L’abstention est à nouveau la grande gagnante de l’élection.
Les institutions de la 5e République, construites pour contraindre le peuple (ou « assurer la stabilité » en novlangue) sont en train de craquer.

Le Président de la République n’a pas de majorité.

Il pourra certes magouiller avec de nombreux élus qui partagent sa position libérale-autoritaire, mais ce ne sera pas aussi facile qu’avec une majorité absolue.

D’autant plus que ses élus godillots ont soufferts lors du precedent quinquennat, beaucoup ont fini par quitter son groupe. Il devra donc gérer des contradictions importantes.

Les salariés, par leurs luttes puissantes, n’ont jamais eu autant de responsabilités.

Ils peuvent bousculer le Président et les élus qui lui donneront du pouvoir.

Ils peuvent faire tomber Jupiter de son piédestal à chaque réforme réactionnaire.

Dès maintenant affirmons ensemble que la retraite a 65 ans NE PASSERA PAS !

Le RN poursuit irrésistiblement son enracinement.

Les fascistes profitent de l’ambiguïté de la droite (LR/LREM) qui a préféré diaboliser la gauche que l’extrême-droite.

Ils gagnent sur des discours mensongers de justice sociale.

La sécurité publique dans les villes, la vie sociale dans la ruralité, sont ses chevaux de Troie dans les têtes.

Il faudra plus que des débats pour y faire face.

La coalition NUPES fait de bons résultats à partir des morceaux d’une gauche historiquement faible.
Elle permettra d’avoir une opposition combative à l’Assemblee.
Ce sera un point d’appui pour les luttes d’autant que de nombreux salariés ont été élus.

Il faudra néanmoins une analyse poussée.

Ce sont les franges les plus pauvres et les plus jeunes de la population qui se sont abstenues.

Avec 52% de non participants en moyenne, on imagine à combien cela peut monter dans les milieux populaires.

Les ouvriers, les salariés, les chômeurs qui ne participent plus sont légion.

On pourrait renvoyer cela au théâtre que sont les institutions, mais ils ne participent plus non plus aux luttes sociales.

Il faut absolument se creuser la tête pour en trouver les causes et les solutions.

Nous devons reconstruire un mouvement social large et puissant.

Et plus que jamais, une perspective politique et une organisation révolutionnaire sont nécessaires à la France.