Mais quel est ce faux débat mis en scène autour d’un président au milieu d’une salle avec une petite centaine de (...)
Conseil national du 13 mai 2009
Intervention d’Alain De Poilly
Fédération du Val de Marne, Fontenay-sous-Bois
D’abord je tiens à préciser pour être bien compris, qu’il faut tout faire pour faire élire un maximum de candidats de la liste de Front de Gauche.
Par contre il faut le dire cette campagne des européennes engendre des effets contradictoires :
d’un côté les camarades sont pour un Front de Gauche.
de l’autre ils regrettent la disparition dans cette campagne du Parti Communiste.
Dans notre électorat certains font la confusion entre la Gauche et le Front de Gauche ; ils pensent bien sûr à tort que le Front de Gauche est le nouveau parti de Mélanchon.
D’ailleurs à ce sujet, je dois dire que Mélanchon entretien cette confusion. Dans plusieurs journaux, il a déclaré, notamment dans Le Monde du 4 mai :
"Mon objectif est de poursuivre ce Front de Gauche, un peu comme Die Linke en Allemagne".
Or "Die Linke" est la fusion dans un seul parti de l’aile gauche du PS allemand de Oscar Lafontaine et du PC allemand. Aussi, j’ai une question à poser à Marie Georges Buffet ou à Pierre Laurent :
La direction du Parti partage-t-elle l’objectif de Mélanchon sur la suite à donner au Front de Gauche après les élections européennes ?
Car dans ce cas cette élection européenne serait un vrai piège pour les communistes. En effet : si le Front de Gauche fait un bon score, la preuve est apportée que le Front de Gauche est la solution d’avenir comme le préconise Mélanchon.
Ou le Front de Gauche fait un mauvais score et la preuve est apportée que le Parti Communiste qui est à l’initiative de ce front est en perte d’influence et qu’il est temps de le métamorphoser en une force de gauche, comme cela à été dit par certains après l’échec de l’élection présidentielle.
C’est à dire que dans les deux cas le Parti Communiste joue perdant perdant.
Je tiens à le dire aujourd’hui, pour qu’on nous refasse pas le coup du déclin du parti communiste comme après les présidentielles.
Il ne s’agira pas dans cette élection de conclure à l’échec du PCF, mais à l’échec d’une stratégie électorale et politique, sur la forme a donner à l’union des forces de gauche.
Alain de Poilly