« La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

, par  Xuan

Le 12 février 2022 à 20:41, par Xuan En réponse à : « La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

Une question se pose si on veut que cet état soit « le plus démocratique possible ».
La solution serait-elle de supprimer la fonction présidentielle actuelle et de désigner les ministres par le parlement, comme le propose le programme de Fabien Roussel ?
Il faudrait que ce parlement représente effectivement les intérêts du peuple.

> Dans la France de 1789 le peuple comprenait le Tiers Etat, le bas clergé et les nobles déchus, tous ceux qui s’opposaient au régime féodal, y compris les premiers capitalistes et les bourgeois.

> Nous serions dans la France occupée, je définirais le peuple comme tous ceux et celles qui s’opposent à l’occupant nazi ou qui ne le soutiennent pas (donc y compris De Gaulle), et ceci jusqu’à la Libération. Naturellement il y avait des contradictions au sein de ce peuple, mais la Résistance primait sur ces contradictions.

> Dans notre pays et à notre époque, j’entends par peuple tous ceux et celles qui veulent renverser le capitalisme monopoliste, qui soutiennent le socialisme ou ne s’y opposent pas, et qui ne cherchent pas à le renverser.
Cela veut dire qu’il existerait encore des contradictions dans ce peuple, par exemple entre des salariés et leurs patrons de PME ou de TPE, contradictions acceptables tant que ces derniers respectent les lois sociales et n’essaient pas de restaurer l’ordre ancien.

Ce parlement ou cette assemblée devrait être élue sur la base d’une constitution socialiste, définissant l’Etat comme une démocratie socialiste et non capitaliste.
Sinon il serait le terrain d’oppositions irréductibles, de conflits perpétuels avec les réactionnaires, de martingales et de combinaisons pour des alliances de circonstance, le rendant parfois impuissant, exactement comme on peut le constater maintenant.
Ici on constate que des lois sont bloquées des mois durant, y compris par les intérêts opposés de la bourgeoisie, qu’elles font la navette entre deux assemblées, et que des dispositions exceptionnelles sont mises en œuvre pour les appliquer quand même. Ou bien encore l’opposition essaie de s’emparer du Capitole comme aux USA.

Tous les partis acceptant cette constitution et cette démocratie pourraient y être représentés.
Et les autres ? Je dirais que les partis qui s’opposent à une telle constitution socialiste devraient être considérés comme les royalistes de la république bourgeoise : un résidu négligeable et impuissant de l’ancienne société, c’est-à-dire tolérés à condition de ne pas comploter, et sinon dissous « pour atteinte à la sûreté de l’Etat socialiste ».

Comment parvenir à un tel tableau ? On devine qu’une longue marche serait nécessaire pour unir le peuple et l’organiser pour y parvenir, que cette entreprise ne peut pas être laissée au hasard ou à un mouvement spontané. Seule la direction d’un parti révolutionnaire, jugée légitime par les masses et soutenu par l’immense majorité des exploités et des opprimés pourrait le réaliser.

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