« La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

, par  Xuan

Le 11 février 2022 à 17:22, par Xuan En réponse à : « La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

L’opposition entre présidentialisme et parlementarisme n’est pas une garantie de démocratie contre la réaction, il suffit de rappeler comment le PCF – alors premier parti de France – fut blackboulé par une coalition radicale socialiste, et comment Mitterrand s’installa dans le « pouvoir personnel » et ses combinaisons après l’avoir dénoncé. Le critère réel est en réalité quelle classe dirige et au service de qui.
Il reste une contradiction.

> D’un côté la candidature de F. Roussel qui pour la première fois depuis des années sort le PCF de l’asservissement à la social démocratie, et exprime des besoins réels des masses populaires. Et par exemple il est remarquable que Macron se réveille maintenant à propos du nucléaire et de la réindustrialisation, alors que l’écologisme et la décroissance semblaient des courants irréversibles.
Des camarades se sont lancés dans la campagne électorale avec beaucoup de conviction et d’énergie. Il est clair que ce n’est pas le moment de leur couper l’herbe sous les pieds, ce serait saboter tout ce travail et revenir dans la vieille maison.

> De l’autre côté un programme et des positions qui reflètent encore des thèses réformistes, l’indécision sur le socialisme réel et sur le rôle dirigeant d’un parti communiste, l’adhésion à l’électoralisme absolu, à la démocratie et aux institutions de la bourgeoisie comme valeurs universelles et éternelles, et qui se sont accumulés des décennies durant.

Les liens qui relient les communistes au réformisme social-démocrate et au radicalisme petit-bourgeois, devraient être rompus sans entrer en conflit avec la candidature du PCF, mais en partant chaque fois des besoins et des préoccupations des plus démunis et du plus grand nombre, qui sont incompatibles avec ce que font les socialos au pouvoir.
Leur tapage sur le Xinjiang ne les a pas sortis de l’oubli, au contraire ils sont descendus encore plus bas. C’est-à-dire que la population ne se mobilise pas sur ce sujet, et qu’il faut en prendre la mesure.
Mais ça ne nous dispense pas de poursuivre les éclaircissements dans le but d’unifier la politique internationale des communistes, parce que le danger de guerre et la propagande de guerre sont toujours présents et que cette guerre vise aussi le socialisme, y compris en France. Il faut saluer l’intervention à Marseille de Fabienne Lefebvre, au Conseil national du 5 février, qui va exactement dans ce sens. Une mission de l’ONU doit se rendre au Xinjiang après les JO, on ne peut pas tromper tout le monde tout le temps.

De même le travail de sape de Mélenchon contre la reconstitution d’un parti communiste marxiste-léniniste, contre l’unité des communistes, des progressistes et du peuple face au capitalisme et à la fascisation, repose sur un projet réformiste de replâtrage parlementaire et sur des revendications hors sol. Il fait écho à la ligne liquidatrice de Hue Buffet et Laurent et constitue un obstacle à une campagne de F. Roussel indépendante des formations bourgeoises.

Jean Paul Legrand a proposé de réaliser un bilan rétrospectif autocritique. Je suggère aussi de remettre à l’étude « l’Etat et la Révolution » pour identifier et couper ces liens.

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