« Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

, par  Nassiet

Le 26 juillet 2024 à 00:34, par Nassiet En réponse à : « Nous vivons une situation révolutionnaire ! »

en « réponse » à Pascal Brula : en février 1976 j’étais en prison, en isolement quasi total à Brest pour « atteinte au moral des armées ». Se tenait alors le 22 è congrès du PCF. Etudiant à la fac de Nanterre où j’ai côtoyé nombres d’ultra révolutionnaires en étant obligé d’avoir des « garde du corps » baraqués, je fus contraint d’effectuer mon service militaire, me faisant cesser mes études. Avec la fédé (Paul Lespagnol, secrétaire fédéral et BP)) nous avions organisé une riposte à un article du Figaro... J’ai distribué un journal JC « Le Mataff » dans la base sous-marine qui présentait nos positions sur le désarmement et la gratuité des transports pour les appelés (de l’international au local ou vice-versa). Il s’est posé très vite la question des évolutions des rapports de force au sein de l’union de la gauche. Le PS engrangeait des forces qui lui permirent en 1977, de vider le programme commun de son contenu transformateur en réduisant le seuil des nationalisations et des moyens financiers nécessaires pour satisfaire les exigences socio-économiques. Nous avons perdu cette bataille, avons « sauvé » les meubles avec G. Marchais à 16% aux présidentielles, mais la dynamique restait côté PS pour déboucher au « virage austéritaire ou de de la »rigueur« en 1984. La question : fallait-il rompre en 1977, faire comme plus tard l’ont fait les communistes grecs du KKE ? Je me souviens que dans ces années 1970 on disait que la France était le »maillon faible" de l’impérialisme,, sous entendu à peine, que la période était pré-révolutionnaire pour la France... A cette époque on eut aussi la révolution des oeillets au Portugal, la victoire du Vietnam, et aussi Pinochet !! Rien n’est simple, et je me garde d’en tirer des leçons ex-cathedra sur ce qu’il aurait fallu faire ... et aujourd’hui sur ce qu’il faut faire si ce n’est de reconstruire le PCF. Et quoi qu’en écrice ici certains, il faut se féliciter (et non pas mépriser) qu’on ait mis un coup d’arrêt à l’accession au pouvoir du RN, ce n’est pas une victoire, et j’espère que ce ne sera pas qu’un répit. Je considère que nous avons l’impérieuse nécessité de faire réussir le programme réformiste du NFP si l’on veut empêcher la prise de pouvoir du RN, et en même temps de renforcer fort le PCF.

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