Chère camarade,
Je partage entièrement tes préoccupations mais je suis resté au Parti malgré mon amertume sur cette « mutation » ou « refondation » qui nous désarmait tant idéologiquement que dans la pratique avec la disparition des cellules d’entreprise dont celle à laquelle j’appartenais (PTT), avec le congrès de Martigues qui pour moi fut le moment de la création d’un PS bis de gauche, un « nouveau » parti tourné entièrement vers les élections et la prépondérance des élus sur son fonctionnement et sur son action.
Il m’avait semblé qu’avec le changement qui m’a semblé radical de la ligne éditoriale de L’Humanité dès le lendemain du référendum de Maastricht, il serait difficile de remonter la pente avec un journal qui commençait lui-aussi à ne s’intéresser exclusivement qu’à une certaine catégorie de lecteurs sensibilisés par prioritairement par un « sociétal » réformiste de bon aloi, plutôt que par la lutte des classes qui aurait dû l’englober, abandonnant celle-ci aux forces du Capital représentées par la Droite et par un PS peu incommodé par ses propres opposants de gauche du type « frondeurs » et autres qui lui ont servi de paravent essentiellement anti-communiste pendant ces longues années au pouvoir.
Je ne dirai rien sur une direction nationale qui « cooptait » à sa guise avec les moyens matériels et financiers du parti, afin de « fabriquer » de toutes pièces une gauche « radicale » souvent issue de la gauche du PS qui partit à la LFI, autant de députés et élus PCF de moins, présentée à l’époque comme étant « presque » communistes par nos directions locales...
Nous n’avons pas tout comme la question de l’UE, fait le bilan de ces errements qui nous ont coûté très cher .
Il a fallu du courage aux militants qui animent ce site communiste, qui sont venus nous voir pour nous redonner espoir en pleine dérive sociale-démocrate quand la direction du Parti de l’époque prétendait noyer le PCF dans le bi-partisme qui est sur le point de tuer définitivement tout espoir de démocratie dans notre pays.
Preuve en est le retard que nous avons pris au moment où l’Humanité qui ne donnait la parole qu’à une direction qui appliquait un « centralisme (pas très) démocratique » qu’elle avait rejeté, en refusant de qualifier de « droite » la politique de Hollande, attitude que nous payons encore aujourd’hui...
Fabien Roussel pour moi a permis d’empêcher en subissant beaucoup de résistance de la part de gens bien « installés » dans ce système., la désintégration totale du PCF .