le grand exploit du peuple soviétique et du Parti communiste, sans la création d’une industrie et d’une agriculture puissantes, de la science, de la culture et de l’éducation. Ce décollage sans précédent dans l’histoire du monde a été assuré par des gens élevés sur les idées du patriotisme soviétique et de la transformation socialiste du monde.

La Constitution russe a été amendée sur l’importance de la langue russe. Mais alors pourquoi le gouvernement supporte-t-il sa contamination par des anglicismes déformés ? Pourquoi même l’hôtel de Moscou près de la Place Rouge a-t-il été renommé à la manière anglaise ?

Pour tout cela “Russie unie”, le gouvernement et l’administration présidentielle devraient être tenus responsables. Nous n’avons jamais supporté cela et n’avons pas l’intention de le supporter à l’avenir !

Dans l’année du 150e anniversaire de la naissance de V.I. Lénine, les sondages ont réaffirmé : près de 60% des répondants lui donnent une évaluation positive. Ceux du côté opposé sont deux fois moins nombreux. Notons également l’attitude positive envers Lénine chez 57% des répondants âgés de 18 à 30 ans. C’est donc en vain que Tchoubaïs et Borovoï ont tenté d’ « enfoncer le dernier clou dans le couvercle du cercueil du communisme ».

Les autorités semblent se venger du peuple pour son respect de l’ère soviétique. Kiselev à Vesti Nedeli [les Nouvelles de la semaine, programme TV, NdT] a déclaré que le nombre de monuments à Lénine était « exorbitant » et a appelé à l’érection de monuments à Koltchak et Krasnov. Cependant l’Ataman Krasnov a été condamné par un tribunal soviétique en tant que complice nazi ! Et même en 1997, le Collège militaire de la Cour suprême a établi : il n’est pas sujet à réhabilitation !

Un arrière-plan antisoviétique se forme également à travers des films sur la guerre avec des officiers spéciaux pervers et de vils instructeurs politiques. Les téléspectateurs ont vu des choses similaires dans les films “Rjev” et “To Paris !” Ce dernier a remporté le prix du meilleur long métrage au Festival du film de Londres. Stanislav Govoroukhin avait raison : “L’Occident ne récompense que ce genre de personnages qui diffament notre patrie.” Mais beaucoup de ces horreurs sont tournées avec l’argent de l’Etat !

Nous devons dénoncer plus énergiquement toutes ces abominations et leurs auteurs ! Et ce n’est pas seulement la tâche de nos propagandistes. Le droit à l’initiative législative doit être utilisé plus résolument.

Les activités antinationales des antisoviétiques devraient être contrecarrées, dévoilant l’essence du régime actuel. Sans créer une chose fondamentalement nouvelle, les autorités parasitent l’héritage soviétique – depuis les puits de pétrole, les gazoducs et les armes jusqu’à la victoire dans la Seconde Guerre mondiale. Mais dans un sens social et spirituel, le régime existant est l’antagoniste complet de l’ère soviétique.

La lutte contre les contrefacteurs est toujours au centre de l’attention du parti. Nous soulevons ces questions lors des sessions plénières du Comité central et des plates-formes parlementaires, au Centre d’études politiques et dans les journaux : la Pravda et Ligne rouge, Russie soviétique et Education politique. RUSO et le Komsomol de la Fédération de Russie, les Enfants de la guerre et l’Espoir de Russie, le Mouvement pour la renaissance de la science nationale et l’Association Russian Lad, l’Union des officiers soviétiques font un travail énorme.

La culture russe est le fondement de notre civilisation, son âme et son cœur. Elle a toujours cultivé les objectifs de bonté et de justice. Le grand écrivain prolétarien et humaniste Maxime Gorki a appelé l’intelligentsia occidentale à comprendre profondément que le chômage, la faim des travailleurs, la prostitution des enfants détruisent la société et que « l’épuisement des masses signifie l’épuisement du sol sur lequel la culture se développe ».

Malgré la pandémie, nous avons célébré les 75 ans de la Grande Victoire. La lutte contre le fascisme a été appelée guerre des moteurs, de la technologie, de l’acier. Mais l’essentiel est que c’était une guerre d’idées et de systèmes politiques. L’acteur et antifasciste Charlie Chaplin a déclaré lors d’un rassemblement de soutien à l’URSS : « Les Allemands ont peur de l’existence de deux fronts – et je vous exhorte – ouvrons un deuxième front ! Le peuple russe, qui peut se battre si dur pour son idée, est presque un saint. Les Russes doivent avoir le sentiment de quelque chose d’éternel dans leur âme. Encore une fois je le répète : ce sont presque des dieux, et Dieu les comprendra, puisqu’il ne s’intéresse pas à la technologie … Le sort des nations alliées est entre les mains du communisme ! »

Écoutez ces paroles ! Réfléchissez-y ! Rappelez-vous Exupéry, qui a affirmé que le capitalisme tue Mozart dans chaque enfant surdoué. Utilisez ces images dans la lutte pour les esprits et les cœurs des nouvelles générations !

L’histoire de la Russie illustre clairement l’influence de la culture sur la conscience de la nation. Les “Récits d’un chasseur” de Tourgueniev ont poussé Alexandre II à abolir le servage. Le livre de Tchekhov « L’île de Sakhaline » a contribué à adoucir la dure vie des prisonniers. Le roman ” La Forêt Russe” de Léonid Leonov est devenu le livre de référence des forestiers et garde-chasses de la Russie. Les lettres de Sholokhov à Staline l’ont incité à publier le célèbre article « Le vertige du succès ».

Nous ne pouvons pas être appelés un parti léniniste d’avant-garde si nous n’unissons pas les meilleures forces créatrices. Nous avons subi de lourdes pertes. Jaurès Alferov est décédé, un brillant exemple d’intellectuel soviétique. Nikolaï Goubenko n’est plus avec nous, dont le théâtre était une tribune de combat pour tous les penseurs de la Russie. I. Ya. Froyanov a quitté ce monde, qui a laissé une empreinte brillante sur la science historique. Nous espérons que la bannière de leur exploit civil sera relevée par Sergueï Chargounov, qui a pris la tête de l’association des écrivains de toute l’ex-URSS, et par d’autres personnes de talent.

L’opposition aux frasques néolibérales en Russie grandit. Et c’est une réussite incontestable de la gauche et des patriotes. Un rôle particulier est joué par la parole perçante adressée au peuple, courageusement portée par notre « Russie soviétique », dirigée par V.V. Tchikine. Un grand cercle de patriotes est uni autour du « rêve russe » et de la « religion » de Victoire soviétique d’Alexandre Prokhanov. La collection d’or de “Besogon” par Nikita Mikhalkov est dévouée à la quête de la vérité. La recherche créative des organes centraux du Parti communiste de la Fédération de Russie est encouragée par nos camarades L.N. Shvets, L.G. Baranova, V.N. Tetyokin, L.N. Dobrokhotov, A.V. Soukhoverkhov.

La revue de Kuniaev “Notre contemporain” est proche de nos idées. Ses lecteurs sont dans les bibliothèques provinciales, dans les écoles, parmi les étudiants et l’intelligentsia ouvrière. Nous continuerons à soutenir ce journal.

À notre époque fatidique, nous avons le devoir de transmettre aux masses le potentiel de notre survie et de notre succès. Cela fait partie de la culture multinationale immensément riche de la Russie. Son apogée était la grande fraternité internationale des peuples soviétiques, la grande civilisation soviétique.

Notre position est catégorique : le flux de productions antisoviétiques et russophobes doit être arrêté ! Nous continuerons à lutter pour cela dans les rues, au parlement et dans nos médias. La Chine populaire a montré de manière convaincante comment il est possible et nécessaire de défendre sa dignité, sa souveraineté, son espace d’information.

Maîtriser les technologies

Chers participants au Plenum ! Les médias du parti sont à l’avant-garde de la lutte des classes. Rappelons Lénine : « Un journal politique est l’une des conditions de base pour la participation de toutes les classes de la société moderne à la vie politique du pays en général et en particulier pour la participation à une campagne électorale. »

Un an après la publication de la Pravda, Lénine a défini le pravdisme comme une alternative à l’opportunisme. Le jour du 10e anniversaire de la publication du premier numéro du journal, ce n’est pas par hasard que Staline a écrit : “La Pravda de 1912 pose les bases de la victoire du bolchevisme en 1917 “. Probablement, notre journal ne peut tout simplement pas obtenir de meilleur compliment. Le défi est d’en rester digne à tout moment.

La presse du Parti est appelée à conserver, utiliser et développer toute son expérience. C’est pourquoi nous apprécions tant la contribution que notre camarade et ami V.S. Shurchanov a apporté à la cause du rétablissement de la Pravda comme organe du Parti ces derniers temps, de même que l’actuel rédacteur en chef B.O. Komotsky.

Il est important que la Pravda joue le rôle de l’organe théorique du KPRF. Les chefs de parti et les meilleurs publicistes de gauche y prennent la parole.

Le journal porte la bannière du « pravdisme » à une époque de vacillations idéologiques dans la société. En 1912, dès le premier numéro, elle mentionnait des grèves incessantes. La grève comme forme de lutte est encore rare aujourd’hui. Mais la Pravda essaie de raconter chacun de ces faits, publie une page « Front des travailleurs », couvre les activités du siège panrusse du mouvement de protestation, rapporte les « Adresses de la résistance ». Elle protège les actionnaires fraudés, parle de la ruine des petites entreprises, du calvaire des agriculteurs, soutient Tatyana Doronina et le Théâtre d’art de Moscou A.M. Gorki, le musée de Bakhrushin et le musée polytechnique.

Dans les régions, la tradition des journaux du parti se perpétue avec la « voie rouge » des communistes d’Omsk (le premier secrétaire du comité régional est AA Kravets), « Podmoskovnaya pravda » (NI Vasilev), « Pour le pouvoir du peuple » à Novossibirsk (Anatoli Lokot’), Priangarye à Irkoutsk (Sergueï Levtchenko) et plusieurs autres.

Pour briser le blocus de l’information dans les médias semi-officiels, les discours de Dmitri Novikov, Iouri Afonine, Léonid Kalachnikov sont un atout précieux.

Remercions tout particulièrement les auteurs permanents de nos publications : Yuri Belov, Viktor Vasilenko, Rustem Vakhitov, Vladislav Grosul, Yuri Emelyanov, Svetlana Zamlelova, Viktor Kozhemyako, Georgy Kryuchkov, Oleg Cherkovets et d’autres camarades.

Un outil important de propagande, ce sont les numéros spéciaux de la Pravda. Et nous continuerons certainement à les publier.

A la veille des deux révolutions de 1917, la Pravda était le seul organe imprimé du parti. Maintenant, la boîte à outils a été considérablement élargie.

Il y a un demi-siècle, il y avait une mode pour affirmer que la télévision « tuerait » les périodiques, mais cela ne s’est pas produit. Maintenant, Internet a remplacé la télévision dans ce genre de raisonnement. Cependant, ils ont tous trouvé leur niche.

Le Parti communiste de la Fédération de Russie a ses propres moyens d’influencer la conscience de masse – la presse du parti, « Russie soviétique » très populaire, les sites Internet. La chaîne de télévision Ligne rouge a pris un bon départ. Nous travaillons sur les réseaux sociaux. Mais aucune méthode de propagande ne résoudra tous les problèmes de la guerre de l’information. Aucune boîte à outils ne remplace les autres. Et nous utiliserons tous les moyens de propagande, augmenterons leur efficacité.

L’espace de l’information est devenu un champ de batailles acérées et sans merci. La technologie numérique a amené la guerre hybride à une échelle sans précédent. Même les enfants ne croient pas à l’indépendance des médias aujourd’hui. L’information est une arme puissante entre les mains de la classe dirigeante. C’est pourquoi G. Gref a acheté Soyuzmultfilm [ancienne société d’Etat qui créait les célèbres dessins animés de l’époque soviétique, NdT] et A. Usmanov a investi des milliards dans la plateforme UTCHI.RU [à vocation pédagogique, NdT].

Le Parti communiste de la Fédération de Russie a créé un bon potentiel pour le travail de propagande. Cependant, il est important d’améliorer chaque jour ses méthodes. Les exigences en matière d’information, de qualité, de format et surtout d’efficacité se multiplient. Il est vrai que nous avons commencé à créer la chaîne TV Ligne Rouge il y a seulement huit ans. Mais le rythme de la vie s’accélère. La circulation du flux d’information est fortement accélérée. Cela pose de nouveaux défis pour la mobilité et l’armement technologique.

Nous avons pris conscience de la nécessité d’une réaction rapide aux événements au moment des attaques contre le sovkhoz Lénine et l’association ” Zvenigovsky “, à l’époque de la persécution de Sergueï Levtchenko et sa famille, dans des conditions de persécution de V.I. Bessonov et avec l’aggravation de la situation en Biélorussie. Nous avons besoin de ressources humaines et de capacités techniques qui élargiront considérablement les capacités de nos médias.

La quantité d’informations que l’homme moderne rencontre double tous les deux à trois ans. Le KPRF devrait avoir la capacité physique de la traiter, de la transformer en un flux de nouvelles. Aucun de nos journaux, sites Web, chaînes de télévision n’organise seul le flux d’informations complètes. Le besoin de créer un centre pour sa collecte et son traitement, la production de contenu pour le fournir aux médias du parti a mûri.

Le centre d’information devrait produire des dizaines de nouvelles par jour, générer des informations, trouver des formes de propagande pour les messages du Comité central du Parti communiste de la Fédération de Russie, des articles clés et des déclarations. Un tel mécanisme vous permettra de faire varier rapidement le sujet du flux d’informations, en fonction de la situation.

L’audience potentielle de « Ligne rouge » a atteint 36 millions de téléspectateurs. C’est la chaîne de télévision KPRF qui a le plus grand abonnement Internet parmi les médias de partis. Le résultat a été obtenu grâce aux efforts de Vadim Miller, Yuri Melitonyan, Alexey Shilov, Galina Babich, Vladimir Belyaev, Nikolai Bykovskikh, Andrey Druzhinin, Alexey Zubok, Ekaterina Ivanenko et toute l’équipe éditoriale. La tâche la plus importante de la chaîne de télévision est d’augmenter la part des téléspectateurs réels dans leur volume total. Cela nécessite plus d’informations, l’introduction de programmes de diffusion en direct et des mesures de promotion.

Ce travail a aussi ses propres obstacles. Les sociétés VGTRK et TVT ont commencé à exiger que les titulaires des droits sur les longs métrages ne nous vendent pas le droit de montrer des films soviétiques. Aujourd’hui, nous avons surmonté cela. Mais la situation exige une augmentation de notre propre production, une expansion de la base de production et une fourniture technologique appropriée.

Aujourd’hui, nos approches du travail d’information ressemblent à ceci :

1. Un flux unique, puissant et structuré de nouvelles du parti est la demande du jour. Le succès ne peut être obtenu sans l’inclusion de toutes les subdivisions du Parti dans ce travail.

2. Pour le traitement de l’information et la production d’actualités, il faut un seul Centre, qui fasse office d’agence de presse. Le centre d’information sera en mesure de générer des quantités importantes d’informations pour tous les médias du parti et de dresser un portrait du parti au quotidien.

3. L’information n’est pas juste une réaction aux événements. Il s’agit d’un travail méthodique pour créer des reportages et faire avancer notre agenda. La planification doit être basée sur le calendrier de la vie du pays et tout ce qui est brillant, intéressant et significatif dans le travail du parti. La tâche la plus importante ici est de former l’image de l’avenir, de transmettre notre programme de sortie du pays de la crise.

4. Réaction rapide aux événements, commentaires des dirigeants du Parti communiste – c’est notre exclusivité. C’est ce qui doit être promu en premier lieu. Il est nécessaire d’habituer tous les médias tiers à cet algorithme.

5. Pour travailler à la formation du flux d’information, le Parti communiste a besoin de professionnels. Mais leur travail doit être encadré par des dirigeants du parti ayant une bonne formation idéologique et théorique.

Malgré la croissance rapide des réseaux sociaux, 70% de la population reçoit ses informations de la télévision. Pour une concurrence réussie avec d’autres chaînes de télévision, le passage de « Ligne rouge » vers la diffusion en direct est vraiment mûre.

Le Parti communiste a été mentionné sur les réseaux sociaux plus de 3,6 millions de fois au cours de l’année écoulée. Le nombre de réactions – likes, reposts et commentaires – atteint 18 millions par mois. En termes d’indicateurs clés, le Parti communiste de la Fédération de Russie est en concurrence avec Russie unie. Les ressources officielles du parti se développent avec succès. Au cours de l’année écoulée, la dynamique de souscription à ces derniers s’est multipliée par 4.

Parmi les comités régionaux, les plus actifs dans les réseaux sont : Karachay-Cherkessk, Karelian, Komi, Ossetie du Nord, Vologda, Altai Krai, Krasnodar, Orenburg, Novosibirsk, Irkoutsk, Kirov, Lipetsk, Ulyanovsk, Sébastopolsk.

Les fleurons de cette œuvre sont : Denis Baturin (Orenbourg), Evgeny Bessonov (Rostov), Nikolay Bondarenko (Saratov), Nikolay Bykovskikh (Lipetsk), Anton Varankin (Sakhaline), Alexander Ivachev (région de Sverdlovsk), Elena Knyazeva (Ossétie du Nord), Artem Prokofiev (Tatarstan), Maria Prusakova (territoire de l’Altaï), Efrat Ramazanov (Yamal), Alexandre Safronov (Krasnodar).

La stratégie de développement des comptes du Parti communiste exclut catégoriquement la technologie consistant à gonfler artificiellement les chiffres d’audience.

Ce n’est un secret pour personne que les « trolls » professionnels laissent une part importante des commentaires politiques dans les réseaux. Leur participation aux discussions assure un bon salaire. Les « trolls du Kremlin » « broutent » activement les pages de l’opposition. Le nombre de travailleurs dans leurs « usines » se chiffre en milliers et les coûts s’élèvent à des milliards de roubles.

Les « libéraux non systémiques » sont capables d’attirer l’attention sur eux-mêmes. La réponse à leur contenu est souvent déterminée par une méthode simple : si vous crachez sur le gouvernement, vous devenez un héros Internet. Les enquêtes anticorruption suscitent également un grand intérêt. Les images de demeures luxurieuses reçoivent des millions de vues.

Contrairement aux « robots du Kremlin » et aux libéraux, le Parti communiste de la Fédération de Russie construit sa propagande non pas sur le populisme ou les jurons, mais sur une étude approfondie de la situation et des moyens de sortir de la crise. Oui, ces matériaux sont destinés à des personnes responsables et réfléchies. Mais ce sont justement eux les leaders d’opinion dans divers groupes.

Le pouvoir et les libéraux ont l’avantage de leurs ressources financières colossales. Les atouts du KPRF sont le grand nombre de ses militants et un vaste réseau régional. Chargeons le Présidium du Comité central d’identifier et de soutenir plus activement les initiatives créatives de nos camarades.

Tout travail doit être appris. Les séminaires de Marat Muzaev sur le travail dans les réseaux sociaux à Novosibirsk, Omsk, Orenburg et la région de Leningrad ont reçu de bonnes critiques. Margarita Obraztsova a tenu des consultations à Novgorod et Tcheliabinsk. Le Centre d’études politiques, dirigé par Stanislav Anikhovsky, forme des militants pour la « bataille dans les réseaux ». La tâche la plus importante est de créer pour les élections à la Douma une vaste communauté d’administrateurs des ressources numériques du parti.

Il convient de prêter attention à Whatsapp et Telegram. Leurs capacités se développent. De nombreuses mamans participent déjà au tchat scolaire des parents. Les résidents d’immeubles d’appartements créent des discussions pour discuter des problèmes courants de la maison. Il faut infiltrer ces groupes ou prendre l’initiative de les créer.

Nous maîtrisons divers outils de propagande et nous pouvons en être fiers. Mais les conditions de la guerre hybride imposent un objectif : former un orchestre de parti harmonieux à partir d’une variété d’instruments. Je suis sûr que nous pouvons le faire. Nous avons suffisamment de volonté, de talents et de ressources pour y parvenir.

En ordre de marche

Chers participants au Plenum ! Nous entrons dans une période décisive de préparation du 18e Congrès du Parti communiste de la Fédération de Russie et des élections à la Douma d’Etat. Les préparatifs du congrès, la propagande de ses décisions, les batailles parlementaires obligent les médias du parti à révéler profondément la nature des contradictions du capitalisme, à présenter de manière vivante notre programme et notre équipe faisant autorité.

La lutte idéologique entre le travail et le capital nécessite une analyse théorique complète du présent. Nous attendons une analyse plus approfondie des processus mondiaux, de l’état du mouvement communiste, de la confrontation de classe entre le travail et le capital, le développement de la situation en Biélorussie, l’expérience socialiste de la Chine, du Vietnam, de Cuba de la part de nos idéologues, scientifiques de RUSO, publicistes du parti.

Les médias du parti doivent révéler l’essence de classe et démocratique du Front populaire patriotique de gauche, son rôle dans la lutte contre l’anticommunisme, l’antisoviétisme et la russophobie. Les gens devraient connaître les travaux du Comité pour la protection contre les répressions politiques, dirigé par Sinelshchikov. Il est nécessaire d’utiliser activement les dates telles que le 80e anniversaire du début de la Grande Guerre patriotique, le 800e anniversaire de la naissance d’Alexandre Nevsky, le 200e anniversaire de la naissance d’A.N. Nekrasov et F.I. Dostoïevski, le 125e anniversaire de la naissance du maréchal Joukov, le 60e anniversaire du vol spatial de Youri Gagarine.

Nous continuerons à parler du travail parlementaire et extra-parlementaire du parti, des initiatives en ligne avec le programme anti-crise du Parti communiste. Beaucoup de travail est effectué ici par I.I. Melnikov, V.I. Kashin, N.V. Kolomeitsev, S.E. Savitskaya, N.M. Kharitonov, N.V. Arefiev, K.K. Taysaev, O. N. Smolin et d’autres camarades.

Nous avons vécu beaucoup d’événements qui renforcent notre combativité. Le club sportif du Parti communiste de la Fédération de Russie se développe avec succès. À la fin de l’année, notre équipe de futsal est entrée dans le top trois d’Europe et est déjà nommée parmi les meilleures équipes du monde. Nous remercions Ivan Melnikov pour avoir pris ce projet de parti sous sa tutelle personnelle.

N’oublions pas : la guerre de l’information est la composante la plus aiguë de la lutte de classe entre le travail et le capital. Pour gagner le combat pour le socialisme, vous devez apprendre à gagner sur le champ de bataille de l’information.

Pour résoudre les tâches de propagande, le Présidium du Comité central propose de tenir un forum des journalistes du parti. Les actions de nos médias centraux et régionaux devraient être plus étroitement coordonnées et les réunions de leurs rédacteurs devraient être annuelles. Il est nécessaire de générer constamment un réseau local de correspondants « ligne rouge », « La Pravda », « Russie soviétique », le site KPRF.RU.

Le Parti communiste et nos alliés sont une véritable alternative à la course vers la dégradation et la catastrophe. Lors du Forum économique international d’Oryol, nous avons confirmé la pertinence de notre programme anti-crise. Le parti l’a soutenu avec des projets de loi sur la nationalisation, le renouveau des campagnes, l’introduction d’un juste barème d’impôt sur le revenu, le soutien aux “enfants de la guerre”, l’abaissement de l’âge de la retraite, la résolution des problèmes environnementaux et les paiements à ceux qui ont perdu leur emploi en raison de l’épidémie de coronavirus.

Les entreprises populaires ont prouvé les perspectives de nos idées. Malgré la crise, la pandémie et les tentatives incessantes d’OPA, Pavel Groudinine et I.I. Kazankova, I.A. Sumarokov et I.A. Bogachev donnent les meilleurs résultats.

Nous avons célébré le 150e anniversaire de Lénine. Le rapport anniversaire programmatique « Patrimoine idéologique de Lénine et lutte des travailleurs pour le socialisme au XXIe siècle » regorge de conclusions et de tâches spécifiques pour le travail idéologique et théorique, pour les activités de nos médias, pour l’organisation de l’éducation politique des masses et le travail avec les électeurs.

Face aux menaces posées par la pandémie de coronavirus, le Parti communiste de la Fédération de Russie a dévoilé un programme de soutien aux soins de santé russes. Nous défendons sa profonde modernisation basée sur les réalisations uniques de la médecine soviétique, créées par les efforts de Lénine et Semachko.

En octobre 2020, vous et moi avons pris la décision de créer un Front populaire patriotique de gauche. La tâche principale est de former un gouvernement de confiance populaire, un changement radical de cap, et la mise en œuvre de notre programme dans l’intérêt des travailleurs.

Nous avons marqué le 103e anniversaire de la Révolution d’octobre par un appel aux citoyens « Nous vous attendons dans les rangs de la lutte pour une Russie juste, forte et socialiste – pour l’URSS ! » C’est un appel à tous à s’unir pour le triomphe des idées de justice, d’égalité et d’amitié entre les peuples.

Depuis les tribunes parlementaires et dans les actions de protestation, nous nous sommes prononcés contre le budget de la dégradation et de l’extinction. Nous avons été le noyau de la résistance au passage massif des universités et des écoles à l’enseignement à distance. Nous avons rappelé les avantages du projet de loi « Education pour tous ». Nous avons déclaré : le recours aux principes de l’école russe et soviétique est une condition essentielle du développement du pays. « L’enseignement et la sécurité du pays » – c’est ainsi que nous avons appelé notre appel à la nation. Ses exigences doivent rester le nerf le plus vif de notre travail pratique.

L’attaque contre l’éducation fait partie de la guerre hybride du mondialisme contre la Russie. Moins de 4% du budget fédéral est alloué à l’éducation et ce chiffre est en baisse. Nous insistons : ces montants devraient au moins être doublés. Nous demandons l’abolition de l’Examen d’État unifié, ce « jeu de devinettes ». Le Parti communiste de la Fédération de Russie est contre l’introduction de l’enseignement à distance à la mode d’Arakcheyev [un célèbre réactionnaire du XIXe, NdT] sous prétexte d’épidémie. Il ne donne pas de connaissances à part entière, interfère avec la socialisation des écoliers, lycéens et étudiants, nuit à leur santé et à leur psychisme. Le Parti communiste fera tout pour arrêter ce sabotage 

Nous avons sorti le manifeste ” le Pivot russe de la nation “. L’extinction du pays est une conséquence directe d’une ligne socio-économique prédatrice. Seul son abandon arrêtera la catastrophe démographique.

La concurrence dans le domaine politique russe s’intensifie. Les fondements de classe du système des partis sont masqués. Le vide idéologique de nombreux partis conduit également à une dégradation structurelle. Les élections de 2018-2020 ont montré que Russie unie perd de plus en plus la confiance des gens. L’une après l’autre, elle échoue à mettre en œuvre les instructions du président et ne veut pas être responsable de la crise provoquée artificiellement dans le pays.

Les attentes de la société soulèvent le problème de l’amélioration de la structure organisationnelle du Parti communiste de la Fédération de Russie. Nos structures doivent être capables d’auto-organisation et d’autodéfense, d’élargir la transparence de leur information. Le test de l’état de préparation au combat du parti se déroule aujourd’hui au milieu d’une crise aggravée. Le Parti communiste de la Fédération de Russie mène actuellement des réunions de bilan et d’élection des organes dirigeants. Le résultat sera un congrès que nous organiserons en deux étapes. En avril, nous rendrons compte de nos travaux, élirons une nouvelle composition du Comité central et de la Commission de contrôle, et en juin, nous approuverons le programme pré-électoral et la composition de l’équipe pour les élections à la Douma d’État.

Il faut apprendre à combiner habilement toutes les formes d’agitation et de propagande. Ainsi, le comité régional de Rostov du Parti communiste n’a pas oublié la technique du porte-à-porte, un journal est régulièrement publié et un travail est réalisé sur Internet et les réseaux sociaux. En conséquence, un résultat positif a été obtenu lors des dernières élections à Gukovo, Millerovo et Taganrog.

Dans le rapport au Plénum, ​​dans la section « Parole et actions du Parti », nous avons présenté des fragments d’expérience intéressante et significative des communistes de Yakoutie et Komi, Primorsky Krai, Vladimir, Kalouga, Moscou, Penza, Tyumen. Nous vous demandons et insistons : il convient de généraliser ce type d’expérience dans vos organisations, emprunter à vos voisins, en discuter lors des séances plénières et des réunions, l’utiliser pour mettre en œuvre nos orientations de programme.

Le travail de groupe est une science intéressante et difficile. Nous ne réussirons pas dans cette lutte acharnée si nous n’éveillons pas le désir des membres du parti de chercher et d’essayer, de penser et de douter, mais aussi d’agir et de vaincre.

* * *

Chers camarades ! La chute de l’économie, l’appauvrissement massif, la hausse des prix, la crise de l’éducation et de la médecine, voilà les résultats tragiques de la politique du « parti au pouvoir ». Le modèle libéral-spéculatif est sans espoir, et nous insistons de plus en plus sur notre alternative – sur la transformation socialiste de la patrie.

Le cours des événements divise de plus en plus le monde entre partisans du socialisme et du capitalisme. Toutes les absurdités sur une « troisième voie » ou « voie médiane » ont été discréditées par la pratique des XX et XXI siècles. Depuis l’époque de Marx, Engels, Lénine, Staline, le capitalisme est devenu encore plus cruel, immoral et destructeur.

La crise profonde du système bourgeois est évidente. 60% des habitants du monde sont convaincus que le capitalisme est néfaste. Plus de la moitié des jeunes en Europe et aux États-Unis se considèrent comme des partisans du socialisme. La popularité des idées de gauche se reflète de plus en plus dans la littérature, dans les travaux de Joseph Stiglitz, Michael Lewis, John Perkins, David Darshini et d’autres auteurs. En dénonçant le capitalisme, en exposant ses crimes, ils contribuent à la victoire des idées socialistes dans la guerre de l’information.

Vaincre le capitalisme est une condition clé pour la survie de l’humanité, la préservation de ses fondements humanistes et créatifs. Ceci est en accord direct avec notre objectif – le renversement du pouvoir de la bourgeoisie et le transfert du pouvoir entre les mains des travailleurs. Le retour de la Russie sur la voie du développement socialiste est le sens principal de notre lutte quotidienne.

Nous croyons fermement que notre peuple jouit d’une forte immunité historique. Il est capable de se remettre de la pandémie du capitalisme et d’entrer dans l’ère du renouveau socialiste !

Nous sommes sur la bonne voie. Bonne chance et bonne réussite à vous sur ce chemin, mes chers camarades !

Voir en ligne : sur le blog histoire et société

[1ce n’est pas la première fois, il y a 5 ans, l’huma avait déja produit une page à la gloire de la métropole de Lyon en valorisant l’élu présenté comme communiste qui avait rejoint Gérard Collomb, et bien sûr, avait ignoré le groupe communiste et ses 10 élus

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