Le fétichisme de la monnaie prend à son piège la domination occidentale à l’interne comme à l’international…

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Un texte d’une grande force comme le blog histoire et société nous en propose régulièrement, qui nous aide comprendre le monde pour agir. Le fétichisme de la marchandise peut paraitre à certains une idée compliquée de Marx, mais en quelques mots, elle nous éclaire le vide de Musk réclamant 1000 milliards quand le monde occidental est en retard sur le développement industriel de la Chine...

Dans le débat sur l’industrie à l’université d’été du PCF, Esteban Evrard disait que le patron de la giga factory des batteries dans le nord était obligé de faire appel à des ingénieurs et techniciens chinois car au bout d’un an de production, les grands européens de l’automobile n’arrivaient pas à maitriser la qualité de production...

Oui, ce n’est pas la monnaie qui produit, mais le travail et les savoir-faire des travailleurs qui sont la première richesse d’un pays..

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Le fétichisme de la monnaie prend à son piège la domination occidentale. « Tout s’achète, donc, en tant que possédant de la monnaie et de la finance, ma domination est assurée. » Voici le cœur du raisonnement par lesquels, de Trump à Macron, les dirigeants occidentaux se pensent encore maîtres du monde. Pourtant, le budget militaire de l’OTAN est plus de 10 fois celui de la Russie, sans que l’OTAN parvienne à suivre la cadence de production d’obus de la Russie et de la Corée du Nord. La faiblesse en capacités de production industrielle de l’industrie militaire occidentale n’est pas compensée par les coûteuses armes de haute technologie.

Et de la même manière, il ne suffit pas d’avoir de l’argent pour produire des batteries de voiture aussi fiables, performantes et peu coûteuses que celles produites en Chine. Comme nous l’expliquons dans notre ouvrage collectif Quand la France s’éveillera à la Chine, la Chine a réussi à bâtir un centre industriel de nouvelle génération, pendant que l’Europe et les USA dissertaient sur le concept « d’entreprise sans usine », ayant entièrement sous-traité la fabrication.

Le biais de classe d’une telle conception du monde saute aux yeux : l’entreprise peut se passer d’usines, car le travail des ouvriers est considéré comme sans valeur. Seul compte le travail véritablement créatif, digne : celui du concepteur, des ingénieurs, des communicants …

La Chine (et dans son sillage un nombre croissant de pays) travaille sur les deux dimensions : la recherche, le développement et tous les métiers de l’ingénierie d’un côté, et l’industrialisation de l’autre. Elle développe les recherches de manière large, tous azimuts, puis évalue les possibilités d’industrialisation de chaque concept, avant de lancer la production de masse par écosystèmes cohérents et intégrés.

C’est comme cela que l’industrie des automobiles électriques chinoises a été développée, avec une planification sur plusieurs décennies. Pour qui maîtrise un peu les enjeux de telles productions, il est évident que l’avance chinoise sera très difficile à rattraper, même pour le « sorcier » Elon Musk. Il est d’ailleurs frappant que, plutôt que d’investir ces 1 000 milliards de dollars dans des moyens de production modernisés, le capitalisme US se raccroche à la magie et attend un miracle réalisé par Elon en personne. Pour sauver le dollar et le complexe militaro-industriel US, il faudra bien sûr davantage, même avec les promesses de paradis à 15 € de Trump. (note de Franck Marsal pour Histoire&Société)

Non ! il n’y a rien à dire face à l’effondrement de Bayrou, Macron and co… Ceux qui gouvernent sont aujourd’hui plus que jamais éloignés de toute pensée et de toute grandeur humaine. Ce qui se passe aujourd’hui dans les gouvernements et les parlements de l’occident global, dans leur presse, réduit le peuple à une masse indistincte d’individus privés de cerveaux. Reconquérir la dignité de comprendre pour agir n’est pas chose aisée dans un tel système où exploitation et domination deviennent une seule et même idée, celle d’une illusion de puissance par des « communicants ». Démonter la conception du « contrat » social d’un tel système quand il a réussi à priver le peuple et singulièrement sa classe ouvrière de toute aspiration à avoir un parti, une force collective, une théorie.

C’est « la nef des fous » disait Marx expliquant qu’il en sera ainsi tant que « le monde absurde se substituera au monde réel » celui ou comme le décrit ci-dessus Franck Marsal, le capitalisme se raccroche à la magie, au fétiche, nie la production matérielle.

Et on peut ajouter qu’aujourd’hui l’impasse est manifeste parce que la crise interne de l’impérialisme, l’impossibilité de gouverner est en train de se confondre avec la crise externe, celle qui vise à contenir le monde en déversant sur lui plus encore que déjà ce qu’il supporte pour paraître dominer le chaos qui est le leur…

Il n’y manque qu’une chose, la conviction qu’il peut en être autrement et accéder à ce niveau de « possible » n’a rien de spontané…

la suite avec le texte de Marx sur le blog histoire et société

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