Ne me prenez pas pour un con

, par  Xuan

Le 22 janvier 2014 à 18:49, par Xuan En réponse à : Ne me prenez pas pour un con

Il n’est de pire sourd qui ne veut pas entendre dit-on, et de pire trompé ?

« La social-démocratie assurait quelques miettes aux travailleurs. »

Non, la social-démocratie n’assurait rien de plus que ce que lui imposait la lutte des classes, je dirais même que dans des situations dangereuses pour la bourgeoisie elle était mandatée en quelque sorte, en dernier recours pour éteindre l’incendie.

Nous allons fêter un sombre anniversaire cette année : le vote des crédits de guerre par les ancêtres et les mentors de Hollande. Combien de morts a donc assuré alors la social-démocratie ?
Et combien de morts en temps de paix ? Quel gouvernement est responsable de l’ « Oradour malgache » en 1947, des prisonniers largués des avions sur les villages ? Qui a tué des grévistes Valence la même année ? Et dans les corons l’année suivante, où fut crié pour la première fois le slogan « CRS=SS » ?
Combien de morts encore sous Guy Mollet durant la guerre d’Algérie ? Yveton, Audin et tant d’autres ?
Avec l’aval de Mitterrand, qui signa :
« En Algérie, les autorités compétentes pourront [...] ordonner la traduction directe, sans instruction préalable, devant un tribunal permanent des forces armées des individus pris en flagrant délit de participation à une action contre les personnes ou les biens [...] si ces infractions sont susceptibles d’entraîner la peine capitale lorsqu’elles auront été commises. »

Il faut remettre en question la stratégie d’Union de la Gauche, consistant à sortir les socialistes du discrédit populaire, à gommer les turpitudes de Mitterrand sous l’occupation et ses crimes lors de la guerre d’Algérie, afin de le pousser cul, juste avant de recevoir le coup de pied de l’âne.
Il faut aussi prendre en compte l’évolution du PS et de ses adhérents, en particulier l’hémorragie des couches populaires dans ses rangs, ce qui n’a rien d’étonnant.
L’unité bien sûr mais avec les alliés de la classe ouvrière, dans les masses populaires et non avec ses ennemis.

L’hypothèse de transformer pacifiquement la société, lorsqu’elle devient un credo, aboutit aux martingales électoralistes dont on mesure aujourd’hui les conséquences catastrophiques.
Thorez émit cette possibilité le 18 novembre 1946, alors qu’il était candidat à la présidence du Conseil. Mais cette candidature échoua 15 jours plus tard, et pourtant le parti communiste était le premier parti de France. Ceci replace la démocratie dans ses limites de classe.

C’est notre stratégie et nos objectifs qui devraient être examinés à la lumière du passé et du présent. Partir des faits pour nous unir.
Quand une stratégie échoue il ne faut pas incriminer nos ennemis, il faut chercher la cause et y remédier, changer de stratégie.
Et lorsque l’ennemi remplace les miettes pas la guerre ouverte, il est plus que temps de s’adapter à la situation.

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