Pour l’avenir, se rassembler sans masquer les questions posées !

, par  Sautel

Le 20 juin 2024 à 19:11, par Sautel En réponse à : Pour l’avenir, se rassembler sans masquer les questions posées !

Il n’y a pour moi ni faiblesse, ni manque ou d’incongruité avec le reste du positionnement du parti sur la question ukrainienne.

C’est le fruit de l’absence de travail récurrent en matérialistes historiques sur le Socialisme et ses diverses voies et expérimentations et l’enfermement pathétique dans des postures anti communistes conscientes (pour divers ex ou sous marins trotskistes … et autres) ou inconscientes pour de nombreux militants privés de réflexion collective.

C’est également le fruit d’une dérive opportuniste qui a traversé le parti avec l’euro communisme fondé sur une lecture d’un Marx ou d’un Gramsci coupée dans leurs réflexions des racines de l’engagement de classe ; lecture qui encore aujourd’hui pourrit la réflection d’une part de la direction par le réformisme profond qu’elle suggère en idéalisant la construction mentale d’une nouvelle domination culturelle en dehors des luttes collectives et pire en la présupposant indispensable.

C’est ensuite le fruit d’une cécité majeure à la réalité objective de la géopolitique mondiale par enfermement informationnel dans l’idéologie dominante : l’impérialisme ! Terme qui ne fait plus réellement sens -pour nos dirigeants - au sens léniniste du stade supérieur du capitalisme et qui, surtout, est compris comme antichambre pouvant déboucher par simple maturation conceptuel réformatrice sur un communisme déjà en route !!

C’est aussi le fruit d’un long chemin
1- de dérives philosophiques (Seve, Friot, Vasseur…) qui finalement ne visaient qu’à étayer le renoncement révolutionnaire pour y substituer une vision pacifique d’une transition naturelle d’un capitalisme pouvant s’humaniser à partir d’une domination sociétale de catégories sociales estimées aptes à quelques combats mutationnel.
Cette philosophie remit en cause l’analyse dialectique des contradictions en les rendant toute résolvables sans rupture, déconstruisant les antagonismes au profit du compromis.
2- d’un total envoutement d’une sociologie (instrumentalisée ou originellement diviseuse ?) permettant une lecture vidée de toute lecture de classe des évolutions sociétales et même travaillant et creusant les contradictions non fondamentales d’une société en crise de conscience due à l’accaparement de classe.

Enfin, c’est le fruit d’une totale incompréhension de l’erreur électoraliste enclenchée avec la conférence de Champigny qui, de fait, en réalité retira la primauté de la lutte de classe au profit d’une pseudo construction progressive d’une conscience élective engageant par réformes successives le renversement progressif du capitalisme : la rupture n’étant plus la résolution obligatoire de la contradiction capital/travail. La mutation comme remède à la révolution (devenue risque …).

C’est tout cela entre autre qui conduit le PCF à une vision morale et universaliste des rapports sociaux, nationaux et internationaux. C’est ce qui conduit à une dissociation du rôle politique du fascisme comme réponse aux besoins de pilonnage total des droits et conquis sociaux attendu par la bourgeoisie, dans sa lutte pour contrecarrer la baisse tendancielle de son taux de profit.

C’est aussi donc ce qui le conduit à une rupture opportuniste avec les plus engagés dans la révolte sociale de classe (consciente ou non) au profit d’une espérance stupide de convaincre les couches sociales les plus protégées et votantes (elles).

Le positionnement international est cohérent avec la fuite en avant dans la posture aux dépends de l’activité révolutionnaire. Fournir des armes aux nazis n’est même plus un sujet !!

Si nous voulons un autre Parti communiste il va falloir rompre avec cette imposture !!!

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