En effet, l’accord conclu il y a 50 ans entre Washington et Riyad, stipulant que l’Arabie saoudite fixe le prix de (...)
Euro : si c’était le chaos ?
Une question jusqu’à présent taboue est désormais au cœur du débat en France et en Europe : faut-il sortir de l’Euro ?
Ce week-end, les ministres des finances de l’Europe se sont concertés afin de faire face à la crise financière. Ils ont ratifié le plan d’aide de 85 milliards d’euros à l’Irlande et réfléchi au risque d’un effet domino : après la Grèce, l’Irlande, la menace se précise sur le Portugal et l’Espagne. Puis qui d’autre ? Qui peut se prétendre à l’abri, tant la pieuvre financière a envahi l’ensemble des rouages économiques européens ?
Dans le même temps, après la grève générale massive au Portugal, mercredi dernier, de puissantes mobilisations populaires se sont manifestées, samedi et dimanche, en Irlande et en Italie, contre l’austérité.
Des interrogations sont devenues incontournables. L’Euro devait nous protéger, nous permettre de nous insérer dans la mondialisation, de tirer notre épingle du jeu, de faire front face aux Etats-Unis et au dollar, de résister à l’émergence de la Chine et de l’Inde.
C’est tout le contraire qui se produit. Nous avons pris de plein fouet la crise des subprimes américaines, tant nos banques ont été impliquées dans cette gabegie. Les Etats les ont renflouées à coup de milliards. Elles continuent pourtant leurs ravages. Et ce sont aux peuples à qui les gouvernements présentent la facture.
Soyons lucides : l’Euro sert à cela, à la domination des marchés financiers, à leur rapacité.
C’est au nom de leurs intérêts que nous nous voyons imposer des purges sociales, lesquelles ne sont pas évidemment les conditions d’une sortie de la crise, mais au contraire, l’enfoncement dans la régression.
Ce sont ainsi les sources de toute croissance que l’on tarit, en même temps que, dans la même logique, le dumping social conduit à toujours plus de délocalisations, aux fermetures d’entreprises et à la désindustrialisation de notre pays.
La question qui prévaut aujourd’hui est la suivante : comment permettre aux peuples de reconquérir leur souveraineté ?
Pour cela, l’urgence n’est pas de rassurer les marchés mais de combattre ces incendiaires qui crient au feu.
L’Euro a été conçu pour eux. Il faut en sortir afin de s’extirper de la spirale du chaos qui est appelée à toucher tous les pays de l’Union européenne, les uns après les autres.
Il importe que nous retrouvions notre souveraineté économique et monétaire et que nous travaillions à une véritable coopération européenne, qui permette à chaque pays de développer ses atouts et non de les sacrifier sur l’autel de la finance.
La France doit sortir de l’Euro car la monnaie unique est devenue un boulet.