« La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

, par  Xuan

Le 10 février 2022 à 14:45, par Xuan En réponse à : « La bête à deux dos » et « l’internationalisme aujourd’hui », analyse d’un débat

Je comprends parfaitement le souci de certains camarades qui ne voudraient pas se laisser entraîner dans un soutien aveugle au socialisme à la chinoise.

Au début de la seconde guerre, le PCF s’est trouvé à contre-pied avec le pacte germano-soviétique, ainsi qu’en 1956 lors de la contre-révolution hongroise, également lors de l’invasion de la Tchécoslovaquie en 1968, et pour finir en Afghanistan. Je n’entre pas ici dans le démêler de ce qui fut juste et de ce qui ne le fut pas, mais ce furent à chaque fois des déchaînements des médias et parfois des doutes sérieux pour le PCF et ses militants.

La trahison de la social-démocratie et la révolution bolchévique avaient conduit Lénine et le PCUS à prendre la tête d’une IIIe internationale, s’érigeant alors en « parti père » de la révolution. Et c’était absolument nécessaire alors.
Mais ensuite cette notion est venue entraver le débat d’égal à égal entre parti communistes, au point que lorsque Khrouchtchev a rejeté Staline, la plupart des partis communistes l’ont suivi.

Je rappelle que le PCC a toujours rejeté la notion de « parti père » et qu’il se refuse à diriger en quelque manière que ce soit les autres partis communistes au nom de ses propres réussites. Cela dit le soutien doctrinaire à la révolution culturelle a existé aussi, au moins par méconnaissance.
Par contre, la Chine d’aujourd’hui, et bien qu’elle soit en butte à des attaques incessantes, ne dissimule pas ses insuffisances. Si on lit sa presse très officielle on apprend régulièrement les manquements de certains responsables du PCC, critiqués et sanctionnés. Je pourrais citer plusieurs exemples ne serait-ce qu’à Wuhan. C’est un signe de la maturité et de la confiance en soi du socialisme chinois, mais aussi une conséquence de la mondialisation, où une femme vendue et maltraitée dans un hameau isolé fait le tour des réseaux chinois, de la presse officielle, scandalise la population, puis quelques jours après revient à télématin comme un exemple de la barbarie chinoise.
La Chine a réalisé en 70 ans plusieurs siècles de notre histoire, et le développement est inégal sur tout son territoire, cela fait partie des « dix grands rapports » dont parlait Mao Zedong.
Là bas il s’agit de reliquats du passé. Ici les maltraitances dans les EPHAD sont les conséquences les plus récentes du capitalisme, et c’est la raison pour laquelle le socialisme apporte aux chinois "les jours heureux", et pour laquelle il est juste de le défendre contre les mensonges.

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