18° meeting international des partis communistes et des travailleurs, Hanoi, Octobre 2016
le PCV se concentre dans le renforcement du mouvement ouvrier et populaire, la construction de l’alliance sociale Carolus Wimmer, membre du bureau politique du comité central du parti communiste du Venezuela

, par  communistes , popularité : 5%

Chers camarades,
1. Nous sommes heureux d’être parmi vous pour la 18ème rencontre internationale des Partis Communistes et Ouvriers, (EIPCO), à Hanoi, grâce à la solidarité internationale.
2. Au nom du Comité Central du PC du Vénézuela nous remercions le Parti qui nous reçoit, le Parti Communiste du Vietnam et les Partis frères du Groupe de Travail pour le travail de préparation qui garantit le succès de cette rencontre au Vietnam. Nous saluons tous les camarades des Partis Communistes, Ouvriers et Révolutionnaires des cinq continents.
3. Je veux souligner la fraternité indestructible entre les partis communistes latino-américains et caribéens où il existe une véritable volonté de souder par des actions concrètes nos liens pour l’unité victorieuse des peuples de cette région.
4. Le PCV appuie solidairement les efforts des forces révolutionnaires colombiennes pour terminer le conflit armé interne pour la paix et la justice sociale. C’est la barbarie capitaliste qui a amené ces guerres, qui sont appuyés par de nombreuses bases militaires de la OTAN, ce qui aggrave les crises économiques, la pauvreté et le chômage. Nous dénonçons les différentes formes de coup d’Etat qui se produisent sur le continent latino américain. Nous exprimons toute notre solidarité au peuple du Honduras, du Paraguay et du Brésil où sous les appellations de « coups d’état durs ou mous » le droit du peuple à choisir démocratiquement ses représentants politiques a été violé. Nous sommes de manière inébranlable au côté du peuple cubain et de son gouvernement révolutionnaire pour arriver à la fin du blocus criminel de l’impérialisme yanqui et permettre un développement indépendant vers le socialisme. Nous dénonçons encore la présence de territoires coloniaux des grandes puissances capitalistes dans notre région. Par exemple : Puerto Rico, les Malvines Argentine et Guantanamo.
5. Les Partis ici réunis lors de combatives journées à Hanoi et avec les partis qui n’ont pas pu être présents, nous sommes à la recherche d’une ligne stratégique commune face à l’ennemi commun : l’impérialisme comme phase supérieure du capitalisme, en respectant et en solidarisant avec les techniques de lutte de l’avant-garde prolétaire de chaque pays et région.
6. Le PCV, parti marxiste léniniste, est disposé à donner sa contribution maximum pour nous séparer fraternellement de la 18ème EIPCO avec une déclaration commune de tous les partis et une ligne d’action de lutte.
Chers camarades :
1. C’est connu mais il est toujours bon de le rappeler parce que cela représente l’essence même de notre lutte : nous vivons des transformations économiques, politiques, sociales et culturelles propres à la lutte internationale des classes pour le Socialisme, déterminée par deux grandes contradictions : l’une fondamentale entre travail et capital qui affirme avec force l’époque de la transition du système capitalisme au socialisme et l’autre principale, entre les nations et l’impérialisme, qui a attrait à la lutte pour la libération nationale et le développement indépendant national et celui des peuples.
2. Les marxistes léninistes et révolutionnaires que nous sommes doivent se préoccuper du fait que le Sud du monde est encore caractérisé par la présence de systèmes coloniaux où les peuples doivent lutter pour leur indépendance nationale et ont besoin de toute notre solidarité.
3. A cette double contradiction s’ajoute une autre contradiction dialectique : la Guerre et la Paix. Selon la politique impérialiste de la guerre permanente, la « paix sociale », comme matrice du système démocratique bourgeois, n’émerge pas à priori comme objectif mais comme le résultat de la victoire du contrôle militaire sur les résistances sociales anti-impérialistes et anticapitalistes. C’est ce que le système capitaliste met en place pour maintenir ses stratégies d’exploitation de classe. Il s’agit de lancer des guerres militaires permanentes comme méthodes de conquête et d’appropriation des marchés et des matières premières pour soutenir sa structure économique productive impériale.
4. Maintenant il ne s’agit plus de provocations et de bruits de couloirs des puissances impérialistes de l’OTAN mais les voix du Pentagone qui assurent l’inévitable confrontation entre les grandes puissances militaires en incluant d’autres nations. On annonce la 3ème guerre mondiale. Comment nous les partis révolutionnaires de ce monde y répondons nous ? Que faire ?
5. Le Général Mark Milley, chef de l’Etat Major des troupes terrestres nord américaines a averti que son pays détruira n’importe quel ennemi à n’importe quel moment et n’importe où et que la menace des chocs militaires entre les Etats Unis, la Russie et la Chine est plus importante maintenant qu’il y a quelques années.
6. Les paroles du Major Général William Hix, Directeur Adjoint du Centre d’Intégration de l’Armée des E.U insinuent aussi un futur conflit global : « il serait plus court que les deux dernières guerres. Il se déroulerait de manière beaucoup plus rapide. Mais très certainement il serait beaucoup plus meurtrier ». Et les raisons du militaire qui l’ont amené à cette conclusion paraissent évidentes. Actuellement il est beaucoup plus facile de mobiliser des troupes et des effectifs dans toutes les parties du monde ce qui était impensable au siècle dernier. De plus, la menace nucléaire et chimique obligera n’importe quelle nation impliquée dans le conflit mondial d’agir avec la plus grande rapidité pour essayer de neutraliser les dangers. De plus, les armes sont de plus en plus précises et plus meurtrières, et en cas d’utilisation des armes nucléaires et chimiques, la mortalité pourrait dépasser toutes les limites connues. Le général menace de manière catégorique « le processus de militarisation a acquis une vitesse qui n’avait pas été atteinte depuis la guerre de Corée ».
Chers camarades :
7. Face à de telles menaces on ne doit pas douter de l’importance de la solidarité internationale et la lutte conjointe pour la paix. La question est : Est-on préparé ? ou Comment devons nous nous préparer ?
8. Le capitalisme continue sous l’impact de la crise qui a atteint le système financier en 2008. Pour résister, le capitalisme a recours à des politiques de coupe néolibérale qui font retomber sur les peuples le poids d’une situation qui est de la responsabilité de la classe exploitante. Le nœud des contradictions repose sur la domination de la spéculation financière, ce qui détermine les nouvelles formes des crises économiques globales du système capitaliste dans sa phase impérialiste et les mécanismes pour y contrer de manière temporaire en manipulant généralement les variables macro économiques en se fichant des effets produits sur la classe ouvrières et les travailleurs de la ville et des campagnes de nos peuples et nos nations.
Chers camarades :
9. Le PCV a soutenu et a ratifié plusieurs fois lors de ces derniers congrès que la caractéristique du processus politique commencé en 1998 lors de l’élection du défunt Président Hugo Chavez est « anti-impérialiste, de libération nationale et ouvre des perspectives vers le socialisme… ». C’est comme la phase initiale de la réalisation du processus révolutionnaire que nous avons décrit lors de notre Programme de 1980. Cependant, après 17 ans de gouvernement, dans lequel le PCV n’a jamais participé, que nous appuyons dans ses réussites et que nous critiquons dans ces faiblesses, il est nécessaire de mettre en lumière les expériences que nous avons acquises pendant cette période. Nous avons identifié deux noyaux conceptuels qui doivent faire l’objet d’un exercice de définition et de questionnement, critique et autocritique : « Révolution de libération nationale » et « perspective socialiste ».
10. La considération du premier revient à nous demander : qu’est ce que la révolution de libération nationale pour la science marxiste léniniste ? Est-ce que le processus actuel au Venezuela est un processus de libération nationale ? Dans quelle mesure s’est accomplie la libération nationale au Venezuela ? Nous devons étudier les indicateurs relatifs aux avances de la libération nationale et les comparer avec la réalité du terrain et les orientations du gouvernement. Pour le PCV une révolution de libération nationale implique un processus de rupture avec la domination des grands pouvoirs impérialistes sur les pays colonisés, semi colonisés ou dépendants en général, cette rupture amène, parmi d’autres conquêtes, le renforcement de la souveraineté nationale, l’établissement d’un état national efficient à caractère démocratique populaire révolutionnaire, à un développement économique indépendant, à une industrialisation avec un développement progressif scientifique et technologique autonome et une productivité montante, d’arriver à une souveraineté agro alimentaire et l’établissement de bases pour le plein développement de l’identité nationale.
11. Concernant « la perspective socialiste » nous devons définir avec précision ce que signifie le socialisme, quels sont les caractéristiques que doit avoir un processus avec une perspective socialiste et si actuellement il y a des signes concrets et objectifs montrant que le processus vénézuélien va dans cette direction. Le PCV alerte sur des tendances contraires à la perspective socialiste : a) sur le plan économique, le socialisme est la transformation profonde du système économique pour implanter la propriété sociale des moyens fondamentaux de production. Pour le moment, peu d’avances ont été faites dans ce domaine, notamment du fait que la classe ouvrière organisée n’est pas assez le moteur de ce changement. B) Sur le plan politique le socialisme implique l’apparition et le développement de formes collectives de pouvoir et de direction. Nous en sommes encore à une démocratie participative et active, utilisant le présidentialisme traditionnel ce qui empêche la participation créative et responsable du peuple travailleur.
12. Il incombe principalement au PC de réussir l’organisation et la conscientisation de la classe ouvrière et du peuple pour le préparer au saut révolutionnaire du processus politique bolivarien.

Chers camarades :
13. Le PCV formule une re qualification du processus politique en cours en faisant une réévaluation permanente par l’intermédiaire de nos mécanismes organiques de discussion et d’élaboration collective et grâce aux outils d’analyse donnés par la science marxiste léniniste.
14. C’est à partir de ces éléments que nous affirmons la caractéristique suivante du processus politique bolivarien : notre peuple est le moteur d’une nouvelle phase de sa longue lutte révolutionnaire antiimpérialiste et anticapitaliste dans le contexte historique mondial de la transition du capitalisme vers le socialisme. Cette phase est caractérisée par l’existence de :
1. Un gouvernement démocratique, progressiste, d’orientation patriotique, anti oligarchiste et anti monopole, inscrit dans un processus de libération nationale qui parle de distribution équitable de la richesse et qui avance en rupture avec la domination impérialiste qui subsiste dans notre pays. Ce processus est en cours malgré de grandes difficultés et les menaces antiimpérialistes diverses.
2. conditions propices pour ouvrir les chemins vers la perspective socialiste en construisant une nouvelle corrélation de forces favorable à la classe ouvrière et au peuple travailleur en général.
15. En considérant cette requalification du processus actuel, nous précisons que c’est une politique de large alliance des forces antiimpérialistes que nous avons soutenue depuis des dizaines d’années : « la large alliance des forces populaires et démocratiques ». Et que nous avons appelé comme Front National Patriotique composé de la classe ouvrière et des autres travailleurs, des sans terre, des peuples indigènes, des couches moyennes urbaines et rurales, des groupes sociaux appauvris et exclus et des secteurs nationaliste et antiimpérialistes des Forces Armées.
16. En même temps de promouvoir ce Front National Patriotique, nous avons la tâche, avec les forces dont l’objectif est le socialisme, de construire le Bloc Populaire Révolutionnaire pour ceux qui veulent l’abolition de la classe exploitante et qui ne peut absolument pas inclure la bourgeoisie ni aucune organisation défendant les intérêts capitalistes.
17. Il existe une controverse sur ce thème mais le PCV n’est pas d’accord avec la définition mécanique de cataloguer comme « parti en deux étapes, l’une antiimpérialiste et l’autre socialiste ». La lutte des classes en général et celle du Venezuela actuellement a besoin d’une action dialectique et d’un ajustement des tactiques.
18. Dernièrement, les médias commerciaux, représentant du complexe militaro industriel de l’impérialisme, ont concentré leur attention sur la République Bolivarienne du Venezuela. Le PCV met en garde sur le développement, au niveau national et international, d’actions déstabilisatrices conduites par la droite néofasciste et l’impérialisme contre le peuple vénézuelien et contre tous les processus de libération nationale et d’unité populaire de l’Amérique Latine.
19. Les différentes actions développées par la droite latinoaméricaine ont l’intention de revenir sur les conquêtes populaires acquises par nos peuples et de reprendre les espaces de pouvoir et les privilèges qu’ils avaient. L’opposition de la droite vénézuélienne, confortée par la majorité parlementaire, cherche à réussir une action d’envergure qui serait l’élément déclencheur d’émeutes sociales allant jusqu’à la désobéissance civile, à caractère réactionnaires, dans les différents secteurs sociales et militaires.
20. Actuellement avec l’appui le l’Ambassade des EU et les représentants de l’Union Européenne, un plan, dénoncé par le Président équatorien Rafaël Correa, appelé, Rock’n Roll, est en marche, sur le modèle du nouveau Plan Condor. Il devrait culminer le 6 novembre avec la démission obligatoire du Président Nicolas Maduro, par l’intermédiaire de décisions parlementaires en prenant comme modèle le coup d’état parlementaire pour donner un simulacre démocratique. Un supposé nouveau gouvernement, non issu d’élections démocratiques, mais reconnu pas les puissances impérialistes et les gouvernements de la droite latinoaméricaine, pourrait utiliser l’application nommée « Carte Démocratique » de l’Organisation des Etats Américaines en demandant une possible intervention militaire pour « rétablir l’ordre démocratique ».
21. Le PCV défendra les espaces conquis avec le principe révolutionnaire du contrôle ouvrier et populaire en favorisant le protagonisme du peuple travailleur. Le gouvernement, présidé par le Président Maduro, a plus que le droit mais aussi le devoir de défendre la souveraineté et l’autodétermination du peuple vénézuélien.
22. Le PCV par l’intermédiaire de ses fronts de masse active sa maximale vigilance révolutionnaire en participant à des mobilisations dans tout le pays et en sollicitant la solidarité internationale.
23. Le PCV a appliqué et appliquera toutes formes de lutte selon le contexte en assumant seul la responsabilité de ses actes sans aucune interférence.
24. De cette manière, le PCV se concentre dans le renforcement du mouvement ouvrier et populaire, la construction de l’alliance sociale, avec l’augmentation de la lutte des classes et des liens du PCV avec la classe ouvrière, des paysans et des travailleurs indépendants, surtout avec les jeunes et les femmes des familles populaires, en construisant de solides organisations du parti dans tous les centres de travail et les secteurs stratégiques de l’économie.
25. La lutte contre l’impérialisme, les agressions diverses de l’impérialisme, l’apparition, au Venezuela aussi, de forces néofascistes, ont besoin d’un parti communiste fort avec une stratégie de pouvoir au niveau national et la capacité de solidarité active internationale.de tous les prolétaires. Nous avons commémoré un exemple historique de solidarité pour les 80 ans des Brigades Internationales. Et nous nous préparons pour le centenaire de la Révolution Bolchévique en octobre 2017, exemple historique de la prise de pouvoir des ouvriers, des paysans et des soldats sous la direction d’un Parti d’un nouveau genre pour renverser le capitalisme et construire le socialisme.
26. Suivons ces exemples
27. Groupons-nous pour la lutte finale. Le genre humain sera international
28. Vive l’internationalisme prolétaire
29. Vive la solidarité internationale.

Voir en ligne : Traduction de véronique pour lepcf.fr

Sites favoris Tous les sites

3 sites référencés dans ce secteur

Brèves Toutes les brèves

Navigation

Annonces

  • (2002) Lenin (requiem), texte de B. Brecht, musique de H. Eisler

    Un film
    Sur une musique de Hans Eisler, le requiem Lenin, écrit sur commande du PCUS pour le 20ème anniversaire de la mort de Illytch, mais jamais joué en URSS... avec un texte de Bertold Brecht, et des images d’hier et aujourd’hui de ces luttes de classes qui font l’histoire encore et toujours...

  • (2009) Déclaration de Malakoff

    Le 21 mars 2009, 155 militants, de 29 départements réunis à Malakoff signataires du texte alternatif du 34ème congrès « Faire vivre et renforcer le PCF, une exigence de notre temps ». lire la déclaration complète et les signataires

  • (2011) Communistes de cœur, de raison et de combat !

    La déclaration complète

    Les résultats de la consultation des 16, 17 et 18 juin sont maintenant connus. Les enjeux sont importants et il nous faut donc les examiner pour en tirer les enseignements qui nous seront utiles pour l’avenir.

    Un peu plus d’un tiers des adhérents a participé à cette consultation, soit une participation en hausse par rapport aux précédents votes, dans un contexte de baisse des cotisants.
    ... lire la suite

  • (2016) 37eme congrès du PCF

    Texte nr 3, Unir les communistes, le défi renouvelé du PCF et son résumé.

    Signé par 626 communistes de 66 départements, dont 15 départements avec plus de 10 signataires, présenté au 37eme congrès du PCF comme base de discussion. Il a obtenu 3.755 voix à la consultation interne pour le choix de la base commune (sur 24.376 exprimés).