Immigration, une chance pour l’Europe capitaliste...

, par  Jean-Claude Delaunay

Le 28 décembre 2013 à 15:00, par Jean-Claude Delaunay En réponse à : Immigration, une chance pour l’Europe capitaliste...

Ce texte porte sur l’intervention de G. Weinman, car je suis d’accord avec PAM et son commentaire du texte de la FSU. Mon point de départ n’est pas que l’immigration nous pourrit la vie mais que le manque d’esprit scientifique nous pourrit la vie. Je vais d’abord suivre la pensée de G.W. Méfions nous, dit-il, des « syllogismes à la con ». OK, mais selon moi, il faut notamment se méfier de celui selon lequel parler d’immigration de manière critique serait suivre les pas du FN. Par la suite, je ne suis plus d’accord avec lui. Voici quelques remarques. 1) L’immigration actuelle n’est pas une chance pour la France. Elle est la conséquence de la mondialisation capitaliste (économique et politique) qui pulvérise les nations ou les groupes humains. En quoi pourrait-on se réjouir de cette destruction ? 2) Regardez le programme du FN. Y est-il question de la mondialisation capitaliste ? Non. Nous ne disons pas la même chose. L’immigration est un phénomène dérivé mais il a acquis, indépendamment de l’idéologie du FN, une importance de premier plan dans la lutte politique. il faut donc y prêter attention. 3) En quoi l’immigration économique actuelle est-elle le contraire d’une chance pour la France ? Cinq raisons : a) les immigrés devraient bénéficier du développement de leur pays, Comment y contribuer, voilà la vraie question. b) Si la population française est insuffisante, pourquoi ne pas encourager les naissances locales au lieu de se satisfaire de l’immigration ? J’indique, au passage, qu’Il est faux de croire que la natalité en France vient uniquement des populations fraîchement immigrées. Les Français, dans leur masse, aiment les enfants. C’est comme ça. mais beaucoup n’ont pas les moyens de les élever. c) L’immigration pèse spontanément sur le marché du travail (plus que ne le croit GW) et il faut des syndicats puissants pour imposer l’égalité des droits dans la production. Est-ce le cas ? d) Les problèmes sont aussi, aujourd’hui, ceux de la consommation, Les nouveaux arrivants (immigrés) et les anciens (les indigènes, si je puis dire) sont en conflit non seulement dans la production (pour le salaire) mais aussi dans la consommation (logements, utilisation de l’espace sonore, école, santé, allocations diverses). Dans le conflit de consommation prennent racine de nouveaux aspects, que je développe pas. e) La mondialisation capitaliste détruit les nations et les groupes humains. il est donc compréhensible que s’affirment « des conflits de civilisation ». Je préfère parler de conflits de cultures. Les cultures sont des faits qui ne se dissolvent pas dans l’économique. Il faudrait approfondir ces oppositions au lieu de les écarter sans discussion. Mais les communistes français ignorent généralement le fait culturel. Au total, l’approche que je viens d’indiquer me conduit à comprendre encore mieux la nécessité de l’abolition de la mondialisation capitaliste, de l’établissement du socialisme sur des bases nationales ainsi que de nouveaux rapports entre les nations. Elle ne me conduit pas « à préconiser la chasse aux immigrés », même si elle implique une nouvelle stratégie à l’égard de ce phénomène. Mais elle ne me conduit certainement pas à adopter l’idéologie très approximative qui, selon moi, anime GW et bien d’autres. Les français d’origine nationale récente ont eux aussi toute leur place dans le combat pour le socialisme en France et je suis a priori convaincu, ce serait à voir évidemment de plus près, que nombre d’entre eux sont en faveur d’une immigration contrôlée. Car le laxisme et le flou idéologique, en ce domaine, leur retombent directement sur le nez. .

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