Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national des 19 et 20 juin 2009
Intervention de Floriane Benoit
Fédération de l’Isère, Fontaine
Le rapport de Pierre Laurent a évoqué, trop brièvement, l’ampleur de l’abstention. Un phénomène récurent qui nous impose de réfléchir à la responsabilité qui nous incombe pour parvenir à convaincre les citoyens, les salariés notamment, de réinvestir le terrain de la politique, et cela pas seulement lors des échéances électorales.
Jean-François Taldéï l’a souligné dans son intervention, dans ce contexte "la réimplantation d’organisations du Parti dans les entreprises est une tache prioritaire". N’oublions pas en effet que c’est sur le lieu de travail que les salariés sont ensemble le plus directement confrontés à un capitalisme dévastateur et sans merci. Ils en font l’expérience concrète et permanente au travers de leurs conditions de travail qui génèrent notamment un stress de plus en plus destructeur, de salaires qui trop souvent leur permettent à peine de survivre, et de vagues de licenciements qui brisent des vies.
C’est aussi au sein de l’entreprise que les salariés ont le plus d’opportunités de toucher du doigt et de mesurer la convergence de leurs intérêts d’exploités par un système qui nie l’homme. Mais cette prise de conscience n’a rien de spontané. Le syndicalisme n’y suffit pas, en témoignent entre autre les difficultés du mouvement social de ces derniers mois à s’inscrire dans une perspective politique. La conscience de classe implique l’institution sur le lieu de travail d’un débat idéologique permanent, au sein duquel les communistes ont un rôle majeur à jouer.
Mais encore faut-il pour cela qu’ils soient présents et actifs, qu’ils soient organisés en tant que Parti dans les entreprises, ce qui malheureusement a cessé le plus souvent d’être le cas.
Il y a donc, dans ce domaine, du pain sur la planche et il est temps de passer à l’acte. Et de discuter ensemble des moyens que nous allons nous donner pour y parvenir.
Floriane Benoit